Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

toison (suite)

Les fibres sont produites au niveau des follicules pileux, qui correspondent à des invaginations de l'épiderme. Le fonctionnement de chaque follicule est cyclique et comprend :
une phase d'activité avec formation, croissance et production d'une fibre émergeant à la surface de la peau ;
une phase de latence : la croissance s'arrête, le follicule régresse progressivement et la fibre reste ancrée dans la peau pendant un temps variable avant de tomber et d'être renouvelée.

La reprise d'activité des follicules provoque la mue du pelage (renouvellement des poils), qui progresse selon un double gradient bien déterminé et propre à chaque espèce : à l'intérieur du groupe folliculaire d'une part (du follicule primaire central vers les follicules secondaires) et sur les différentes parties du corps de l'animal d'autre part, tel que l'animal ne soit jamais nu.

La période du cycle est très variable et caractéristique du type de follicule produisant chaque fibre ; on parle de croissance continue lorsque la phase d'activité a une durée nettement supérieure à l'intervalle d'un an, qui normalement sépare deux tontes chez le mouton et la chèvre angora (la pratique de 2 tontes annuelles est courante chez la chèvre angora élevée en conditions favorables) ; par contre, lorsqu'il y a changement saisonnier du pelage, on parle de croissance discontinue et bien déterminée dans le temps.

Différents types de fibres.

Les follicules pileux sont organisés en unités bien distinctes au sein de la peau, les groupes folliculaires, composés chacun de 1 follicule primaire central avec, de part et d'autre, 2 à 4 follicules primaires latéraux et un ensemble de follicules secondaires. Chaque follicule pileux occupe ainsi une place précise qui détermine le type de poil produit et a une fonction précise en relation avec l'âge auquel il s'est formé au cours de la vie embryonnaire : les follicules primaires produisent les poils de garde (ou jarres), fibres longues et grossières du pelage externe, tandis que les follicules secondaires fournissent les duvets, fibres plus fines et plus courtes. Cela est très net chez les animaux sauvages, dont le pelage est constitué de deux parties : un pelage externe de protection, formé de fibres longues et grossières, recouvrant un second pelage, le sous-poil, composé de fibres fines et courtes, dont le rôle est d'isoler thermiquement l'animal. Chez les caprins angoras, le jarre et le poil sont l'homologue des fibres grossières du pelage primitif, issues des follicules primaires, alors que la laine ou le mohair est l'homologue des fibres fines issues des follicules secondaires ; toutefois, chez les animaux à fortes aptitudes lainières, les follicules primaires, après avoir produit les fibres grossières que l'on retrouve dans la toison du jeune, produisent ensuite de la laine ou du mohair, mais d'un diamètre moyen un peu plus élevé.

La toison d'une chèvre angora peut se caractériser par :
sa couleur ;
son étendue ou couverture (elle peut couvrir presque tout le corps ou laisser à découvert la tête, la nuque, le dessous du cou, une partie du ventre, le bas des membres) ;
sa texture, qui correspond au tassé (ou densité de fibres au centimètre carré, qui varie de 4 000 à 5 000 chez le mérinos à 1 000 chez les races à fibres longues et grossières), à la forme et à la longueur des mèches ;
son poids moyen, en tenant compte des matières étrangères qui la chargent ;
sa finesse, appréciée en haut du flanc ;
son homogénéité d'une partie à l'autre du corps de l'animal et à l'intérieur même de chaque mèche ;
la présence de fibres indésirables : fibres colorées dans une toison blanche, poils, jarres et fibres médullées.

Si l'on exploite surtout la toison du mouton (laine) et, dans une moindre mesure, de la chèvre angora (mohair), il existe d'autres espèces dont la toison présente un intérêt. Ainsi on utilise celle du lapin angora (laine angora) et le sous-poil de différents camélidés (lama, alpaga, vigogne, guanaco et chameau) et de certaines races de chèvre (cachemire).

Allain

tolérance

Capacité d'un être vivant à supporter une agression physique, chimique ou biologique sans trop en souffrir.

La tolérance d'un végétal à une maladie ou à un ravageur dépend le plus souvent de plusieurs gènes (résistance polygénique).

Raynal

tomate

1. Plante herbacée annuelle originaire des Andes et d'Amérique centrale, très cultivée pour son fruit, que l'on consomme frais ou transformé (espèce Lycopersicon esculentum,famille des solanacées). 2. Fruit de cette plante.

La tomate a été introduite en Europe au XVI e . C'est une plante à port buissonnant retombant en l'absence totale de taille. Les fleurs sont groupées en inflorescences (cymes). Le fruit est une baie à 2 ou 3 loges, de forme variée, de couleur jaune à rouge.

L'optimum de croissance et de fructification se situe à 25 °C durant le jour. Un thermopériodisme journalier de 4 à 10 °C, à moduler en fonction du stade de la plante, doit être recherché. Les sols sablo-argileux drainants semblent les plus conseillés pour une alimentation minérale et hydrique régulière. Les besoins en éléments fertilisants sont importants. Ils demandent à être ajustés en fonction de la stratégie de ferti-irrigation et du rendement escompté.

Variétés.

Les variétés de tomates sont très nombreuses. Leur identification se fonde principalement sur le type de croissance de la plante et sur le type de fruit, pour lequel plusieurs caractéristiques sont prises en considération (absence ou présence de collet vert, forme, couleur, calibre - tomate-cerise -, capacité de conservation, capacité à se maintenir sur l'inflorescence à maturité - tomate-grappe et tomate d'industrie -, fermeté de l'épicarpe, teneur en matière fraîche).

Les variétés cultivées en plein champ pour l'industrie sont toutes à croissance déterminée et, de préférence, résistantes à la verticilliose, à la fusariose, à la bactérie Pseudomonas tomato, aux nématodes et au mildiou. `Cannery row', « Perfect peel' (qui représentent respectivement 35 % et 40 % du marché), `Pistou' et `Catalou' sont les variétés actuellement les plus cultivées en France.