Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

abondance (suite)

Les hautes vallées de Haute-Savoie constituent le berceau d'origine de la race, mais on en trouve des troupeaux dans tout le quart sud-est de la France ; les effectifs sont stables autour de 50 000 vaches. L'abondance a aussi été exportée en Amérique (Canada et Amérique du Sud), en Irak et en Égypte. En France, elle est associée à la production de fromages d'appellation d'origine contrôlée, tels le reblochon, l'abondance et, à un moindre degré, le beaufort.

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abords

Masses graisseuses sous-cutanées, situées de part et d'autre de la naissance de la queue, que l'on peut, chez les bovins, apprécier par maniement.

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abreuver

Faire boire un animal.

L'eau disponible pour les animaux, donnée à volonté, complète celle qui est contenue dans les aliments. Un animal consommera d'autant plus d'eau que son alimentation sera sèche.

GALLOUIN

abreuvoir

Récipient fournissant l'eau de boisson aux animaux domestiques.

Les abreuvoirs modernes sont presque toujours automatiques, c'est-à-dire qu'ils fournissent une eau saine aux animaux à leur demande pour éviter la stagnation dans les récipients. Les modèles les plus fréquents sont à palettes : l'animal appuie avec son mufle pour déclencher l'arrivée d'eau. D'autres sont à tétine ou à bec : l'animal mordille et suce l'extrémité de l'arrivée d'eau pour s'abreuver. Installés à l'extérieur des bâtiments, les abreuvoirs sont munis d'un dispositif antigel qui vide la partie extérieure de la conduite d'eau quand l'animal cesse de boire. Ils sont individuels en stabulation entravée, et collectifs en stabulation libre (1 pour 10 ou 15 bêtes). Certains sont munis d'un système de chauffage pour maintenir l'eau à une température de 8 à 10oC.

Aubineau

abri

Éléments naturels (haies, arbres isolés) ou installations couvertes permettant aux animaux de se préserver du vent, du soleil ou de la pluie.

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abricot

Fruit de l'abricotier, à peau et à chair jaune-orangé.

L'abricot est une drupe à chair peu juteuse, mais sucrée et parfumée, à noyau lisse et facile à détacher. Très riche en vitamine A et C, de faible valeur énergétique, il constitue un excellent aliment quand il est bien mûr. Premier fruit de l'été, l'abricot subit rapidement la concurrence de la pêche. Aussi sa consommation reste-t-elle limitée : en France, on en mange en moyenne 1,4 kg par personne et par an sous différentes formes (frais, mais aussi sec, en confiture, en compote, en conserve, en nectar).

Mauget

abricotier

Arbre originaire d'Asie, à fleurs apparaissant avant les feuilles, cultivé pour son fruit, l'abricot (espèce Prunus armeniaca, famille des rosacées).

L'abricotier est un arbre qui atteint 4 à 6 m de hauteur, à écorce brun rougeâtre, à rameaux étalés ou redressés, couverts de feuilles ovales, lisses, en forme de cœur ; les fleurs sont blanches ou roses. L'abricotier est adapté aux situations sèches et chaudes. La plupart des variétés cultivées en France sont autofertiles : elles peuvent se féconder elles-mêmes, sans l'intervention d'insectes pollinisateurs.

Culture.

En France, l'abricotier est un arbre adapté au climat méridional. Mais sa résistance à des températures basses (jusqu'à - 20oC) explique son extension dans des pays à climat plus continental (hiver froid, printemps et été chauds et secs). En fin d'hiver, un réchauffement assez faible de l'atmosphère suffit à la reprise de la végétation ; cette précocité confère à l'abricotier une très grande sensibilité aux gelées printanières, qui perturbent très souvent la floraison et la nouaison. L'abricotier redoute les sols lourds et humides, qui provoquent l'asphyxie des racines ; il lui faut un sol léger, chaud et perméable. Il peut s'accommoder de sols moyennement calcaires. La fumure d'entretien pour les arbres en production est, par hectare, de l'ordre de 100 à 150 unités d'azote, 50 unités d'acide phosphorique et 130 unités de potasse.

La multiplication se fait le plus couramment par greffage en écusson à œil dormant, en août-septembre. Les porte-greffes (abricotier franc ou de semis, pêcher franc et pruniers obtenus par semis, marcottage ou bouturage) sont choisis en fonction de leur affinité avec la variété que l'on souhaite cultiver, de leur adaptation au sol, de leur état sanitaire et de leur résistance aux maladies. La densité de plantation tient compte du système d'exploitation envisagé (intensif ou extensif) et de la vigueur des porte-greffes et des variétés. L'espacement entre les plants et dans les rangs peut varier de 6 x 6 m à 9 x 9 m. Dans les cultures intensives, on mène généralement les arbres en gobelet, en basse tige ou en forme fruitière libre.

Taille.

Après l'établissement des branches charpentières, la taille de formation consiste en élagages qui permettent que la lumière atteigne toutes les branches. Les arbres commencent à produire de 3 à 5 ans après le greffage. La taille de fructification, réalisée en hiver, doit respecter les bouquets de mai, formés sur des bois de 2 à 4 ans, futurs rameaux à fleurs, et doit assurer leur remplacement et conserver la forme de l'arbre. En été, la taille en vert complète la taille de fructification ; elle assure l'équilibre entre la floraison et la production de rameaux à bois. L'éclaircissage des fruits, essentiellement manuel, permet de limiter l'alternance très forte de l'abricotier et assure la production de fruits plus gros, faciles à commercialiser.

Maladies et ravageurs.

Parmi les maladies les plus graves de l'abricotier figurent l'enroulement chlorotique, la moniliose et la verticilliose. L'enroulement chlorotique (ou EGA) est provoqué par un phytoplasme ; il se traduit par un départ très précoce de la végétation, l'enroulement, puis par la chute prématurée des feuilles, et aboutit le plus souvent à la mort de l'arbre. La moniliose est provoquée par un champignon qui attaque les fleurs et les fruits. La verticilliose est due à un champignon du sol qui pénètre par les plaies des racines et se développe dans les vaisseaux conducteurs, empêchant la circulation de la sève. D'autres maladies sont susceptibles d'attaquer l'abricotier : la sharka, l'oïdium, le chancre bactérien... Parmi les insectes, le capnode, dont la larve s'attaque aux racines, les cochenilles, les pucerons, et les cicadelles, possibles vecteurs de l'ECA, sont les principaux ravageurs.