Larousse agricole 2002Éd. 2002
G

gel (suite)

Lutte contre le gel.

Les avertissements des services météorologiques permettent de déterminer le moment où il devient nécessaire d'intervenir. Sur les zones gélives de l'exploitation, on peut affiner les prévisions par un suivi automatique d'indices actinothermiques (mesure de la température à l'air libre par des thermomètres disposés à 40 ou 50 cm de hauteur). La température d'intervention dépend de la culture et du stade de développement, donc de la sensibilité des organes.

Les moyens préventifs sont liés à la situation des parcelles et à leur environnement immédiat, susceptibles de créer des zones gélives : bas-fonds où l'air froid s'accumule, ou tout obstacle créant un barrage à l'écoulement naturel de l'air froid ; zones situées au-dessus de la parcelle qui refroidissent l'air (forêts, landes, broussailles, herbes hautes et sèches). Ils concernent aussi le travail du sol de la parcelle, qui doit être désherbé, si possible tassé avant la période de gel et humide pour être bon conducteur et offrir un bon volant thermique. Les variétés cultivées doivent être résistantes au gel et d'autant plus tardives que la parcelle est plus gélive. Des tailles tardives, des traitements permettent aussi de retarder la végétation et ainsi de réduire les risques.

Les moyens actifs sont ceux qui en dernier ressort permettent de réchauffer le milieu ; les techniques les plus simples sont les chaufferettes (fioul, paraffine) ou les rampes de chauffage au gaz, pratiques car automatisables, mais coûteuses. Les techniques à base de ventilation sont souvent moins efficaces et finalement coûteuses ; elles cherchent à briser l'inversion (températures plus froides au niveau le plus bas) en aspirant de l'air plus chaud en hauteur pour le restituer au niveau des surfaces et les réchauffer. L'aspersion est une technique très utilisée et efficace, surtout si un système d'irrigation est nécessaire durant l'été : l'apport d'eau sur les surfaces par aspersion provoque par refroidissement de cette eau une libération d'énergie, puis la libération de la chaleur de congélation de l'eau (0,39 106 J/kg d'eau congelée) ; ainsi, 1 mm/h d'eau apportée lors d'une aspersion correspond à 1 kg d'eau/m2 et peut lutter en principe contre un refroidissement nocturne de - 100 W/m2. Tant que dure l'aspersion, les surfaces qui se recouvrent de glace restent à 0 °C, au-dessus des températures de congélation des tissus (- 2 °C le plus souvent), et demeurent protégées. La lutte par aspersion doit toujours être entamée plus tôt (dès que l'air atteint une température de 0 °C) que le chauffage énergétique classique, car l'arrivée de l'eau sur les surfaces commence par se vaporiser, provoquant alors, avant la prise en glace sur ces surfaces, un refroidissement de quelques degrés.

Perrier

gelée royale

Substance fluide et blanche sécrétée par les glandes nourricières des abeilles, destinée à nourrir les jeunes larves et les reines.

Mazoyer

gélif, gélive

Se dit d'une plante qui craint les gelées ou d'un lieu où les gelées printanières sont fréquentes.

Perrier

géline de Touraine

Race de poules à plumage noir aux reflets verts, faisant l'objet d'une relance dans la Région Centre en vue de la production locale d'un poulet de qualité.

Coquerelle

gélivure

Éclatement, selon un plan radial, d'un tronc ou d'une branche d'arbre, provoqué par le gel.

Les gélivures déprécient grandement les bois d'œuvre.

Mazoyer

gémellaire

Relatif aux jumeaux.

Bougler/Gallouin

gemmule

Bourgeon terminal de la plantule, déjà présent dans l'embryon, à l'origine de la tige et des feuilles de la future plante, au-dessus des cotylédons.

Henry

gène

Segment d'ADN transmis héréditairement et déterminant la synthèse d'une protéine correspondant à un caractère déterminé.

Bannerot

généalogique

Relatif à la filiation des animaux.

Un livre généalogique est un registre d'état civil pour les animaux.

Bougler/Gallouin

genêt

Arbrisseau rustique à fleurs jaunes, commun dans certaines landes (genres Genista, Cytisus et Spartium, de la famille des papilionacées).

Le genêt à balai (Genista scoparia) croît naturellement en sol acide, mais certaines variétés supportent le calcaire. D'autres espèces de genêt sont cultivées : Cytisus albus et Cytisus praecox, très voisins du genêt à balai, et le genêt d'Espagne (Spartium junceum). De culture facile, elles se reproduisent par semis ou bouturage et s'adaptent bien aux sols pauvres.

Dorion

génétique

Science de l'hérédité, qui étudie la transmission des caractères anatomiques et fonctionnels entre les générations d'êtres vivants.

Bannerot

genévrier

Conifère de l'hémisphère Nord, à petits fruits globuleux, les baies de genièvre (genre Juniperus, famille des cupressacées).
Un peuplement de genévriers est appelé genévrière.

Les genévriers sont des arbres, des arbustes ou des arbrisseaux généralement très ramifiés, au port et au feuillage élégants, recherchés pour la décoration des rocailles et des petits jardins. Certains cultivars sont utilisés comme plantes couvre-sol. Les feuilles, suivant les espèces, sont de courtes aiguilles pointues ou de simples écailles étroitement appliquées contre les rameaux. Les fruits sont doués de propriétés stimulantes, diurétiques et aromatiques (préparation de la choucroute, du gin, de l'eau-de-vie de genièvre, etc.). Le bois, homogène et assez dur, est susceptible de prendre un beau poli. Il est recherché pour la fabrication des crayons, des cannes, des manches d'outil, des menus objets d'ébénisterie et pour le petit placage.

Très rustiques et capables de s'adapter à n'importe quel type de sol, même calcaire, les genévriers préfèrent les expositions ensoleillées et se prêtent facilement à la taille. La multiplication se fait par bouturage sous châssis en été, rarement par semis. Le marcottage est naturel chez les espèces rampantes.

On connaît une vingtaine d'espèces de genévriers, dont les plus importantes pour nos régions sont le genévrier commun, le genévrier oxycèdre, le genévrier sabine, le genévrier de Phénicie et le genévrier thurifère. Le genévrier commun (Juniperus communis) est un petit arbre de 5 à 6 m de haut, dont les feuilles, en aiguille, sont disposées par verticilles de 3 et dont les fruits, gros comme des pois, sont noirs à maturité. Assez répandu sur les sols sablonneux et pierreux, notamment dans les friches calcaires, il a donné de nombreuses variétés horticoles à port columnaire (compressa, à croissance lente), à port fastigié (hibernica), à port étalé et à feuillage doré (depressa aurea), ainsi que des variétés rampantes (repanda, qui ne dépasse pas 40 cm de haut, mais peut s'étaler sur 3 m de large) et des variétés naines (nana). Le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus), encore appelé cade, est un arbrisseau à feuilles en aiguille, à gros fruits rouge-brun, dont le bois et les racines fournissent l'huile de cade. On le trouve dans le midi de la France. Le genévrier sabine (Juniperus sabina) est un arbrisseau rampant, à petits fruits bleu-noir, que l'on rencontre dans les montagnes calcaires et qui a donné de nombreuses variétés horticoles (arcadia, au feuillage vert brillant, résistant à la rouille ; tamariscifolia, au port très étalé, sensible à la rouille ; et surtout horizontalis, rampant, dont on a obtenu beaucoup de cultivars aux feuillages variés). Le genévrier de Phénicie (Juniperus phoenicea) est un arbuste dont les feuilles sont réduites à des écailles et qui possède des fruits rouges assez gros. Il est assez courant sur les collines et les terrains rocheux de la région méditerranéenne (Camargue). Le genévrier thurifère (Juniperus thurifera), ou genévrier porte-encens, est un arbre de 8 à 10 m de haut, à feuilles écailleuses, qui vit çà et là dans les montagnes des Alpes du Sud et des Pyrénées.

Mauget