Larousse agricole 2002Éd. 2002
S

sol (suite)

Horizons J : horizons très peu différenciés soit parce que la durée d'évolution est insuffisante, soit parce que certains facteurs sont absents ou bloquent la pédogenèse. L'altération et la redistribution interne de matière (argile, fer, calcaire) sont peu visibles, mais il existe une structuration pédologique. On distingue les horizons Js de surface, qui contiennent un peu de matière organique, et les horizons Jp de profondeur, qui ne contiennent pas de matière organique.

Horizons K : horizons calcariques correspondant à des accumulations très importantes de carbonates de calcium secondaire ; les formes de concentration sont discontinues. On distingue les horizons Kc pour lesquels les concentrations sont continues mais non indurées, des horizons Km dans lesquels les concentrations sont continues et indurées.

Horizons Na : horizons sodiques comportant une quantité de sodium échangeable au moins égale à 15 % de la somme des cations échangeables ; la teneur en sel soluble est très faible, la structure dégradée et compacte. On distingue des horizons NaA, NaS, Na BT, NaC.

Horizons C : ces horizons n'ont pas de structuration pédologique généralisée, sont fragmentés et ont subi une certaine altération géochimique.

Couches D : matériaux durs, fragmentés, déplacés ou transportés, non consolidés, formant un ensemble pseudomeuble avec de nombreux éléments grossiers. On en distingue plusieurs types selon la nature du matériau : Dca, Dsi, Dxi

Couche M : roche meuble ou tendre peu ou pas fragmentée (craie, marne, roches argileuses, volcaniques, siliceuses, etc.).

MCGirard

sol ferrallitique

Sol des régions équatoriales humides et sans saison sèche.

On observe ce type de sol sur des matériaux de toute nature, lorsque le drainage est suffisant. Le processus dominant de la pédogenèse est la ferrallitisation. Les argiles formées au cours de ce processus sont des kaolinites. Les oxydes libres, bien cristallisés, sont abondants (gibbsite, hématite et/ou goethite (souvent mélangés) colorant le sol en ocre vif ou rouge. La capacité d'échange cationique (CEC) est généralement très faible et le taux de saturation bas, ce qui engendre une grande pauvreté en cations basiques.

La ferrallitisation est un processus très lent lorsqu'elle attaque de vieilles arènes granitiques ou métamorphiques (plusieurs centaines de milliers d'années) ; elle est plus rapide sur des substrats basiques dépourvus de quartz et bien drainés, mais certains facteurs (érosion, remaniements par les eaux superficielles, remontées biologiques) peuvent la contrarier. Deux phénomènes importants se surimposent parfois à l'évolution ferrallitique : une altération biochimique liée à la matière organique, qui affecte les horizons de surface, et le durcissement en masse (formation de cuirasses) lié à une forte accumulation d'oxydes libres très cristallisés (hématite, goethite, gibbsite), conséquence du départ de tous les autres éléments ou apportés par les eaux (vieilles cuirasses de plateau).

La fertilité des sols ferrallitiques est faible : la CEC et la quantité de bases échangeables sont peu importantes et la formation de pseudosables diminue la capacité à retenir l'eau. Seule la forêt dense hydrophile peut y prospérer, grâce à ses racines profondes. Le cycle biogéochimique joue alors un rôle considérable en concentrant les nutriments disponibles dans l'humus. L'homme exploite cette fertilité en défrichant la forêt, puis en utilisant quelques années la réserve en éléments minéraux accumulés avant de laisser à nouveau la forêt reconstituer les réserves du sol (culture itinérante par défriche-brûlis). Mais, dans les zones à forte pression démographique, le rythme d'exploitation s'accroît et des phénomènes d'érosion apparaissent alors, accompagnés de la formation de cuirasses qui, mises à nu, rendent le sol inutilisable. L'exploitation intensive des forêts pour la production de bois exotique a également un effet dévastateur : la disparition brutale de matière organique conduit à une destruction de la structure et à l'apparition des cuirasses. Les sols ainsi détruits le sont pour des durées parfois très longues. Les techniques modernes d'exploitation font appel à des cultures arbustives, protégées par de grands arbres, le sol étant régulièrement amendé par des apports de matières organiques et mis à l'abri de la pluie et du soleil par un paillis.

Roger-Estrade

sole

1. Surface consacrée à une culture donnée dans une exploitation ou dans une région. 2. Ensemble des parcelles dévolues à une culture dans une exploitation.

On parle de gestion d'une sole pour désigner les règles utilisées par un agriculteur pour organiser les opérations à réaliser sur les différentes parcelles consacrées à une culture dans son exploitation.

Doré

solognot

Race ovine rustique originaire de Sologne, aujourd'hui recherchée pour la mise en valeur des terroirs pauvres et difficiles : sous-bois, landes, coupe-feu

Les animaux, de format moyen (brebis de 50 kg), ont en effet une bonne capacité à tirer parti d'une végétation pauvre et ligneuse. Les effectifs sont toutefois aujourd'hui réduits (3 000 brebis), mais un plan de sauvegarde, l'un des premiers à être mis en place, permet de gérer la population.

Bougler

solubilité

Propriété d'un corps d'exister sous forme dissoute dans l'eau ou dans un réactif liquide.

Bermond

solubilité carbonique

Résultat d'une mesure réalisée en laboratoire simulant ce qui se passe au champ en mettant en contact un amendement calcaire, magnésien ou magnésien et calcaire, avec une solution saturée en gaz carbonique.

Au bout de 2 heures, la fraction dissoute est mesurée. Elle est exprimée par un nombre compris entre 0 et 100. Un produit est dit à action rapide si sa solubilité carbonique est supérieure à 50, moyennement rapide si elle est comprise entre 20 et 50 et lente en-dessous.

Pour les produits grossiers, on détermine une solubilité carbonique conventionnelle sur une fraction granulométrique comprise entre 1 et 1,6 mm après broyage. Le résultat obtenu ne peut servir à apprécier la rapidité d'action de l'amendement

Thomas

solubles de poisson

Liquides qui s'écoulent après passage à la presse des déchets cuits de poisson, lors de la fabrication de farine de poisson.

Bermond