Larousse agricole 2002Éd. 2002
D

défanage

Destruction des fanes de pommes de terre.

Le défanage est utilisé, avant la maturité des tubercules, pour empêcher la propagation des maladies à virus par les pucerons ou la contamination des tubercules par le mildiou, ou pour stopper le grossissement des tubercules et pour faciliter les travaux de récolte. Le défanage est obligatoire sur les cultures des pommes de terre de semences. La destruction des fanes, effectuée par pulvérisation de défanants, est obtenue en quelques jours.

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Aubineau

déficit hydrique

Différence entre la quantité maximale d'eau contenue dans une plante, dans un sol ou dans l'air, et la quantité réelle d'eau contenue à un instant donné.

Pour les plantes, ce déficit est difficile à estimer, car on ne peut pas mesurer avec précision leur teneur maximale en eau.

Pour le sol, on admet que la quantité d'eau maximale retenue correspond à la capacité au champ.

Le déficit hydrique de l'air est la charge utile en vapeur d'eau d'un volume donné d'air, ou la quantité maximale d'eau dont l'air par unité de volume peut se charger. C'est donc un terme déterminant de l'évaporation qui, combiné avec la vitesse du vent représentant le taux de renouvellement de l'air par unité de surface, correspond à la quantité de vapeur d'eau potentiellement emportée par l'air.

défoliation

Technique d'arboriculture qui vise à freiner la croissance d'une pousse par la suppression des jeunes feuilles entourant le bourgeon terminal en activité (mai-juin).

La défoliation est une opération minutieuse qui a l'avantage d'éviter le démarrage des bourgeons axillaires. Elle peut être employée pour régulariser la croissance des branches charpentières en vue de la constitution d'arbres aux formes géométriques en taille classique.

Aubineau

défoncement

Opération culturale consistant à labourer le sol à plus de 50 cm de profondeur.
SYN. : défonçage.

Le défoncement est peu utilisé en France mis à part pour la création de vignobles ou à la suite de défrichements.

Aubineau

défonceuse

Grosse charrue disposant de un ou deux corps renforcés de grandes dimensions, utilisée pour labourer très profondément.

Aubineau

défrichement

Opération de destruction de la végétation spontanée présente sur un terrain inculte, en vue de le mettre en culture.

Le défrichement d'une végétation herbacée peut être réalisé à la houe, à la bêche, à l'araire ou à la charrue.

Le défrichement d'un terrain boisé, par un abattis-brûlis, sans dessouchage, ouvre la voie à une culture temporaire de courte durée qui elle-même cédera la place à une friche boisée, qui pourra être défrichée et cultivée après 10 ans ou plus.

Le défrichement d'un terrain boisé par une coupe à blanc, suivie d'un dessouchage, ouvre généralement la voie à sa mise en culture (ou en pâturage) définitive.

Mazoyer

dégermage

1. Phytotechnie. Élimination des germes d'un tubercule de pomme de terre.
SYN. : égermage.

2. Brasserie. Suppression mécanique des germes du malt touraillé.

Roger-Estrade

degré alcoolique

1. Pour le vin, volume d'alcool pur pour 100 volumes de vin, mesuré à 15 °C. 2. Pour la bière, nombre de grammes d'alcool pur contenus dans 100 grammes de bière.

Mazoyer

degré hygrométrique

Valeur de l'humidité de l'air, le plus souvent exprimée en humidité relative (%).

Perrier

degré-jour

Unité de base utilisée dans l'analyse de la croissance par la méthode des sommes de température.

Le degré-jour représente, pendant une journée, l'influence, sur le développement d'une plante, d'un degré de température au-dessus de son seuil de développement. Au cours d'une journée, le nombre de degrés au-dessus de cette température seuil induira une certaine croissance mesurée par un certain nombre de degrés-jour (ainsi, pour une température moyenne de 15 °C au cours d'une journée et un seuil de développement de 6 °C, le nombre de degrés-jour emmagasiné sera de 9 °C jour).

Perrier

déhiscence

Ouverture spontanée d'un organe végétal parvenu à maturité.
ant. : indéhicence.
u adj. : déhiscent(e).

Les anthères s'ouvrant pour libérer le pollen sont des organes déhiscents, de même que les fruits secs (gousse, capsule...) s'ouvrant pour libérer les graines, les sporanges de fougères s'ouvrant pour libérer les spores.

Henry

déjection animale

Excrément solide (crottin, bouse, crotte, etc.) ou liquide (urine, pissat) d'un animal.

La teneur des déjections en éléments fertilisants (N, P, K) varie selon les espèces, l'alimentation, le type de production et l'âge. Les phosphates des aliments sont évacués principalement par les excréments solides, alors que l'azote et les sels de potasse passent en grande partie dans les urines.

Les excréments liquides sont très riches en substances assimilables (azote et potasse), et leur forte réaction alcaline leur permet d'agir sur la matière organique des litières pour la transformer en humus. Les excréments solides, pauvres en azote et en potasse, sont riches en acide phosphorique, en chaux et surtout en matières organiques, lesquelles, par fermentations successives, donnent l'humus.

En raison de leur richesse en éléments fertilisants et de la source d'humus qu'elles constituent, les déjections ont toujours été recueillies par les agriculteurs. La méthode traditionnelle consiste à disposer sous les animaux une litière de paille qui absorbe les excréments solides et qui, si elle est suffisamment abondante, retient les urines. Le mélange déjections et litière constitue le fumier naturel. Toutefois, cette méthode n'est pas utilisable dans les régions où la paille n'est pas disponible (montagnes) et sa mise en oeuvre engendre des coûts élevés, ce qui a conduit à rechercher d'autres solutions. La plus répandue est celle du lisier, qui consiste à recueillir les seules déjections. Les animaux vivent alors sur des aires non paillées ou sur des caillebotis. Les excréments liquides donnent à l'ensemble des déjections suffisamment de fluidité pour que le lisier soit recueilli en fosse et pompé dans des tonnes avant épandage. L'inconvénient majeur de cette méthode est l'odeur désagréable et persistante dégagée par le lisier.

Fumier et lisier exigent des soins particuliers si l'on veut limiter pendant leur période d'accumulation et de stockage les pertes en éléments fertilisants. Les déjections animales sont, en général, utilisées comme amendements organiques.

Bougler/Gallouin