Larousse agricole 2002Éd. 2002
M

myciculture

Culture des champignons.

Raynal

mycoherbicide

Se dit d'un champignon parasite d'une mauvaise herbe et capable d'entraîner sa mort.

L'utilisation de mycoherbicides en lutte biologique n'a donné que peu d'applications à ce jour. Certains ont été utilisés aux États-Unis en agrumiculture et riziculture.

Raynal

mycologie

Étude scientifique des champignons.

La mycologie appliquée a pour objet la recherche de techniques de culture et d'utilisation des champignons, soit pour l'alimentation, soit pour l'extraction de produits biochimiques de haute valeur thérapeutique ou industrielle.

Raynal

mycoplasme

Micro-organisme souvent pathogène, intermédiaire entre les bactéries et les virus, responsable de mycoplasmose.

Les mycoplasmes peuvent prendre des formes extrêmement variées, dont la taille varie de moins de 0,1 m à plus de 1 m, et diffèrent des virus par une constitution plus complexe (présence de systèmes enzymatiques producteurs d'énergie).

Chez les végétaux, des parasites similaires, les phytoplasmes, provoquent des phytoplasmoses.

Bougler/Gallouin

mycoplasmose

Maladie infectieuse due au développement de mycoplasmes chez les animaux.

Les mycoplasmoses des mammifères sont caractérisées par un tropisme respiratoire, mammaire, articulaire et/ou oculaire, comme la pleuropneumonie contagieuse et l'agalactie contagieuse des caprins. Lors d'une atteinte de l'appareil respiratoire, l'évolution de la maladie est chronique (pneumonie enzootique du porc, mycoplasmoses aviaires) et les pertes économiques peuvent être considérables pour les élevages atteints.

La péripneumonie contagieuse des bovins (due à Mycoplasma mycoides) est une maladie légalement contagieuse à déclaration obligatoire. Autrefois répandue, elle peut encore faire l'objet de certains foyers en Europe.

Chez les volailles, les principales mycoplasmoses sont la « maladie respiratoire chronique », due à M. gallisepticum (poule, dinde), la synovite infectieuse (poule, dinde), due à M. synoviae, ainsi que la mycoplasmose de la dinde, due à M. meleagridis.

La lutte contre les mycoplasmoses repose sur l'emploi de vaccins ou d'antibiotiques, en association avec des mesures sanitaires.

Brugère-Picoux

mycorhize

Association symbiotique entre un champignon inférieur et les racines d'une plante (chêne, hêtre, orchidées).

La mycorhize est un lieu d'échange des matières alimentaires et de l'énergie indispensables à la croissance et au développement des deux organismes concernés : chacun tire bénéfice de l'autre. Ainsi, la plante utilise les éléments minéraux (et notamment le phosphore) que le mycélium du champignon extrait des sols même les plus pauvres et accumule dans la mycorhize ; en retour, le champignon prend à l'arbre des substances organiques qu'il n'est pas capable de synthétiser lui-même. Le champignon peut même protéger les racines des attaques de certains parasites.

Types de mycorhizes.

La mycorhize des arbres forestiers se présente comme une racine courte, épaissie, se distinguant parfaitement des racines fonctionnelles. Elle est souvent en forme de boudin, de doigt de gant, de massue, et d'une couleur qui peut trancher totalement avec celle du système racinaire normal. La plupart des champignons mycorhiziens qui s'associent aux arbres forestiers ne pénètrent pas profondément dans les racines de ces arbres ; on parle d'ectomycorhizes. Par opposition, les endomycorhizes résultent de la présence de certains champignons dont les filaments pénètrent profondément dans les tissus des racines. Le mycélium se loge alors dans les cellules des racines, où il constitue des pelotons arborescents et garnis de vésicules.

Les endomycorhizes jouent un rôle essentiel dans la nutrition des orchidées, auxquelles les champignons apportent des substances carbonées. Chez certaines orchidées terrestres, les champignons peuvent fournir toutes les matières premières nécessaires à la plante. De nombreuses autres plantes herbacées, certains arbres forestiers (cyprès, if, thuya) et les éricales (rhododendron, callune, bruyère) sont également colonisés par des champignons endomycorhiziens.

Recherche et perspectives.

De très nombreuses recherches portent sur la physiologie et le métabolisme des associations mycorhiziennes. Depuis quelques années, on a réussi à obtenir, en conditions contrôlées, la formation de mycorhizes chez de nombreux arbres forestiers (chênes, noisetiers, pins, etc.) avec plusieurs espèces de champignons supérieurs et, en particulier, avec la truffe du Périgord. À côté de l'intérêt scientifique de telles recherches, on peut y voir des aspects pratiques, dont les répercussions économiques peuvent être considérables : d'une part, on obtient, par la mycorhization spécifique et contrôlée de jeunes semis, une augmentation de croissance considérable des arbres sans apport particulier d'engrais minéraux ; d'autre part, on peut espérer réussir la culture de champignons mycorhiziens très recherchés, comme la truffe, les bolets et le lactaire délicieux.

Raynal

mycose

Maladie des animaux provoquée par un champignon inférieur parasite.

Chez les végétaux, on parle plutôt de maladies fongiques ou cryptogamiques.

Raynal

mycotoxine

Toxine produite par un champignon.

Les mycotoxines appartiennent à de multiples familles chimiques. Elles peuvent être dangereuses pour les animaux (dont l'homme) ou les végétaux, en provoquant de multiples troubles. Certaines sont mortelles.

Raynal

myocastor

Rongeur d'Amérique du Sud vivant dans les marécages ou à proximité des rivières ou des lacs.
SYN. : nutria, ragondin.

Le myocastor (Myocastor coypus) ressemble au castor, mais il est plus petit avec une queue longue, cylindrique et dépourvue de poils. Apprécié pour sa fourrure, il a été systématiquement chassé et a presque disparu à l'état sauvage dans ses pays d'origine. Son élevage s'est progressivement mis en place, mais le marché de cette fourrure reste très limité et soumis à de fortes variations avec des périodes où la demande est quasi inexistante.

Quelques élevages existent en France ; ils sont installés à proximité des cours d'eau car l'accès à un bassin avec renouvellement fréquent de l'eau est recommandé. Le myocastor se nourrit comme un lapin. Il se reproduit dès l'âge de 5 à 7 mois, avec 2 portées de 4 à 8 petits chacune par an. L'animal est sacrifié vers l'âge de 1 an ; il s'agit d'un élevage à double finalité, mais la valorisation de la viande est difficile. Ainsi, comme pour tout élevage d'animaux à fourrure, la réussite économique est liée à la qualité du pelage.