Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

protide

Composé organique constitué d'acides aminés, sous forme simples ou associés.

Parmi les protides, on distingue les acides aminés, les peptides et les protéides.

Les acides aminés (AA), éléments de base des protides, sont des molécules organiques qui renferment une fonction acide (COOH) et une fonction amine (NH2). Il existe 21 acides aminés, classés selon leurs caractéristiques chimiques : les AA neutres (glycocolle, alanine, valine, leucine, isoleucine, sérine, acide aspartique, acide glutamique, thréonine) ; les AA basiques à 2 fonctions amine (lysine, arginine, asparagine, glutamine) ; les AA soufrés (méthionine, cystine, cystéine) ; les AA cycliques à noyau aromatique (phénylalanine, tyrosine, proline, histidine, tryptophane). Certains AA ne sont pas synthétisés par l'organisme des animaux, ou le sont à vitesse insuffisante, et sont considérés comme des acides aminés indispensables ou essentiels. Ils varient selon les espèces animales.

Les peptides sont des molécules composées d'un petit nombre d'acides aminés liés entre eux par une liaison peptidique qui engage la fonction amine de l'un et la fonction acide de l'autre. De faible poids moléculaire, les peptides, de même que les acides aminés, sont solubles dans l'eau.

Les protéides, (encore appelées protéines), d'un poids moléculaire plus important que les peptides, peuvent être constitués uniquement d'acides aminés (holoprotéides ou holoprotéines) ou peuvent renfermer d'autres éléments (hétéroprotéides ou hétéroprotéines) comme les nucléoprotéines, l'hémoglobine, la chlorophylle, les chromoprotéines. Certains auteurs utilisent le terme « protéines » à la place de « protéides ». D'autres considèrent le terme « protéines » comme synonyme de « holoprotéides ».

Les protides, en tant que sources d'acides aminés indispensables, sont des éléments essentiels dans l'alimentation des organismes animaux.

Chapoutot

protoplaste

Cellule végétale isolée et débarrassée de sa paroi par digestion enzymatique des structures de la paroi cellulaire.

Dans des conditions appropriées (adjonction de PEG polyéthylène glycol), on peut fusionner des protoplastes d'origines différentes et obtenir des cybrides où en général ne subsiste plus qu'un seul noyau dans un mélange de deux cytoplasmes incluant entre autres chloroplastes et mitochondries.

Les applications à la génétique et à l'amélioration des plantes sont nombreuses, par exemple des transferts rapides de stérilités mâle cytoplasmiques, très recherchées par les sélectionneurs en vue de faciliter la production de semences hybrides F1 ou à trois voies.

Bannerot

proventricule

Poche située à la suite de l'œsophage chez les volailles et dont la muqueuse sécrète du suc gastrique (pepsine, acide chlorhydrique).
SYN. : ventricule succenturié.

Bougler/Gallouin

provin

Sarment de vigne que l'on couche en terre afin qu'il s'enracine et donne une autre souche.

Roger-Estrade

prune

Fruit du prunier, drupe comestible à pulpe molle, juteuse et sucrée, que l'on consomme frais, sec (pruneau), ou après transformation en confiture ou en alcool.

Les prunes consommées fraîches comprennent les prunes japonaises, précoces (mi-juin-juillet), mais de qualité gustative médiocre, et les prunes européennes (reines-claudes, etc.), de bonne qualité gustative lorsqu'elles sont récoltées à maturité, mais très fragiles à ce stade. Les prunes généralement transformées sont notamment représentées par les mirabelles et les quetsches (fabrication de conserves, de confitures et d'alcool), et les prunes d'ente (fabrication de pruneaux).

Mauget

pruneau

Prune séchée.

Les pruneaux sont généralement obtenus à partir de la variété prunes d'ente. Le séchage se fait le plus souvent par courant d'air chaud. La production française est de 20 000 t ; elle couvre la demande intérieure.

Mauget

prunier

Arbre originaire du Moyen-Orient, aux fleurs blanches apparaissant avant les feuilles, cultivé pour son fruit, la prune (genre Prunus, famille des rosacées).

Parmi les pruniers à croissance lente, on distingue le prunier domestique (Prunus domestica), dont sont issues la plupart des variétés françaises (prunier d'ente, reine-claude, quetschier), et le prunier sauvage ou prunier commun (Prunus insititia), dont la variété P. i. syriaca donne la mirabelle. Parmi les pruniers à croissance rapide, on peut citer le prunier du Japon (P. salicina) et le prunier myrobolan (P. cerasifera), utilisé comme porte-greffe.

De nombreuses variétés étant autostériles, il est nécessaire de prévoir dans la plantation des rangées d'une variété pollinisatrice. La présence des abeilles est aussi très bénéfique pour la pollinisation. Il existe cependant des variétés et des espèces autofertiles : la majorité des pruniers d'ente, des mirabelliers et des quetschiers, et la variété de reine-claude `Reine-Claude de Bavay'.

Le quetschier est le prunier le plus cultivé en Allemagne, en Suisse, en Autriche et dans les pays des Balkans. Il en existe plusieurs sous-variétés ; on trouve, parmi les plus courantes, le quetschier d'Alsace, le quetschier d'Italie, le quetschier précoce de Buhl et le quetschier précoce d'Ersinger.

Culture.

Le prunier est un arbre rustique qui s'adapte à de nombreux climats. Cependant, il craint les gelées printanières et, au moment de la floraison, un temps chaud et sec favorise la fécondation et diminue les risques de moniliose sur les fleurs. Bien qu'il s'accommode de nombreux terrains, le prunier préfère les sols profonds, drainés, argilo-siliceux. Un sol trop calcaire (plus de 10 % de calcaire actif) entraîne des risques de chlorose. Les variétés et les espèces ont des exigences différentes ; aussi les cultive-t-on dans des régions différentes : le mirabellier et le quetschier dans le Nord-Est, le prunier d'ente sur les coteaux du Sud-Ouest, les pruniers japonais en région méditerranéenne. Les pruniers qui produisent les reines-claudes s'adaptent facilement à tous les climats français.

La multiplication des variétés cultivées est presque exclusivement effectuée par greffage, le plus souvent en écusson à œil dormant, en fente ou en incrustation. Les porte-greffes les plus employés sont de 4 types : prunier domestique, prunier myrobolan, Marianna, hybrides (myrobolan ´ prunier japonais ; amandier ´ pêcher). Le choix du porte-greffe est fonction du terrain et de la variété. La densité de plantation varie de 200 à 400 arbres à l'hectare. On choisit les distances de plantation en tenant compte de la vigueur du porte-greffe et de la variété. Pour tous les fruits destinés à l'industrie, on prévoit une distance entre les rangs de 7 m, de façon à permettre la récolte mécanique. L'espacement sur le rang varie de 7 à 4 m.