Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

paléosol (suite)

Dans les sols polycycliques, on identifie plusieurs pédogenèses superposées de natures différentes. Les horizons de la pédogenèse ancienne sont précédés de la notation II, ou III, etc.

MCGirard

palette

1. Plateau de chargement servant à la manutention de colis divers. 2. Charge de ce plateau.

Les palettes sont constituées par deux planchers superposés (séparés par des entretoises) entre lesquels on glisse les fourches d'un chargeur frontal ou d'un transpalette.

Aubineau

palettisation

Mode de manutention, de transport et de magasinage utilisé en arboriculture fruitière et en production légumière faisant appel à des palettes.

Aubineau

palier hydrique

Phase de la maturation du grain des céréales au cours de laquelle la masse d'eau demeure sensiblement constante (en palier).

Le palier hydrique est une phase critique du remplissage du grain. Si, à ce stade, l'alimentation hydrique est réduite, le grain sera mal rempli - c'est l'échaudage.

Chaillou

pal-injecteur

Matériel portable permettant d'injecter en profondeur un produit sous forme de vapeurs (fumigation) pour désinfecter les sols par voie chimique.

Un pal-injecteur comprend un support métallique rigide portant un réservoir et terminé par une aiguille (pal), sorte de coutre qui pénètre dans le sol. À l'arrière débouche un conduit alimenté par une pompe doseuse réglable et actionnée manuellement. Un appui latéral sur le bâti permet d'enfoncer le pal dans le sol à l'aide du pied.

On utilise ce matériel sur les petites parcelles, en particulier en viticulture et en arboriculture ; sur les grandes parcelles, on emploie des appareils à dents multiples alimentés par une pompe centrale.

De Fournas

palmeraie

Lieu planté de palmiers.

Malézieux

palmier

Arbre des régions chaudes (famille des palmacées) dont la tige (ou stipe) se termine par un bouquet de feuilles (palmes), et dont de nombreuses espèces fournissent des produits alimentaires (dattes, noix de coco, huile de palme, chou palmiste) ou industriels (raphia, rotin, ivoire végétal).
Un lieu planté de palmiers est appelé palmeraie.

Les palmiers forment une vaste famille (les palmacées, parfois nommées aussi « acéracées »), représentée par quelque 4 000 espèces d'arbrisseaux, d'arbres ou de lianes. Ce sont des plantes monocotylédones. Leur tige forme un pseudo-tronc appelé stipe fréquemment entouré des bases persistantes des pétioles des anciennes feuilles. Elle est surmontée par un bouquet de feuilles composées (pennées ou palmées), appelées palmes. Les bourgeons florifères sont situés à l'aisselle des feuilles. Ils donnent des inflorescences protégées par des spathes et sont le plus souvent monoïques (les fleurs mâles et femelles sont portées par le même pied). Les fleurs femelles produisent des baies (dattes, par ex.) ou des drupes (noix de coco), dont le mésocarpe est fibreux et/ou oléagineux ou sucré. La fructification est souvent longue (de 3 à 10 mois pour le cocotier, parfois plusieurs années). La graine, protégée par un endocarpe souvent dur, contient un petit embryon entouré d'un albumen abondant oléagineux ou amylacé.

Malézieux

palmier à huile

Palmier cultivé pour l'huile que l'on tire de ses fruits, l'huile de palme (espèce principale Elaeis guineensis, famille des palmacées)

La tige (stipe) du palmier à huile s'allonge régulièrement, pouvant dépasser 20 m de haut en milieu naturel. Elle porte un panache de 30 à 40 palmes de type penné, de 6 à 9 m de long. Les inflorescences se développent à l'aisselle de chaque palme ; un pied porte à la fois des inflorescences mâles et femelles. Les inflorescences femelles fructifient en 6 mois pour produire un régime compact contenant de 1 000 à 3 000 fruits et pesant jusqu'à 30 kg. Les fruits sont des drupes sessiles (sans pédoncule), composées d'une pulpe oléagineuse (huile de palme), d'une graine dont la coque très dure est d'épaisseur variable, et d'une amande oléagineuse (huile de palmiste).

Outre Elaeis guineensis, originaire des régions forestières du golfe de Guinée, on cultive d'autres palmiers à huile, notamment E. oleifera, originaire d'Amérique du Sud et centrale. Son hybridation avec E. guineensis est utilisée pour l'amélioration variétale, afin d'intégrer des qualités particulières telles la tolérance à certaines maladies, une croissance en hauteur réduite et une composition intéressante de l'huile.

Culture.

Le palmier à huile a été dispersé et exploité de longue date par l'homme, mais sa culture est à peine plus que centenaire ; son développement à large échelle a commencé vers les années 1950, plus particulièrement en Asie (à partir des années 1970). On plante de 130 à 160 arbres par hectare. Les premières récoltes commencent quand ils ont entre 2,5 et 3,5 ans. L'exploitation cesse lorsque les régimes sont difficilement accessibles (au-delà de 12 m, soit entre 20 et 30 ans). Les entretiens courants pour assurer une bonne récolte consistent en 2 opérations primordiales : la coupe des feuilles surnuméraires non éliminées lors de la récolte (accès aux régimes mûrs) et le sarclage autour du pied. La fertilisation annuelle est un poste de dépense important, car elle nécessite l'intervention humaine.

Le rendement, dans les meilleures conditions, peut atteindre 7 à 10 t d'huile de palme par hectare et par an. La production entre 7 et 13 ans est en moyenne de 4 t d'huile de palme et 0,5 t d'huile de palmiste par hectare et par an. Le palmier à huile est la plante qui a le plus fort rendement annuel en huile à l'hectare cultivé.

Utilisations.

L'huile de palme est utilisée en alimentation humaine (table, friture, margarine), en industrie pharmaceutique (vitamine A et E), en savonnerie, en cosmétique Certains sous-produits sont destinés à l'alimentation animale. L'huile de palmiste est utilisée en industrie agroalimentaire (margarine), en confiserie, en lipochimie, en savonnerie. Elle est équivalente et concurrente de l'huile de coprah.

Les sous-produits du traitement des régimes (rafles, boues) sont retournés dans les champs ; ils restituent principalement du potassium et participent au maintien de la fertilité des sols, tout en évitant les pollutions.