Larousse agricole 2002Éd. 2002
I

intoxination alimentaire

Trouble survenant à la suite de l'absorption d'une ou de plusieurs toxines produites par des micro-organismes pathogènes dans un aliment.

Les toxines de Staphylococcus aureus ou de Bacillus cereus sont à l'origine de troubles digestifs spectaculaires mais sans gravité. Les toxines de Clostridium botulinum provoquent des troubles nerveux graves, voire mortels.

Davila

inventaire forestier

Opération consistant à compter et à mesurer les arbres d'une parcelle ou d'une forêt, en vue d'évaluer le volume des bois sur pied et le volume des coupes à effectuer.

Ce dénombrement répartit les arbres par essences, et par catégories de grosseur ou de volume. Il est nécessaire avant l'aménagement. Deux méthodes sont utilisées : l'inventaire pied par pied qui consiste à compter (et éventuellement à mesurer) tous les arbres ; l'inventaire par échantillonnage statistique dans lequel on ne compte et on ne mesure complètement que quelques petites parcelles, ou placettes, réparties au hasard ou plus souvent régulièrement dans le peuplement (ces placettes ont de 4 à 10 ares). Ses résultats sont aussi précis que ceux de l'inventaire pied par pied où de nombreuses erreurs peuvent intervenir, mais il ne peut concerner que des surfaces de plus de 20 ha.

Décourt

inverseur de marche

Dispositif équipant les boîtes de vitesses des tracteurs agricoles et permettant le passage presque instantané de la marche avant à la marche arrière sans actionner l'embrayage principal.

Aubineau

iode

Corps simple, de la famille des halogènes, de symbole I.

L'iode est un oligo-élément indispensable que les animaux doivent trouver dans leur alimentation. La moitié de l'iode de l'organisme se trouve concentrée dans la glande thyroïde, qui sécrète une hormone, la thyroxine, qui renferme 4 atomes d'iode par molécule ; l'iode intervient ainsi dans le métabolisme des glucides, des protides et des lipides et il influence le niveau des productions. En régions montagneuses ou éloignées de la mer, les fourrages peuvent manquer d'iode. La carence en iode se manifeste alors par une baisse d'appétit, un ralentissement de la croissance, une chute de production, un mauvais état de santé et, surtout, par l'apparition d'un goitre (décelable chez les nouveau-nés dont la mère a eu une carence en iode). La carence en iode raccourcit la durée de l'œstrus chez les femelles de ruminants. Elle favorise les ovulations silencieuses (sans chaleurs apparentes), les avortements et les rétentions placentaires. Dans les zones à goitre, qui sont bien connues grâce à la médecine humaine, il faut distribuer aux animaux du sel iodé. Un régime riche en matières grasses ou en matières azotées, en cuivre ou en fluor, augmente les besoins en iode. Les choux, les navets et les graines de lin peuvent renfermer des quantités non négligeables d'antithyroïdiens.

Chapoutot

ion

Atome, ou groupe d'atomes, chargé électriquement.

Dans une solution saline, soumise à l'électrolyse, les ions positifs ayant gagné un ou plusieurs électrons sont attirés vers le pôle négatif ou cathode : ils sont appelés cations. Les ions négatifs ayant perdu un ou plusieurs électrons sont attirés par le pôle positif ou anode : ils sont appelés anions.

Les plantes absorbent par leurs racines les ions minéraux nutritifs qui se trouvent en solution dans l'eau du sol et dont les principaux sont les anions nitrique (NO3-), phosphorique (P2O52-) et les cations potassique (K2O2+), calcique (Ca2+) et magnésien (Mg2+). Ces ions dissous dans la sève brute remontent jusque dans les feuilles où ils sont combinés aux matières organiques produites par la photosynthèse.

Mazoyer

iris

Plante vivace de l'hémisphère Nord tempéré, à rhizome ou à bulbe, dont il existe de nombreuses variétés cultivées pour leurs fleurs ornementales et odorantes, et dont le rhizome est parfois utilisé en parfumerie (genre Iris, famille des iridacées).

Il existe 2 grands groupes d'iris : les iris à rhizome, cultivés surtout pour l'ornementation des jardins, et les iris à bulbe, cultivés pour la production de fleurs coupées.

Iris à rhizome.

Ils se répartissent en iris pour terrain moyennement humide à sec et iris pour terrain humide. Les premiers rassemblent les iris nains, qui fleurissent en mars-avril, les iris des jardins, hybrides issus d'Iris germanica, qui fleurissent abondamment en mai, et les iris intermédiaires, hybrides entre les iris nains et les iris des jardins. Tous ces iris sont multipliés par éclat de rhizomes après la floraison.

Les iris pour terrain humide poussent près des pièces d'eau en sol frais et humide, parfois submergé. Ils comprennent l'iris japonais (Iris koempferi) et ses hybrides aux couleurs variées qui fleurissent en juin, l'iris Iris sibirica, qui fleurit à partir d'avril, et l'iris des marais (Iris pseudacorus), qui peut se développer dans 15 cm d'eau et dont les fleurs apparaissent au début de juin. Leur multiplication se fait par division des touffes à l'automne.

Iris à bulbe.

Ce sont les iris hybrides d'Angleterre, les iris hybrides de Hollande (les plus cultivés) et l'iris Iris tingitana, originaire du Maroc, sensible aux gelées et utilisé en forçage pour la production de fleurs coupées ou de plantes en pot. Les iris à bulbe se multiplient en septembre-octobre par séparation des bulbes jumelés au moment de leur plantation ou par bulbilles. Ils demandent une situation ensoleillée et un terrain perméable.

Culture.

Les iris à rhizome, plantés de juillet à octobre, sont déposés à plat à la surface du sol, tandis que les iris bulbeux, plantés à 8-10 cm de profondeur, sont mis en terre à l'automne. Ils peuvent tous rester en terre plusieurs années. Certaines variétés d'iris bulbeux sensibles aux grands froids doivent être couvertes de feuilles mortes en hiver. Pour la production de bulbes (bulbiculture), la plantation des petits bulbes a lieu en octobre et la récolte en juin. La culture dure 2 ans.

La production de fleurs coupées se fait en plein air dans le Midi et en serre plus au nord. On utilise, pour le forçage, des bulbes qui ont subi un traitement thermique soit pour permettre la levée de la dormance (9 ou 13 °C), soit pour l'interdire (30 °C).