Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

tarentaise (suite)

Les qualités de rusticité et de production laitière de la tarentaise sont à l'origine d'exportations vers plusieurs pays du bassin méditerranéen (Tunisie, Égypte, Albanie ), mais les qualités maternelles de la race expliquent aussi son utilisation pour la production de viande en croisement, dans des systèmes allaitants, en Amérique du Nord et en Australie.

Bougler/Gallouin

tarière

1. Outil manuel de l'agronome ou du pédologue, présentant un taillant hélicoïdal ou cylindrique à l'une de ses extrémités pour prélever des échantillons de terre (nommés « carottes » ). 2. Pièce de forme identique commandée par la prise de force et montée sur l'attelage 3 points d'un tracteur, utilisée pour faire des trous dans le sol afin d'y placer des poteaux de clôture, ou pour planter des arbres. 3. Instrument de sylviculture utilisé pour sonder les troncs des arbres afin de mesurer leurs accroissements ou leur âge.

On retire à l'aide d'une languette une « carotte » de bois d'environ 5 mm de diamètre sur laquelle apparaissent les cernes d'accroissement annuels.

Décourt

tarissement

Arrêt spontané ou provoqué de la lactation chez les femelles des mammifères.

Chez les vaches laitières, le tarissement est effectué de façon brutale environ 2 mois avant la mise bas suivante.

Chavatte/Palmer

tarpan

Race de chevaux dits « sauvages » qui vivait en Europe orientale, dans les steppes ukrainiennes.

Victime de la chasse, le tarpan aurait disparu à la fin du XIXe siècle. Il était petit et trapu, de robe gris souris à brune avec une raie de mulet.

Baudouin

tarsonème

Acarien (0,2 mm de long) parasitant notamment les fraisiers, dont les feuilles centrales sont alors petites, recroquevillées et jaunissantes.

Les plants très atteints, de petite taille, doivent être arrachés. Si l'on veut éviter le développement des tarsonèmes, il faut utiliser des plants sains, certifiés et traiter surtout les feuilles du cœur de la plante dès l'apparition des premiers symptômes, par pulvérisation d'acaricide.

Strebler/Raynal

tatouage

1. Action de réaliser une marque indélébile sous l'épiderme des animaux afin de les identifier. 2. Cette marque.

Le tatouage s'effectue, chez les grands animaux, à l'aide d'une pince à aiguilles (pince à tatouer) et d'encre dans le cartilage des oreilles, et, chez les petits animaux, à la face interne de la cuisse à l'aide d'une aiguille vibrante et d'encre.

Bougler/Gallouin

taupicide

Substance ou préparation mortelle pour les taupes.

Les taupicides homologués sont utilisés en appâts ; on doit se conformer strictement aux conditions techniques et réglementaires d'emploi. La strychnine (taupicine), longtemps utilisée avec succès, est désormais interdite.

Raynal

taupin

Insecte coléoptère dont les larves, souvent appelées « vers fil de fer », se nourrissent des radicelles ou des tubercules de diverses plantes cultivées.

Les taupins adultes mesurent de 6 à 12 mm de long. Les femelles pondent en mai-juin dans les sols frais des prairies et des légumineuses fourragères. Le cycle évolutif des taupins dure cinq ans. On peut trouver dans le même terrain des larves de tous âges, de 2 à 25 mm de long, de couleur jaune brillant et recouvertes d'une cuticule dure.

Attirées par les plantes qui leur conviennent particulièrement, les larves se déplacent dans le sol, rongent les radicelles des céréales de printemps, perforent la partie enterrée des plantules de maïs et de betteraves, et creusent des galeries dans les tubercules (les pommes de terre présentant ces galeries ne sont pas commercialisables).

Lutte.

Le déchaumage et des façons culturales répétées en été permettent la destruction de nombreux taupins, qui sont très sensibles à la sécheresse. On utilise également des insecticides du sol spécialement homologués, ou des traitements de semences.

Strebler/Raynal

taure

Jeune génisse.

Bougler/Gallouin

taureau

Mâle de l'espèce bovine.

Le taureau est apte à se reproduire sans danger à partir de 14 à 15 mois. Dans les races laitières et en pays développés, cette reproduction se fait très majoritairement par insémination artificielle, après que les jeunes taureaux aient été évalués sur descendance (testage sur un échantillon de 40 à 60 filles) ; ce n'est ainsi que quand ils atteignent 6 ans que leurs doses de semence peuvent être utilisées en grand. Par contre, dans les races à viande et dans les races rustiques où la monte naturelle est dominante, les jeunes taureaux effectuent leur première monte dès l'année qui suit leur naissance ; ils saillissent alors 15 à 20 femelles, et le double les années suivantes. Pour les taureaux destinés à l'insémination artificielle, le testage sur descendance est souvent pratiqué ; il conduit alors à retarder l'âge de mise en service.

Les taureaux peuvent être utilisés sans problème jusqu'à 8 ou 10 ans, mais ils sont souvent réformés avant, soit en raison de leur caractère, soit pour les remplacer par des sujets plus jeunes de meilleure valeur génétique (insémination artificielle), ou non apparentés aux femelles du troupeau (monte naturelle).

Bougler/Gallouin

taurillon

Jeune bovin mâle non castré à croissance rapide, abattu entre 10 et 20 mois.

Ce type de production a toujours existé dans certains pays (le baby-beef américain) ou dans certaines régions (le veau de Lyon en France) ; il s'est fortement développé dans les années 1960 au détriment de la production de bœufs plus âgés, abattus à plus de 2 ans. En effet, comparativement à l'animal castré, l'animal entier a une meilleure croissance et produit une viande moins grasse mais plus colorée. Son développement a ainsi accompagné, dans beaucoup de pays dont la France, l'intensification des productions et une certaine industrialisation de l'élevage : en effet, les taurillons sont engraissés en parcs avec des rations énergétiques (ensilage de maïs, céréales, tourteaux ), alors que les bœufs sont principalement conduits en système herbager (pâturage durant toute la saison).

Les taurillons produits peuvent appartenir soit à des races laitières, soit à des races allaitantes. Dans les premiers cas, les veaux, sevrés vers 3 mois, démarrent directement leur engraissement ; ils sont abattus vers 15 à 18 mois, à des poids vifs de l'ordre de 555 à 600 kg. Dans le second cas, l'engraissement ne commence qu'après le sevrage des veaux vers 6 ou 7 mois ; il conduira vers des carcasses un peu plus lourdes en raison tant de la meilleure croissance de ces races que de la moins forte adiposité de leur carcasse.

Bougler/Gallouin