Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

talle

Tige secondaire caractéristique des graminées, qui se forme à l'aisselle des feuilles de la base de la plante, au niveau du plateau de tallage.

Henr

talon

1. machinisme. Extrémité arrière du bâti d'une charrue.

Le talon du sep, généralement fixe, s'appuie au fond de la raie de labour. Sur une charrue polysoc, il n'existe que sur le corps arrière. Il était inexistant sur les charrues légères réellement portées au travail.

2. Zoologie. Arrière du sabot des ongulés.

Bougler/Gallouin

tamaris

Arbre ou arbrisseau ornemental, cultivé pour sa floraison et son feuillage (genre Tamarix, famille des tamaricacées).
AUTRE ORTHO. : tamarix.

Les deux principales espèces cultivées sont le tamaris d'Asie (Tamarix pentandra) et le tamaris méditerranéen (Tamarix tetrandra). Les tamaris résistent aux vents et à la proximité de la mer, supportent les terres sableuses, mais craignent le calcaire. Ils préfèrent des expositions ensoleillées. La taille de T. tetrandra s'effectue après la floraison, et celle de T. pentandra à l'automne ou en hiver. Les tamaris se multiplient par bouturage (boutures ligneuses prélevées à l'automne).

Dorion

tambour

Organe cylindrique qui, en tournant, enroule un câble (tambour d'un treuil) ou présente successivement des organes saillants entraînant un produit agricole (tambour ramasseur d'une ramasseuse-presse, tambour hacheur à lames d'une ensileuse).

Aubineau

tangue

Sable marin, contenant de 25 à 50 % de carbonate de chaux, utilisé comme amendement calcaire.

Roger-Estrade

tank à lait

Réservoir fermé en acier inoxydable, à doubles parois calorifugées, généralement muni d'un système de refroidissement dans lequel on recueille le lait juste après la traite.

Le lait est refroidi en dessous de 4 °C et maintenu à cette température jusqu'à la collecte ou la transformation.

Frison

tannage

Processus de conservation et d'insolubilisation des peaux des mammifères, des oiseaux et des poissons, pour les transformer en cuir.

Le tannage est réalisé avec du tan (ou tannin de l'écorce de chêne ou de châtaignier), ou avec des sels de chrome (cuirs chromés) ou de fer (cuirs de mauvaise qualité).

Ce procédé, appliqué de façon ancestrale aux peaux, a été transposé au traitement des aliments riches en protéines (tourteaux de soja et de colza notamment), en vue de réduire leur dégradabilité dans le rumen par les enzymes microbiennes ; il est ainsi possible d'accoître le flux de protéines d'origine alimentaire digérées au niveau intestinal et de mieux couvrir les besoins en acides aminés des animaux à fort niveau de production (vache laitières en début de lactation notamment).

Gallouin

tannerie

Établissement dans lequel on tanne les peaux.

L'industrie du tannage est actuellement en régression en France.

Gallouin

tarare

1. Appareil utilisé à poste fixe pour le nettoyage des grains après battage. 2. Par extension, nom souvent donné à la hotte de nettoyage des moissonneuses-batteuses, qui assure la même fonction que cet appareil.

Dans le tarare, les grains sont secoués sur des grilles traversées par un courant d'air qui provient d'un ventilateur et entraîne les impuretés légères. Les grilles assurent un premier tri des grains qui sont alors partagés en deux groupes, selon leur grosseur ou leur poids.

Aubineau

tarasconnais

Race ovine des Pyrénées centrales, blanche et cornue.

Les troupeaux (120 000 brebis) transhument en montagne, dans des conditions difficiles. Les brebis sont bonnes laitières et la croissance des agneaux, compte tenu des conditions de milieu, est satisfaisante.

Bougler

tare

En zootechnie, défaut qui déprécie un animal soit esthétiquement, soit du point de vue du service que l'on recherche.

Chez les chevaux, les tares sont des séquelles de lésions d'origine traumatique (blessures, chocs, irritation) ou mécanique (surmenage articulaire ou tendineux), qui se traduisent par des déformations apparentes ayant leur siège dans la peau ou dans les parties sous-jacentes. Elles peuvent être de nature osseuse (tares dures) ou synoviale (tares molles).

Les tares dures, ou exostoses, sont le résultat d'une ostéopériostite provoquée par des chocs ou des tiraillements. La période inflammatoire est douloureuse et fait boiter l'animal. La claudication cesse lorsque la tumeur est stabilisée, sauf si celle-ci entraîne une gêne mécanique ou un pincement nerveux (éparvin). Si l'on veut éviter ces tares, il faut, dès l'apparition des premiers symptômes, mettre l'animal au repos, doucher les membres, puis appliquer des onguents vésicatoires ou cautériser en pointes fines.

Selon leur localisation, les tares portent un nom spécifique. On distingue :
les suros, sur les canons (suros simples ou en chapelet) ;
l'éparvin, à la base interne du jarret ;
le jardon, à la base externe du jarret ;
le jarde, à la base postérieure du jarret (derrière le jardon et au-dessus) ;
la courbe, à la partie supérieure interne du jarret ;
les osselets, sur le genou ;
les formes, sur le paturon ou sur la couronne (forme coronaire).

Les tares molles résultent de l'inflammation de bourses séreuses ou de synoviales (synovites).

Les inflammations des bourses séreuses sous-cutanées prennent le nom d'hygromas ; l'éponge est un hygroma de la pointe du coude, le capelet est un hygroma de la pointe du jarret.

Les synovites tendineuses aiguës sont chaudes, douloureuses, et font boiter l'animal après un exercice (boiterie à chaud). Elles deviennent ensuite chroniques et font boiter le cheval au début de l'exercice (boiterie à froid). Parmi elles, on distingue le vessigon du genou et celui du jarret.

Les synovites articulaires, ou hydarthroses, sont des inflammations chroniques faisant boiter les animaux à froid. Le pronostic est sérieux car il indique un état d'usure de l'articulation. On distingue les vessigons articulaires et les molettes articulaires (sur le boulet).

Brugère

tarentaise

Race bovine mixte originaire de Savoie, sélectionnée pour la production de lait en montagne.
SYN. (RARE) : tarine.

Les animaux, qui passent l'été en alpage entre 1 600 et 2 500 m d'altitude, sont habitués à vivre dans des conditions très difficiles : déplacements en terrains accidentés, fortes variations de température, alimentation à base de fourrages grossiers. Compte tenu de son format moyen (vaches de 550 kg) et des conditions de milieu, la race (15 000 vaches) a une production de lait tout à fait remarquable : en 1999, 4 779 kg de lait à 36,1 % de taux butyreux et 32 % de taux protéique. Ce lait, transformé en fromages d'appellation d'origine contrôlée (beaufort, tomme des Bauges), est particulièrement bien valorisé. Par ailleurs, les aptitudes bouchères de la race sont satisfaisantes.