Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

pica

Perversion du goût poussant certains animaux (bovins, équins, ovins, etc.) à consommer des substances non alimentaires.

Le pica est souvent attribué à une carence alimentaire.

Duvaux/Pontet

picage

Comportement anormal, généralement dû à une carence alimentaire, conduisant certains oiseaux domestiques à se donner des coups de bec et à s'arracher les plumes, ce qui peut aller jusqu'à l'apparition de sang et éventuellement la mort.
autre ortho. : piquage.

Le picage peut être observé en élevage de poules pondeuses en plein air ou en élevage de faisans. La pose d'œillères (lunettes opaques) sur le bec chez le faisan ou le débecquage chez la poule pondeuse peuvent réduire le picage.

Duvaux/Pontet

pie

Se dit de la robe d'un animal présentant des taches blanches et d'une autre couleur (pie noire, pie rouge).

Bougler/Gallouin

pie noire

Se dit d'une race bovine à robe comportant des taches noires et blanches.

Ce terme peut aussi désigner la race la plus importante ayant ce patron de coloration (autrefois, la frisonne ; aujourd'hui, la holstein).

Bougler/Gallouin

pie rouge

Se dit d'une race bovine à robe comportant des taches blanches et rouges.

En Europe, on trouve des races de ce type soit sur le littoral de la mer du Nord (pie rouges des plaines), soit en Europe centrale (pie rouges des montagnes).

Bougler/Gallouin

pie rouge des montagnes

Groupe de races à robe pie rouge, originaire de l'arc alpin (Suisse).

Les pie rouges des montagnes se rencontrent de la Bourgogne à l'Oural, mais ces animaux ont aussi, depuis 50 ans, fait l'objet d'exportations dans un grand nombre de pays. En France, 3 races se rattachent à ce groupe : la montbéliarde, la simmental française et l'abondance.

Bougler/Gallouin

pie rouge des plaines

Race bovine laitière, principalement exploitée dans l'ouest de la France.

La pie rouge des plaines (23 000 vaches) résulte de divers croisements (meuse-rhin-yssel hollandaise, rotbunt allemande, red holstein américaine) réalisés, de 1965 à 2000, sur la population armoricaine. Aujourd'hui, c'est une race de grand gabarit (poids des vaches : 700 kg) à orientation plutôt laitière (production des vaches adultes en 1999 : 7 496 kg de lait à 41,6 % de taux butyreux et 32,4 % de taux protéique).

Bougler/Gallouin

pied

1. zoologie. Partie terminale des membres inférieurs de l'homme et des membres des animaux, correspondant au sabot ou aux onglons chez les ongulés.

2. botanique. Partie du tronc ou de la tige d'un végétal située le plus près de la terre.

Bougler/Gallouin

pied-franc

1. Pied de vigne planté directement, sans porte-greffe. 2. Par extension, pied de vigne planté pour l'obtention d'un porte-greffe.

Les pieds-francs stricto sensu de la vigne cultivée (Vitis vinifera) ont pratiquement disparu depuis l'invasion du phylloxéra au XIXe siècle, sauf dans les zones sableuses.

De Fournas

pied-mère

1. Plante sélectionnée cultivée pour la production de boutures ou de greffons.

On doit maintenir les pieds mères dans des conditions sanitaires excellentes (absence de virose en particulier) afin d'éviter toute contamination des plantes issues des boutures ou des greffons.

2. En viticulture, cep de vigne taillé en tête de saule au ras du sol, destiné à la production de bois sur lequel sont prélevés des éclats de souche ou des rameaux, en vue de leur multiplication par voie végétative.

De Fournas

pied-noir

Maladie cryptogamique des plantes qui provoque un noircissement et une nécrose de la base des tiges, du collet et des racines des plantes.

Les principales cultures sensibles au pied-noir sont la betterave, le chou, le pois, la tomate, l'aubergine et le poivron. Cette maladie, due à des champignons du sol appartenant entre autres aux genres Phoma, Pythium, Thielaviopsis, Fusarium et Rhizoctonia, est favorisée par des sols asphyxiants et des conditions climatiques pluvieuses et froides.

Dans la plupart des cas, la lutte est difficile. Désinfections des semences et utilisation de variétés résistantes réduisent les dégâts.

Raynal

piéride

Papillon de jour aux ailes blanches ou jaunâtres plus ou moins tachetées de noir selon les espèces, dont les chenilles se développent principalement sur les crucifères (genre principal Pieris, famille des piéridés).

Deux espèces voisines peuvent causer des dégâts aux cultures de choux et d'autres crucifères : la piéride du chou (Pieris brassicæ) et la piéride de la rave (P. rapæ). Les adultes apparaissent en mai et pondent leurs œufs à la face inférieure des feuilles. Les chenilles, gris verdâtre, sont longues d'environ 45 mm et sont extrêmement voraces.

Le traitement se fait dès l'apparition des jeunes chenilles avec un insecticide autorisé sur culture légumière, ou à l'aide d'une préparation insecticide biologique à base de Bacillus thuringiensis.

Strebler/Raynal

pierre à lécher

Bloc destiné à apporter aux animaux certains éléments nécessaires à leur alimentation.

Les pierres à lécher sont composées essentiellement de minéraux et principalement de sel ainsi que d'oligo-éléments. Par extension, on appelle pierres à lécher des blocs apportant aux ruminants des substances énergétiques (mélasse) ou azotées (urée).

Bougler/Gallouin

piétin

Maladie des graminées, en particulier des céréales, due aux champignons Gaeumannomyces graminis et Pseudocercosporella herpotrichoides.

On distingue deux piétins : le piétin-échaudage, dû à Gaeumannomyces graminis et le piétin-verse, dû à Pseudocercosporella herpotrichoides.

Le piétin-échaudage.

C'est une maladie du blé, de l'orge, du seigle et de diverses graminées. La principale période d'infestation des céréales se situe à l'automne et en hiver. Le champignon parasite, qui se conserve sur les débris de plantes malades enfouis dans le sol, attaque d'abord les racines de jeunes plantes, qu'il nécrose, puis envahit la base des tiges. A l'épiaison, l'échaudage est généralisé à tous les épis. Le piétin-échaudage maladie est favorisée par les rotations céréalières courtes.

L'accélération de la décomposition des débris végétaux dans le sol et l'introduction dans la rotation de plantes résistantes (engrais vert, maïs, légumineuses, pommes de terre, crucifères) constituent les seuls moyens de lutte contre une attaque importante.