Larousse agricole 2002Éd. 2002
B

bombyx (suite)

Bombyx du mûrier.

Le bombyx du mûrier (Bombyx mori) a un cycle de vie qui s'étend sur deux mois. Quinze jours après la ponte, de petites chenilles (3 mm de long) très poilues, les vers à soie, sortent des œufs. Elles se nourrissent exclusivement de feuilles de mûrier blanc. En l'espace d'un peu moins d'un mois, elles effectuent quatre mues et deviennent de gros vers blanc-grisâtre de 8 cm de long. Chacun d'eux s'enferme alors dans un cocon, en produisant un fil de soie dans lequel il s'enroule, opération qui dure environ 3 jours. À l'intérieur du cocon, le ver subit sa métamorphose. Il en sort un papillon prêt à se reproduire.

Le bombyx du mûrier fait l'objet d'un élevage (sériculture) depuis quelque 4 000 ans en Chine ; il a été introduit en Europe au Ier siècle apr. J.-C. L'élevage se déroule sur des claies ou dans des casiers, à l'intérieur d'un local appelé magnanerie. Lorsque les vers à soie sont prêts à fabriquer leur cocon, l'éleveur dispose alors sur les claies des branchages en forme de cabane, dans lesquels les vers montent pour filer leur cocon. Une semaine après la formation du cocon, le ver à soie est tué (ébouillanté), et le fil de soie de son cocon dévidé. Quelques cocons sont conservés vivants pour la reproduction.

La sériciculture, autrefois très répandue en France (26 000 t de cocons en 1853), a presque disparu ; il ne reste plus que quelques élevages, essentiellement dans les Cévennes. Malgré des progrès techniques indéniables aussi bien dans la production de feuilles de mûrier que dans la création de nouvelles races de vers à soie plus productives et la mécanisation de l'élevage, la sériciculture ne semble plus avoir en France beaucoup d'avenir. La concurrence de pays comme la Chine et le Japon, dont les coûts de production sont nettement inférieurs, empêche tout développement de cet élevage.

Bombyx ennemis des végétaux.

Les chenilles de certains bombyx sont nuisibles pour de nombreux arbres fruitiers, forestiers et ornementaux ; les plus néfastes sont celles du bombyx disparate, du bombyx « cul-brun » et du bombyx apparent.

Le bombyx disparate (Lymantria dispar) s'attaque à toutes sortes d'arbres, surtout aux feuillus. Il dispose ses œufs en grappe le long des branches ou du tronc. La chenille dévore tout le feuillage, empêchant la croissance des arbres. Un traitement microbiologique avec la bactérie Bacillus thuringiensis peut enrayer au printemps la progression des jeunes chenilles.

Le bombyx « cul-brun » (Euproctis chrysorrhea) s'attaque aux arbres fruitiers, aux arbres forestiers, en particulier aux chênes et aux châtaigniers (mais plus aux arbres de lisière qu'aux arbres situés à l'intérieur des forêts). La chenille, urticante, ronge l'épiderme des feuilles. Son apparition est cyclique et brève. Un traitement micro-biologique analogue au cas précédent peut cependant être employé au printemps en cas de pullulation importante.

STREBLER/RAYNAL

bonnet

Deuxième réservoir gastrique des ruminants.
SYN. : réseau, réticulum.

Le bonnet est le petit réservoir gastrique dont l'épithélium est en nid-d'abeilles et qui reçoit les aliments de l'œsophage par la gouttière œsophagienne ; il communique avec le rumen par une ouverture elliptique (col de la panse) et avec le feuillet par le sphincter réticulo-omasal.

Bougler/Gallouin

bonzaï

Arbre nain cultivé en pot, obtenu par la taille des racines et des rameaux et par la ligature des tiges.
autre ortho. : bonsaï.

La technique de production des bonzaïs est un art très ancien de l'Extrême-Orient. Elle consiste à limiter le développement de la plante en donnant à celle-ci le minimum de place et de nourriture nécessaires à sa subsistance. On taille régulièrement une partie des branches, des feuilles et des racines de l'arbre, qui prend, par suite de palissage ou de torsion sur fil de cuivre, l'aspect torturé d'un vieil arbre, à une échelle très réduite. Sa formation dure de nombreuses années. Les essences qui supportent le mieux ces méthodes sont les pins, les cèdres, les érables et les ornes. Le récipient de culture, généralement assez plat, est choisi avec soin, car il est partie intégrante de cet art.

Dorion

boqueteau

Bouquet d'arbres, ou petit terrain boisé.

Selon l'inventaire forestier national, un boqueteau est un petit massif boisé dont la superficie peut aller de 5 ares à 4 hectares. En dessous de 5 ares, on parle d'espace boisé agricole, au-dessus de 4 hectares, on parle de forêt.

Mazoyer

borax

Principal minerai contenant du bore, sous forme de tétra-borate de sodium (également appelé tincal).

Le borax peut être utilisé tel quel ou sous forme d'octobrate seul ou additionné à d'autres engrais. Il est également possible de l'apporter en pulvérisation foliaire sur les betteraves, le tournesol, la luzerne, les pommiers, qui sont particulièrement sensibles à la carence en bore.

Thomas

bordelaise

Ancienne race bovine autrefois développée dans le Bordelais, présentant généralement une robe mouchetée.

Bougler

bore

Élément chimique de masse atomique 10,811 et de symbole B.

Le bore est indispensable à la physiologie des plantes. Il intervient dans la synthèse des membranes cellulaires et participe aux phénomènes respiratoires. La carence en bore est l'une des plus fréquentes que l'on rencontre en agriculture, en particulier sur la betterave (pourriture de l'intérieur de la racine), la luzerne et le lin (décoloration des feuilles et ramifications anormales), les crucifères (apparition de taches noirâtres sur les inflorescences, brunes sur les racines), la vigne et les arbres fruitiers (coulure, défoliation). Les carences peuvent être primaires (appauvrissement des sols) ou induites (l'accroissement de la teneur en calcium peut bloquer l'assimilation du bore). Pour lutter contre une carence primaire, on utilise diverses formules d'engrais, enfouies dans le sol (borate de soude [borax] sur betterave) ou pulvérisées sur le feuillage (solution de pentaborate de soude). Ces produits doivent être utilisés avec prudence, car le bore devient toxique au-delà d'une certaine concentration dans le sol. Par ailleurs, les reliquats de bore peuvent nuire à la culture suivante.

Roger-Estrade