Larousse agricole 2002Éd. 2002
E

évapotranspiration (suite)

L'évapotranspiration potentielle (ETP) est un ancien terme très utile pour estimer, dans le cas d'une culture couvrante bien alimentée en eau, une valeur moyenne probable d'ETM. Cette valeur est calculée à partir de la formule de Penman, relation semi-théorique ajustée à de nombreuses cultures et reprise par Brochet-Gerbier pour les situations françaises et par la FAO pour les zones intertropicales en particulier. Son intérêt consiste en un calcul qui ne dépend que de données climatiques (rayonnement, vent, température et humidité de l'air). Cette approche semi-empirique nécessite d'introduire un coefficient de correction kc, ou coefficient cultural (ETM(culture) = kc.ETP), qui va rétablir en partie les différences spécifiques dues aux cultures (poids de la hauteur et de la rugosité sur les échanges) et à leur indice foliaire (passage du sol nu à la culture couvrante).

La méthode de calcul approché des évapotranspirations à partir d'ETP, corrigé par l'estimation de coefficients culturaux, s'est d'abord imposée compte tenu de la difficulté de mesurer en continu l'évaporation réelle ; cependant, elle tend à être remplacée par l'approche théorique plus exacte des calculs d'EP, d'ETM et d'ET préconisés à présent (FAO, 1998).

Perrier

évaronnage

Traitement préventif contre le varron.

Bougler/Gallouin

éviscération

Opération consistant à ôter les viscères abdominaux et thoraciques des animaux de boucherie après les opérations d'abattage et de dépouille.

L'éviscération doit être réalisée dans le quart d'heure qui suit la saignée. Les intestins sont évacués directement de la chaîne d'abattage vers l'atelier d'échaudage ; les viscères thoraciques (trachée, coeur et poumons) et le foie accompagnent parallèlement la carcasse jusqu'au point d'inspection sanitaire vétérinaire (inspection post-mortem). Les organes présentant des lésions peuvent être saisis en vue d'une destruction ou être consignés dans une chambre froide spéciale, avec la carcasse, en vue d'une expertise plus approfondie en laboratoire.

Bougler/Gallouin

exalbuminé, exalbuminée

Se dit de certains embryons ou de certaines graines dont l'albumen est résorbé.

Henry

excoriose

Maladie de la vigne provoquée par un champignon, Phomopsis viticola, qui passe l'hiver à l'intérieur des bourgeons et sur les rameaux.

Dès le départ de la végétation, des points, puis des taches noires qui détruisent l'écorce apparaissent à la base des jeunes rameaux malades. L'écorce se soulève et se fendille. Elle présente des excroissances et des crevasses profondes en fin de végétation, et le sarment se casse spontanément. On peut lutter contre l'excoriose en effectuant des traitements phytosanitaires.

Raynal

excrément

Matière évacuée du corps par les voies naturelles, et en particulier résidus solides de la digestion évacués par le rectum.

Bougler/Gallouin

excrétion

Évacuation des substances sécrétées par une glande, ou élimination par l'organisme des déchets de la nutrition.

Bougler/Gallouin

expérimentation

Ensemble méthodologique (pratiqué dans des activités de recherche) consistant à tester des hypothèses par la mise en place d'expériences et l'interprétation des faits qui en découlent.

Dans les sciences agronomiques, l'expérimentation peut prendre plusieurs formes : essais comparatifs (par exemple, essais variétaux permettant de déterminer les intérêts relatifs de différentes variétés d'une même espèce) et essais compréhensifs, dont l'objectif est l'accroissement des connaissances sur le fonctionnement des peuplements végétaux, des sols, des animaux... L'innovation en agriculture repose largement sur les résultats d'expérimentations.

Doré

exportations d'une culture

Quantités d'éléments minéraux réellement retirés d'une parcelle cultivée par les récoltes (grain ou grain et paille, tubercules, racines...).

Les exportations sont à distinguer des prélèvements d'une culture, qui représentent les quantités d'éléments minéraux contenus dans la plante à la récolte, sachant que bien souvent, seuls les prélèvements des parties aériennes sont pris en compte. Les exportations sont égales aux prélèvements lorsque la totalité de la partie aérienne est récoltée : récolte du grain et de la paille d'un blé, coupe de luzerne pour déshydratation... Les mobilisations maximales représentent la quantité maximum d'éléments minéraux contenus dans une plante en cours de végétation. Ces mobilisations maximales sont souvent supérieures aux prélèvements, notamment pour l'azote et le potassium. On parle parfois des besoins d'une culture ; ce terme est à éviter car il recouvre les notions de mobilisations maximales et de prélèvement.

Il est également possible de définir un prélèvement journalier maximum, pendant la période d'absorption la plus intense (par exemple, un maïs peut prélever jusqu'à 3 kg d'anhydride phosphorique (P2O5) par hectare et par jour au moment de la floraison mâle). Les restitutions, quant à elles, représentent les quantités d'éléments minéraux qui retournent au sol après la récolte.

Les exportations moyennes du colza, par quintal de grain récolté, sont de 3,5 kg d'azote, 1,4 kg de phosphore (P2O5) et 1 kg de potassium (K2O).

Bilan minéral.

Dans le calcul d'un bilan minéral, c'est toujours les exportations de la culture qui seront prises en compte. La pratique actuelle du conseil de fumure phosphopotassique consiste à proposer un coefficient multiplicatif des exportations, variable suivant la biodisponibilité des éléments dans le sol, pour le calcul des doses en phosphore et potassium.

Thomas

exposition

Orientation, situation d'un bâtiment, d'une surface, etc., par rapport à une direction, à la lumière.

L'exposition d'une surface se caractérise par son orientation et sa pente (angle d'azimut et d'inclinaison de sa normale). Le principal intérêt de cette caractérisation est de pouvoir calculer la modification du rayonnement solaire, qui évolue tout au long de l'année (exposition nord à faible énergie solaire, dite ubac, ou exposition sud à forte énergie solaire, dite adret) et d'estimer les modifications microclimatiques résultantes. La pente a aussi d'autres effets, non totalement indépendants du rayonnement, notamment sur le bilan hydrique, et on notera en particulier les modifications liées au ruissellement et aux risques d'érosion.

Perrier