Larousse agricole 2002Éd. 2002
S

sorption (suite)

La sorption résulte de l'action, simultanée ou successive, de la diffusion moléculaire de la substance dans les micropores du sol et de son adsorption sur les parois de ces micropores.

Calvet

sortie

Stade de végétation de la vigne caractérisé par l'ouverture des bourgeons (débourrement).

Certains viticulteurs emploient le terme de sortie au moment de l'apparition des grains.

De Fournas

souche

1. Botanique. Partie de la tige d'une plante vivace située au niveau du sol ou légèrement au-dessus.

2. Viticulture. Pied de vigne, ou cep.

3. Microbiologie. Ensemble des individus issus de repiquages successifs d'une colonie microbienne.

4. Zootechnie. Ensemble d'animaux résultant d'un programme génétique conduit par une firme de sélection en vue d'un objectif de production bien déterminé

Les animaux de la souche présentent, pour l'objectif en question, une grande homogénéité de leur caractéristique (niveau de performances, caractères extérieurs).

5. Sylviculture. Partie d'un arbre qui reste dans la terre après que l'arbre a été coupé.

Mazoyer

souci

Plante herbacée annuelle, aux fleurs composées de gros capitules solitaires orange ou jaune doré, cultivée comme plante d'ornement et dotée de propriétés médicinales (espèce Calendula officinalis, famille des composées).
SYN. : souci des jardins.

Généralement, le souci est semé en pépinière au printemps, puis repiqué en plein champ fin mai. Il fleurit de mai à octobre. Les capitules sont récoltés manuellement 1 ou 2 fois par semaine et mis aussitôt à sécher pour préserver les couleurs des pétales. Le souci est utilisé en phytothérapie et en homéopathie pour le nettoyage des petites plaies, et en usage externe comme adoucissant et pour calmer les démangeaisons. En agroalimentaire, il est employé comme colorant alimentaire naturel. En décoration, ses pétales servent à la réalisation de pots-pourris. Les surfaces cultivées en France sont comprises entre 15 et 20 ha, essentiellement dans la région de Chemillé en Anjou.

Poisson

souffleur

Cheval entier servant à détecter la période des chaleurs des juments.

Baudouin

soufrage

Technique de lutte contre l'oïdium consistant à épandre sur le feuillage du soufre en poudre.

Cette technique est aujourd'hui remplacée par des pulvérisations de soufre mêlé à de l'eau.

Roger-Estrade

soufre

Élément chimique de masse atomique 32,066, de symbole S.

Le soufre est un élément indispensable à la vie qui, de plus, a des propriétés anticryptogamiques connues depuis l'Antiquité. Il est présent en quantité abondante dans la nature (0,1 % de la croûte terrestre), essentiellement sous forme de gypse (CaSO4H2O) et de pyrite (FeS2) dans de nombreuses roches. Les réserves de la lithosphère sont estimées à 24,3. 1018 kg, celles de la pédosphère à 2,7. 1014 kg, celles de l'hydrosphère (principalement les océans) à 1,3. 1018 kg. L'atmosphère en contient une petite quantité (4,8. 109 kg), mais la présence de soufre peut localement (près des centres industriels) être une importante nuisance par les dépôts acides qui en résultent. On peut également l'obtenir à partir du charbon soumis à la cokéfaction (hydrogène sulfuré) ou à partir des gaz de craquage dans les raffineries de pétrole, de gaz naturel, etc.

Chez les végétaux.

Le soufre entre dans la composition de certains acides animés, d'où son rôle primordial dans la synthèse des protéines.

Le soufre du sol provient essentiellement de l'oxydation de la pyrite pour donner l'anion sulfate. Il peut posséder plusieurs états d'oxydation, de - 2 dans les sulfures à + 6 dans les sulfates : ces réactions d'oxydoréduction sont catalysées par la microflore du sol. Des composés volatils peuvent se former dans des milieux anaérobies. L'anion sulfate est adsorbé par les mêmes mécanismes que les anions orthophosphates. Il est absorbé par les plantes et les micro-organismes, et immobilisé sous forme organique. Puis la minéralisation de cette matière organique le fait repasser de l'état organique à l'état inorganique. La teneur des sols en soufre varie selon la nature des roches mères ; les teneurs moyennes courantes sont de 100 à 500 mg par kilo, dont la plus grande partie sous forme organique.

Il n'existe pas de graves problèmes de fertilisation par cet élément. Les plantes utilisent deux sources pour s'alimenter en soufre : les sulfates du sol absorbés par les racines, et le gaz sulfureux (SO2) présent dans l'atmosphère, que les plantes peuvent utiliser directement, comme le gaz carbonique. Les plantes ont des besoins en soufre assez élevés : les crucifères en particulier (colza, choux) et certaines liliacées (ail, oignon, poireau) nécessitent entre 175 et 200 kg de SO3 (anhydride sulfurique) par hectare et par an. Les autres plantes de grande culture (céréales, betterave, etc.) sont moins exigeantes (entre 30 et 80 kg par hectare et par an).

L'industrie agricole du soufre est née en France vers 1850 à la suite de l'invasion du vignoble par l'oïdium, contre lequel le soufre a une action préventive, curative et éradicante. On utilise du soufre trituré, obtenu par simple broyage du minerai, du soufre sublimé, obtenu par distillation contrôlée de vapeurs de soufre, ou de très fins cristaux de soufre mélangés à des mouillants pour les rendre miscibles à l'eau et aux bouillies. Les conditions d'application du produit doivent être contrôlées : si la température dépasse 30 °C, le soufre peut en effet se montrer phytotoxique.

Chez les animaux.

Le soufre représente un peu moins de 0,2 % en poids du corps des animaux domestiques. On le trouve sous forme minérale ou sous forme organique : acides aminés soufrés, vitamines et hormones. Les esters sulfuriques ont un rôle structurant au niveau des cartilages de conjugaison de l'os, ou un rôle de protection (salive, enzymes digestives, héparine). Les besoins en soufre sont de l'ordre de 2 g/kg de matière sèche ; en général, les aliments contiennent suffisamment de soufre, à l'exception de l'ensilage de maïs.

Chez les monogastriques, l'apport d'acides aminés soufrés est plus important que l'apport de soufre. Chez les ruminants, le besoin en soufre est particulièrement important lorsqu'on distribue des rations riches en azote non protidique. L'introduction d'urée dans l'alimentation n'est efficace que si elle aboutit à une synthèse d'acides aminés à partir d'ammoniac, ce qui entraîne un besoin en soufre pour la constitution des acides aminés soufrés.