Larousse agricole 2002Éd. 2002
R

radar (suite)

Grâce au radar (radio detection and ranging), on peut mesurer avec une grande précision la distance entre l'émetteur et l'objet (télémétrie à temps de vol) et ainsi localiser la source par rapport à la cible. Il est également possible de mesurer également la différence de vitesse entre le radar et la cible en utilisant l'effet Doppler-Fizeau, qui correspond à une modification, due à cette différence de vitesse, de la fréquence de l'onde réfléchie par rapport à l'onde émise.

Le radar est utilisé pour mesurer la vitesse réelle de déplacement d'un engin agricole, mesure nécessaire pour pouvoir ensuite calculer le taux de patinage par comparaison avec la vitesse théorique liée à la rotation des roues.

Grenier

radicelle

Très petite racine, la plus fine, et division ultime de l'appareil radiculaire.

L'ensemble des radicelles forme le chevelu racinaire.

Henry

radicule

Partie de l'embryon des plantes qui, à la germination, sort de la graine en premier et forme la première racine de la plantule.

Henry

radis

1. Plante potagère annuelle ou bisannuelle, cultivée pour son hypocotyle charnu que l'on consomme cru (espèce Raphanus sativus, famille des brassicacées). 2. Hypocotyle de cette plante.

Le radis, plante à croissance rapide, forme une rosette de feuilles à poils rudes. La forme, la couleur, la taille et la texture de l'hypocotyle sont très variés. Sa saveur piquante provient de la présence dans la plante de substances appelées glucosinolates. La classification des variétés cultivées de radis se fonde sur la longueur du cycle de la plante, ainsi que sur la morphologie de l'hypocotyle tubérisé.

Culture.

Les exigences du radis sont proches de celles du navet : climat doux et humide pour la croissance végétative et la tubérisation, nécessité d'une alimentation en eau constante en période chaude (sinon, le radis se « creuse »). La germination est possible dès 2 °C ; la plante présente une faible résistance au gel. Les sols humifères et sablo-argileux sont les plus favorables à la culture du radis, qui s'avère très sensible à la salinité du sol. Pour le radis de tous les mois, le plus populaire en France, les semis sont échelonnés en pleine terre tous les 4 à 7 jours sur 3 mois, à partir du 15 février-20 mars, puis à la fin août, après les grandes chaleurs de l'été. En culture abritée (grands et petits abris), les semis sont échelonnés tous les 7 à 10 jours, de mi-octobre à début avril en fonction de la région et du niveau de précocité de la variété. Dans tous les cas sont utilisées des graines calibrées à vigueur germinative élevée, à raison de 5 g/m2, pour un objectif de 350 plantes/m2. Le sol est maintenu frais par des arrosages légers mais fréquents.

Maladies et ravageurs.

Les ravageurs et les maladies les plus graves du radis sont l'altise des crucifères (Phyllotreta nemorum), la mouche du chou, le mildiou des crucifères (Peronospora parisitica), le rhizoctone brun et l'alternariose.

Récoltes.

La récolte, le plus souvent manuelle, se fait entre 3 et 10 semaines après le semis. Après arrachage, les plantes sont réunies en bottes de 25 à 40 plantes. La mécanisation de la récolte fait son apparition dans quelques entreprises. On compte un rendement de 4 à 10 bottes/m2, en fonction de la saison et de la stratégie commerciale de l'entreprise.

Production.

En 1998, la production française était de 45 000 t pour 2 900 ha cultivés. Grâce à la diversité des types de culture et des zones de production, le radis est présent à la consommation tout au cours de l'année. Le Maine-et-Loire, la Loire-Atlantique et la Vendée alimentent 30 % du marché.

Péron

radis fourrager

Plante fourragère à développement extrêmement rapide (espèce Raphanus sativus, famille des crucifères).
SYN. : radis chinois.

Le radis fourrager (Raphanus sativus var. oleiferus) permet d'obtenir en huit semaines plus de 40 t de matière verte à l'hectare (de 3 à 5 t de matière sèche). Il est cependant assez pauvre en matières azotées et moins appétent pour les animaux que les colzas ou les choux fourragers. Il est semé de juin à août. Il convient très bien comme culture piège à nitrates.

Roger-Estrade (A.)

rafle

1. Ensemble du pédoncule central et des ramifications (pédicelles) d'une grappe de fruits (raisin, par ex.). 2. Pour le maïs, axe de l'épi femelle.
autre ortho. : raffle.

Henry

rage

Maladie infectieuse, virulente, inoculable en général par une morsure.

Cette maladie, due à un rhabdovirus, est commune à l'homme et à la plupart des mammifères (c'est une zoonose majeure). La rage, qui connaît une très longue période d'incubation, est caractérisée cliniquement par une encéphalomyélite mortelle accompagnée le plus souvent de signes d'excitation, d'agressivité et de paralysies. La lésion caractéristique est microscopique : il s'agit d'inclusions cytoplasmiques acidophiles, dites « corps de Negri », dans certaines cellules nerveuses.

Maladie légalement réputée contagieuse dans toutes les espèces animales, la rage a une grande importance médicale du fait qu'une fois déclarée chez l'homme, elle est toujours mortelle. Les problèmes économiques liés à cette maladie sont liés au coût de la mortalité du bétail dans certains pays d'Amérique du Sud et aux dépenses engagées pour lutter contre elle (traitements anti-rabiques, vaccinations).

Ce sont surtout les animaux enragés, dans les jours précédant les symptômes et pendant la phase clinique, qui sont la source du virus rabique. Ce dernier, présent dans la salive, se transmet par morsure (parfois par contact avec une muqueuse, par blessure, voire par inhalation).

Quoiqu'il existe une rage « citadine » dans de nombreux pays, due aux chiens errants, la rage se rencontre principalement chez les animaux sauvages : renards en Europe, ou chiroptères (vampires et autres chauves-souris non hématophages) en Amérique du Sud et en Amérique du Nord.

Réapparue au printemps 1968 en France, la rage a pu être combattue grâce à la vaccination orale des renards à l'aide d'appâts. Depuis 2001, la France est officiellement indemne de rage, quoique l'on ait parfois observé des cas de rage de chiroptères (une dizaine entre 1989 et 2001) ou des cas de rage importée (un chien venant du Maroc en 2001).