Larousse agricole 2002Éd. 2002
U

unité d'énergie

Système d'unité s'appliquant à l'alimentation énergétique des animaux.

Les unités énergétiques découlent des étapes de transformation de l'énergie dans l'organisme animal. L'énergie utilisable par l'organisme animal est contenue dans les liaisons covalentes de la matière organique. Les flux d'énergie dans l'organisme sont donc liés directement à ceux de la matière organique. Une partie de l'énergie brute (EB) contenue dans les aliments est perdue dans les fécès (énergie fécale) au cours des processus de digestion. Le flux résultant correspond à de l'énergie digestible (ED). La prise en compte des pertes d'énergie par voie gazeuse (sous forme de méthane essentiellement) lors des étapes de digestion, d'une part, et par voie urinaire lors des processus métaboliques, d'autre part, permet de connaître le flux d'énergie métabolisable (EM) dans l'organisme. Après avoir déduit les pertes d'énergie sous forme d'extra-chaleur (EC), liées aux processus exergoniques d'hydrolyse au cours de la digestion et de l'utilisation métabolique des nutriments, il est possible de quantifier le flux d'énergie nette (EN) réellement disponible pour les cellules des tissus, permettant d'assurer les fonctions d'entretien et de production de l'organisme.

La teneur en énergie brute des aliments dépend de la teneur et de la composition de la matière organique (proportion de lipides, protides, glucides). La digestibilité de l'énergie (ED/EB) varie selon l'espèce animale. Le principal déterminant d'origine alimentaire est la teneur en constituants pariétaux et la qualité de ces parois (degré de lignification). Les pertes d'énergie gazeuse, issues des fermentations microbiennes dans le tube digestif, augmentent avec la teneur en matière organique fermentescible des aliments, et par conséquent diminuent avec la teneur en parois. Les pertes urinaires dépendent directement de l'excès d'apports azotés des aliments et de la nature des matières azotées ingérées (essentiellement le profil en acides aminés chez les monogastriques et la dégradabilité ruminale des protéines chez les ruminants). Ainsi, le rendement EM/ED varie principalement en fonction de la teneur en parois et en matières azotées des aliments. Les pertes d'extra-chaleur dépendent, d'une part, de l'animal et de la fonction physiologique assurée (maintien des fonctions vitales pour l'entretien, dépôts protéiques et lipidiques pour la croissance-engraissement, synthèse et exportation de lactose, lipides et protéines dans le lait pour la lactation...) et, d'autre part ,de la nature de la ration qui conditionne le type de nutriments absorbés puis utilisés dans ces voies métaboliques. Pour l'ensemble des espèces, le rendement k = EN/EM pour une fonction physiologique donnée diminue avec les teneurs en protéines et en parois des régimes et augmente avec leur teneur en lipides.

Les systèmes d'unités d'énergie utilisés actuellement chez les porcs et les ruminants sont basés sur le principe de l'énergie nette. Malgré l'accumulation des données expérimentales, les connaissances actuelles en volailles et lapins ne permettent pas encore de concevoir un système d'énergie basé sur l'énergie nette. Les systèmes en vigueur sont établis sur le concept d'énergie métabolisable. Pour chaque espèce, dans le système adopté, les besoins énergétiques des animaux sont calculés en fonction de la quantité et la qualité des produits animaux élaborés.

Chapoutot

unité fourragère

Système d'unité d'énergie nette appliqué aux ruminants pour la production de lait (unité fourragère lait, abréviation : UFL), ou pour la production de viande (unité fourragère viande, abréviation : UFV).

L'unité fourragère correspond à la teneur en énergie nette d'un kg brut d'orge (1 UFL = 1 700 kcal et 1 UFV = 1 830 kcal). Le système UFL s'applique aux femelles laitières (vaches, chèvres, brebis), ainsi qu'aux femelles d'élevage (génisses laitières) et aux jeunes mâles à faible vitesse de croissance (inférieure à 700 g/j chez les bovins). Le système UFV s'applique aux animaux destinés à la production de viande, mâles et femelles à forte croissance, et à l'engraissement (taurillons, bœufs, génisses ).

Chapoutot

unité-gros-bétail

Unité utilisée en statistique pour faire des comparaisons entre cheptels exploitant des animaux d'espèces et de caractéristiques différentes.
ABRéV. : UGB.

L'UGB correspond à un animal théorique dont les besoins énergétiques annuels sont de 3 000 unités fourragères. Ce système n'est aujourd'hui quasiment plus utilisé. En revanche, on a introduit, pour les besoins de la politique agricole commune, des « UGB PAC » visant à évaluer les chargements ouvrant éventuellement droit à primes. Dans ce système, un bovin de plus de 24 mois compte pour 1 UBG, un bovin de 6 à 24 mois pour 0,6 UGB, et un ovin ou caprin reproducteur pour 0,15 UGB.

Bougler

unité parcellaire d'arrosage

Parcelle adaptée au fonctionnement d'un système d'irrigation par gravité ou aspersion.

La parcelle sera irriguée chaque fois que nécessaire en fonction de la disponibilité en eau de l'irriguant par une seule manipulation (en une seule fois).

Perrier

unité typologique

Ensemble des sites appartenant à une même référence (de sol) ou définis par un même concept.

Ces sites et références sont décrits par des variables et des données. La variable est l'attribut d'un site ou d'une entité graphique ; elle est définie par plusieurs modalités qui s'excluent mutuellement. En pédologie, les variables sont le plus souvent qualitatives, qualitatives ordonnées ou quantitatives. Par ailleurs, on acquiert sur le terrain, au laboratoire ou par des sources antérieures des informations. Ces informations concernent les modalités des variables. Lorsqu'elles sont mises en forme et codées, principalement pour l'introduction en banque de données, c'est-à-dire lorsqu'on est passé d'une information brute à une information élaborée, on a affaire à une donnée.

MCGirard

univoltin

Se dit d'un animal qui a une seule génération par an.

Bougler/Gallouin

urée

1. Physiol. anim. Substance atoxique formée dans le foie à partir de l'ammoniaque (toxique) provenant du métabolisme des acides aminés, et éliminée par les reins dans les urines.