Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

faneuse (suite)

Les faneuses rotatives à dents souples tournant autour d'un axe perpendiculaire à l'avancement ne sont plus guère utilisées que pour le préfanage sous le nom d'aérateurs de fourrage.

Les faneuses-andaineuses rotatives à fourches verticales ressemblent aux faneuses toupies mais comportent seulement de 2 à 4 rotors dont les bras peuvent fonctionner en fanage ou en andainage. Dans ce dernier cas, les bras sont guidés par des cames et des biellettes de façon que, au cours d'un tour, les fourches soient d'abord verticales pour râteler le fourrage, puis s'inclinent, provoquant la libération du fourrage, qui se dispose en andain. Un déflecteur latéral facilite l'opération d'andainage.

Aubineau

fanon

1. Repli de peau situé à la partie inférieure de l'encolure chez les ruminants. 2. Touffe de longs poils située à la partie postéro-inférieure du boulet chez les chevaux.

Bougler/Gallouin

farine

Forme de présentation d'un aliment ayant subi une étape de concassage et/ou de broyage.

La forme pulvérulente de la farine peut s'apprécier par certains paramètres de granulométrie (histogramme de répartition par classes de taille de particules, diamètre moyen des particules...). Le terme de farine peut s'appliquer à tout type d'aliments simples d'origine végétale (céréales notamment) ou animale (farines animales).

La consommation des aliments sous forme de farine par les animaux est en général pénalisée par rapport à celle des aliments granulés en raison de problèmes de préhension (collage de bec...) ou de problèmes respiratoires. De plus, les aliments composés sous forme de farines peuvent présenter des risques de démélange pouvant induire des chutes de performances. De ce fait, dans le secteur de l'industrie de l'alimentation animale, la présentation en farine des aliments composés tend à décroître fortement au bénéfice de la présentation en granulés ou en miettes.

Chapoutot/Schmidely

farines animales

Ensemble des co-produits d'origine animale provenant des abattoirs et des usines d'équarrissage (farines de viande, farines d'os et dérivés, farines de sang et dérivés, farines de plumes, farines d'abats et sous-produits d'abattoirs de volailles...) ou de l'industrie de la pêche (farines de poisson et dérivés).

Comparativement aux aliments d'origine végétale, les farines animales présentent une teneur très élevée en protéines (50 à 85 % de la matière sèche). Ainsi, malgré une quantité produite limitée (environ 2 millions de t produites en Europe à la fin des années 1990, dont 0,5 à 0,6 millions de t pour la France), la forte teneur en protéines des farines animales a fait de ces aliments la première source de protéines d'origine européenne disponibles pour l'alimentation animale, devant les ressources végétales européennes comme les tourteaux d'oléagineux (colza, tournesol) et les protéagineux. Cependant, ces protéines animales sont de qualité nutritionnelle légèrement moins intéressante que le tourteau de soja, notamment pour les volailles, car moins riches en acides aminés indispensables (lysine et/ou méthionine + cystine). Compte tenu des procédés d'obtention, certaines farines animales peuvent présenter des teneurs en lipides d'origine animale importantes (9 à 12 % de la matière sèche pour les farines de viande grasses et les farines de poisson, 30 % de la matière sèche pour les sous-produits d'abattoirs de volailles), ce qui rend leur valeur énergétique très intéressante. De plus, les teneurs importantes des ces aliments en matières minérales, notamment en calcium et phosphore de bonne disponibilité, permettent de couvrir une part importante des besoins des animaux. Ainsi, la bonne valeur nutritionnelle de ces farines animales a conduit à leur utilisation dans les régimes pour tous les animaux, sans que les taux d'incorporation ne dépassent cependant un maximum de 3-5 % pour les monogastriques et d'environ 1 % pour les ruminants.

Pour des raisons de sécurité sanitaire, les farines animales ont toujours subi un traitement thermique de stérilisation poussé. Cependant, une réduction des conditions de traitement thermique des farines de viande au Royaume-Uni au début des années 1980, puis l'utilisation de ces farines de viande dans toute l'Europe dans les années qui ont suivi, ont été mises en cause dans la propagation de la maladie dite « de la vache folle », l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Suite aux différents épisodes de la crise de l'ESB en Europe (entre 1986 et 2000), les farines de viande ont été interdites dans l'alimentation des animaux ruminants, cette interdiction s'étant ensuite progressivement étendue à l'ensemble des farines animales, puis appliquée également dans toute l'Europe à la fin de l'année 2000 à l'alimentation de tous les animaux monogastriques d'élevage (hors protéines laitières et ovoproduits pour toutes espèces animales, hors farines de poisson pour porcs, volailles et poissons).

Chapoutot

fasciation

Anomalie des plantes chez lesquelles des tiges, des rameaux ou des axes d'inflorescence sont fortement aplatis et élargis en forme de lame, au lieu d'être cylindriques.

La fasciation peut s'interpréter comme étant le résultat de la soudure de plusieurs tiges sur toute leur longueur.

Henry

fasciculé, fasciculée

Se dit d'organes végétaux d'à peu près égale grandeur groupés en faisceau ou en bouquet, et partant plus ou moins d'un même point d'insertion.

Les appareils radiculaires fasciculés sont composés de nombreuses racines plus ou moins ramifiées de taille comparable (par opposition aux appareils radiculaires pivotants, qui possèdent une racine principale verticale - pivot - bien plus développée que les radicelles qu'elle porte).

Henry

fasciolose

Maladie parasitaire des ruminants, due à la présence de grandes douves adultes (Fasciola hepatica) dans le parenchyme hépatique puis dans les canaux biliaires.

Les œufs pondus par les grandes douves sont éliminés avec les excréments des animaux malades. Si les conditions d'humidité sont suffisantes (mare, ruisseau), il sort de chaque œuf une larve, ou miracidium, qui nage et va parasiter un petit mollusque (limnée tronquée). La larve se transforme et donne naissance, de 5 à 7 semaines plus tard, à un grand nombre de cercaires, qui se fixent sur les brins d'herbe, perdent leur queue et deviennent des métacercaires (forme de résistance de parasite). Un œuf peut donner naissance à 1 000 cercaires. En consommant de l'herbe contaminée, le ruminant, hôte définitif, ingère des métacercaires qui se libèrent de leur enveloppe et, par la voie sanguine, arrivent au foie, traversent le tissu hépatique, se logent dans les canaux biliaires et se transforment en douves adultes en 3 mois. La durée de survie de ces douves est de 2 à 4 mois en été et de 9 à 10 mois à partir de l'automne.