Larousse agricole 2002Éd. 2002
S

syngamose (suite)

Le traitement de la syngamose est difficile. Les benzimidazoles incorporés à l'eau de boisson ou aux aliments donnent des résultats favorables. On doit empêcher l'infestation en abandonnant et en stérilisant les terrains contaminés, en luttant contre les « hôtes de transport » par des épandages de sulfate de cuivre ou de sulfate ferreux, en faisant subir une quarantaine aux nouveaux animaux introduits dans l'élevage et en évitant d'élever ensemble des poulets, des dindons, des faisans, des perdrix.

Guillot

système de culture

1. Ensemble des modalités techniques mises en œuvre sur des parcelles traitées de manière identique, défini par la nature des cultures, leur ordre de succession et les itinéraires techniques appliqués à ces différentes cultures.

La notion de système de culture, lequel prend en charge la durée de l'activité agricole au-delà de l'année culturale, est utilisée par les agronomes tant pour l'évaluation que pour la conception de manières de produire.

En termes analytiques, le système de culture équivaut à l'ensemble des actions de l'homme modifiant le champ cultivé, qu'elles soient temporellement proches (itinéraire technique appliqué à la culture observée) ou éloignées (pratiques sur des cultures antérieures, qui induisent des arrière-effets). En termes prévisionnels, il « annonce » que l'évolution du champ cultivé sera fonction des interactions entre les différentes actions menées sur le champ.

À côté de cette dimension de complétude (et de prise en charge des interactions), le système de culture a une dimension de logique humaine, particulièrement explicitée dans la définition de l'itinéraire technique, qui transfère ses propriétés d'organisation au concept plus global qui l'inclut : c'est une suite « logique et ordonnée » d'actions. De ce point de vue, le système de culture peut également être défini, pour une portion de territoire traitée de façon homogène, par un plan d'action appliqué à la production végétale.

2. Grand type de façon de produire (système de culture itinérant de défriche-brûlis, de grande culture, de culture inondée ; système de culture intensif, extensif, intégré).

Doré

système d'informations géographiques

Système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer, d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement contribuant notamment à la gestion de l'espace.
abrév. : SIG.

Ce système comporte un ensemble sémantique : une banque de données multi- ou monothématique, et un ensemble graphique permettant d'effectuer l'analyse spatiale des données ponctuelles, linéaires ou surfaciques.

MCGirard

système d'unité d'alimentation

Concept utilisé en alimentation animale permettant de quantifier et de gérer les flux d'éléments nutritionnels dans l'organisme animal (matière sèche, énergie, éléments azotés, minéraux, vitamines).

Un système d'unité d'alimentation doit pouvoir quantifier, au même niveau dans l'organisme, à la fois les flux entrants, c'est-à-dire l'offre nutritionnelle du régime ingéré, et les flux sortants, c'est-à-dire la demande de l'animal en vue d'assurer l'entretien de son organisme et l'élaboration de ses produits. À un flux de matière ou d'élément nutritif s'applique un système d'unité. Les systèmes d'unités doivent être additifs, permettant de cumuler les apports nutritionnels des divers aliments de la ration et de caractériser les besoins totaux des animaux assurant simultanément plusieurs fonctions physiologiques (entretien, gestation, lactation, croissance, production d'œufs). Ils s'appuient, d'une part, sur la prédiction de la valeur alimentaire des aliments à partir de leur composition chimique et, d'autre part, sur la prévision des besoins des animaux en fonction du niveau de performances assuré par l'animal et de la qualité des produits animaux synthétisés, en intégrant par ailleurs les recommandations alimentaires propres à chaque système de production. Ils doivent être évolutifs, c'est-à-dire conçus pour permettre d'intégrer les nouvelles connaissances et suivre ainsi la progression de la recherche scientifique. Les systèmes d'unités d'alimentation ont été les fondements d'une alimentation rationalisée : ils ont permis la mise en place des principes de rationnement. Ils sont complétés actuellement par une démarche sensiblement différente, basée sur l'étude et la prise en compte des lois de réponse des animaux aux variations des apports des régimes. Ces lois de réponse se traduisent par des évolutions, souvent curvilinéaires, des performances de production des animaux, de la qualité des produits, des rejets dans l'environnement, et peuvent conduire à un choix multiple d'optimum technico-économique selon les objectifs de la filière.

Chapoutot

système PDI

Système d'unités d'alimentation azotée mis en œuvre chez les animaux ruminants.

Le système PDI quantifie le flux global d'acides aminés absorbés au niveau intestinal (protéines digestibles dans l'intestin) à partir des éléments de la ration et permettant de répondre à la demande en acides aminés de l'organisme animal pour assurer ses synthèses de protéines. Le système PDI s'appuie sur l'estimation, d'une part, de la valeur azotée des aliments (valeurs PDIN et valeurs PDIE) et, d'autre part, du besoin des animaux (besoin PDI) pour assurer une fonction d'entretien et de synthèse de protéines dans les produits déposés (fœtus, viande) ou exportés (lait).

La valeur PDI (PDIN ou PDIE) des aliments représente le flux global d'acides aminés absorbés au niveau intestinal, qui résulte des phénomènes de digestion dans le tube digestif. Ce flux se décompose en un flux d'origine alimentaire (PDIA : protéines digestibles dans l'intestin d'origine alimentaire) et un flux d'origine microbienne (PDIM : protéines digestibles dans l'intestin d'origine microbienne). La valeur PDIA dépend de la teneur en matières azotées totales (MAT) des aliments, de la dégradabilité de ces MAT dans le rumen, qui résulte de l'activité protéolytique des micro-organismes du rumen, et de la digestibilité intestinale des protéines alimentaires non dégradées dans le rumen, issue de l'activité de digestion chimique et enzymatique dans la caillette et de digestion enzymatique puis d'absorption dans l'intestin grêle. La valeur PDIM des aliments est calculée dans deux situations différentes, selon que le facteur limitant principal de la synthèse de protéines par les microbes du rumen est l'azote, disponible sous forme d'ammoniaque (valeur PDIMN), ou les chaînes carbonées, disponibles sous forme de matière organique fermentescible (glucides principalement) et vecteur d'énergie pour les cellules microbiennes (valeur PDIME). Ainsi, le flux global d'acides aminés issus d'un aliment peut donc être soit sa valeur potentielle PDIN (PDIN = PDIA + PDIMN), soit sa valeur potentielle PDIE (PDIE = PDIA + PDIME) selon le cas. Les apports PDI des différents aliments, PDIN dans un cas ou PDIE dans l'autre cas, contribuent de façon additive au flux global PDIN ou PDIE de la ration et l'apport PDI réel du régime correspondra au plus petit de ces deux flux potentiels, PDIN ou PDIE.