Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

amandier (suite)

L'essence d'amande amère est employée en pharmacie, à faible dose, comme émulsionnant et aromatisant.

Production.

La production mondiale est assurée à 70 % par les États-Unis et l'Espagne. Viennent ensuite l'Italie, la Grèce, la Turquie et la Tunisie. En France, la culture de l'amandier est limitée au Midi. La production française actuelle (5 000 t d'amandes sèches) ne représente plus que le quart de ce qu'elle était au début du siècle (10 000 t). Trois départements fournissent 50 % de la production : le Gard (1 000 t), les Pyrénées-Orientales (700 t) et la Haute-Corse (600 t). Une incitation à la plantation a permis l'installation de jeunes vergers, qui représentent 850 ha sur un verger total de 3 500 ha. Les plantations récentes entreront en production dans les prochaines années.

Les besoins français sont bien supérieurs à la production nationale : les importations, en provenance d'Espagne et des États-Unis, atteignent 20 000 t d'amandes décortiquées. La pâtisserie est la principale utilisatrice d'amandes sèches sans coque (4 000 à 5 000 t d'amandons). La production d'huile d'amande douce utilise 750 t d'amandons.

Mauget

amaryllis

Plante bulbeuse à feuilles longues et étroites, cultivée pour ses fleurs blanches, roses ou rouges, en forme d'entonnoir (genres Hippeastrum, Amaryllis et Vallota, famille des amaryllidacées).

Les amaryllis sont principalement cultivées comme plantes d'appartement, mais aussi pour la production de fleurs coupées. Le bulbe, enterré au tiers de sa hauteur, doit être légèrement arrosé jusqu'à l'apparition des feuilles ou de la tige florale. Les fleurs apparaissent environ 2 mois après la plantation. Les arrosages doivent être abondants pendant la floraison, et après, pour permettre au bulbe de grossir. Lorsque le feuillage commence à jaunir, on réduit peu à peu l'apport d'eau, qu'il faut ensuite arrêter complètement. Le bulbe reconstitué a, en effet, besoin d'une période de repos d'environ trois mois. La multiplication des amaryllis se fait le plus souvent par division des bulbes. Il faut alors 3 ou 4 ans pour que la plante fleurisse. Dans les régions méridionales ou à climat doux, la culture en pleine terre est possible ; la floraison se produit alors en été. Les parasites animaux les plus fréquents des amaryllis sont les cochenilles, les acariens et les thrips.

DORION

amélioration génétique

1. Biol. animale. Ensemble des techniques utilisées pour améliorer la valeur génétique des animaux.

La recherche d'une adaptation aussi étroite que possible des animaux domestiques aux fins pour lesquelles ils sont entretenus (production de travail, de lait, de viande, de laine, d'œufs...), c'est-à-dire l'amélioration génétique, est sans doute aussi ancienne que la domestication elle-même. Pendant longtemps, cette détection des meilleurs sujets conservés comme reproducteurs, ou sélection, a reposé sur des méthodes empiriques, agissant très lentement et n'apportant donc des résultats significatifs qu'à long terme. C'est l'Anglais Robert Bakewell (1725-1795) qui, le premier, utilisa des méthodes rationnelles de sélection dont l'histoire ait gardé la trace ; ses principes étaient les suivants : bien nourrir les candidats reproducteurs pour mettre en évidence leurs potentialités et permettre un tri efficace ; ne conserver comme géniteurs que des sujets qui ont bien « reproduit », c'est-à-dire qui ont engendré une descendance de qualité ; utiliser la consanguinité pour rassembler le maximum des qualités possédées par un reproducteur d'élite.

Toutefois, ces méthodes ne furent utilisées que de façon globale, les éleveurs attachant alors plus d'importance aux résultats obtenus par leurs reproducteurs dans les concours institués au milieu du XIXe siècle qu'aux performances quotidiennes de leurs cheptels. Le contrôle de ces performances ne fit son apparition, pour le lait, qu'au début du XXe siècle (1908 en France) et, pour la viande, qu'à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.

Avec le développement de la génétique quantitative et de la statistique, aux États-Unis dans l'entre-deux-guerres puis en Europe à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, une véritable théorie de l'amélioration génétique put voir le jour ; ces nouvelles méthodes permettaient en effet d'interpréter les résultats des contrôles de performances pour l'évaluation de la valeur génétique des candidats à la sélection. Le développement, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de l'insémination artificielle, d'abord chez les bovins laitiers puis dans les autres productions, et, un peu plus tard, l'apparition du calcul automatique, bientôt relayé par l'informatique, allaient assurer le véritable décollage des méthodes d'amélioration génétique et augmenter considérablement leur efficacité (importance accrue du contrôle de descendance, possibilité de prise en compte simultanée de toutes les données...) ; dans les années 1960, la mise en place de véritables programmes intégrés de sélection, utilisant de façon ordonnée, grâce à l'augmentation de puissance des ordinateurs, les différentes méthodes de sélection et toutes les données collectées par les divers organismes responsables, permit d'améliorer encore l'efficacité de la sélection avec la réalisation de progrès génétiques annuels de l'ordre de 1 à 2 % de la valeur moyenne des caractères sélectionnés.

Ces programmes organisés purent se développer dans les pays et les productions (aviculture, élevage porcin, bovins laitiers...) où le contexte était favorable : élevages organisés dans le cadre de filières de production, bon encadrement technique, conditions de milieu favorables permettant l'expression par les animaux de leurs potentialités génétiques, maîtrise de la diffusion des reproducteurs... Dans les élevages allaitants ou les espèces n'utilisant pas ou peu l'insémination artificielle (chèvres...), et dans les pays en développement, les progrès étaient et restent beaucoup plus restreints.

Plus récemment, les biotechnologies de la reproduction, puis la génétique moléculaire, ont fait évoluer l'amélioration génétique. La transplantation embryonnaire est ainsi aujourd'hui utilisée dans les programmes de sélection pour augmenter le nombre de descendants des femelles d'élite ; son coût est cependant encore trop élevé pour en faire une technique de reproduction banale ; il en est de même pour le sexage. Le clonage, dont on parle beaucoup, n'est quant à lui pas encore opérationnel pour une utilisation en pratique dans les élevages. De son côté, la génétique moléculaire, qui offre un accès direct aux gènes, offre des perspectives intéressantes : à court terme, la cartographie génétique systématique va aider à marquer (repérer) les gènes qui contribuent à la variation génétique des caractères intéressant l'éleveur, ce qui permettra (sélection assistée par marqueurs) de sélectionner ces QTL (quantitative trait locus) et ainsi de progresser plus rapidement ; de même, un animal pourra être génotypé pour de nombreux gènes, d'où une amélioration de son identification génétique et donc à terme la possibilité de « tracer » ses produits ! On peut aussi, avec ces marqueurs, envisager d'introduire dans une race un gène intéressant en provenance d'une autre de façon beaucoup plus efficace qu'aujourd'hui.