Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

progestagène

Substance ayant le même type d'actions physiologiques que la progestérone.

Bougler/Gallouin

progestérone

Hormone sécrétée par l'ovaire, au niveau du corps jaune, et par le placenta.

La progestérone joue un rôle essentiel dans la régulation des cycles sexuels. Pendant la gestation, elle a une action favorable sur l'utérus et agit également sur les glandes mammaires.

Bougler/Gallouin

programmateur

Dispositif intégré à une machine ou à une installation commandant l'exécution d'une série d'opérations.

On tend à remplacer le programmateur mécanique, hydraulique ou électrique par un micro-ordinateur dont le logiciel (facilement reprogrammé) pilote un circuit électronique.

Aubineau

prolactine

Hormone sécrétée par le lobe antérieur de l'hypophyse et qui stimule l'activité de la glande mammaire et du corps jaune de l'ovaire.

Bougler/Gallouin

prolapsus

Déplacement d'un organe ou d'une partie d'organe par suite du relâchement de ses moyens de fixation.

Dans le cas des prolapsus du rectum et de l'utérus, il y a extériorisation des organes. La réduction des prolapsus doit être précoce en raison des complications gangreneuses possibles.

Bougler/Gallouin

prolificité

Nombre de jeunes nés pour 100 femelles ayant mis bas.

L'étude de la prolificité ne présente d'intérêt que chez les espèces pluripares, c'est-à-dire qui donnent plusieurs petits en une seule parturition. Chez la brebis par exemple, la prolificité varie de 100 à 275 % selon les races.

Chavatte/Palmer

promoteur

Séquence d'ADN située en amont d'un gène de structure ou d'un opéron et sur laquelle se fixe l'ARN polymérase et, éventuellement, d'autres protéines favorisant l'initiation de la transcription.

Bannerot

prompt-bourgeon

1. Le plus petit des deux bourgeons situés à l'aisselle d'une feuille de vigne, qui, au contraire du bourgeon principal, peut se développer l'année même en rameau.
SYN. : entre-cœur.

2. Par extension, ce rameau.

Le rameau issu du prompt-bourgeon peut détourner une partie des substances nutritives destinées à la grappe de raisin. Il est éliminé par une opération de taille appelée rognage.

De Fournas

prophylaxie

Ensemble des moyens mis en œuvre pour éviter ou limiter l'apparition des maladies infectieuses, parasitaires ou nutritionnelles.

Méd. vétérin.

La prophylaxie peut être d'ordre médical (vaccination, emploi de sérum, chimioprévention, etc.) ou d'ordre sanitaire (utilisation de moyens hygiéniques tels que l'abattage des sujets malades, l'isolement des animaux suspects, l'interdiction de circulation, de rassemblement d'animaux, la désinfection des bâtiments d'élevage et des accessoires contaminés, etc.).

Les pouvoirs publics ont établi pour certaines maladies dites « maladies légalement réputées contagieuses » une prophylaxie sanitaire obligatoire.

Phytopathologie.

La prophylaxie est une composante importante et indispensable de la lutte contre les maladies des plantes. La rotation des cultures, par exemple, est une méthode prophylactique permettant de diminuer l'incidence des piétins des céréales.

Raynal

propolis

Sorte de gomme rougeâtre que les abeilles récoltent sur les bourgeons et qu'elles utilisent pour fixer les rayons de cire et pour obturer les fentes de la ruche.

Mazoyer

prostaglandine

Famille de substances dérivées de l'acide arachidonique.

La prostaglandine F2a (PGF2a) est sécrétée par l'utérus et entraîne, en l'absence de fécondation, la destruction du corps jaune (lutéolyse) à la fin du cycle ; elle participe aussi à la préparation et au déroulement de la mise bas.

Chavatte/Palmer

prostate

Glande annexe de l'appareil génital mâle.

Chavatte/Palmer

protéagineux

Plante cultivée essentiellement pour sa production de protéines (soja, féverole, pois, etc.).

Certains protéagineux, comme le soja, sont aussi riches en huile ; on les appelle alors oléo-protéagineux.

Roger-Estrade (A.)

protéase

Enzyme hydrolysant les liaisons peptidiques et assurant ainsi la dégradation des protéines.

Bermond

protection des cultures

Ensemble des techniques utilisées pour la lutte contre les ennemis des plantes cultivées.

Depuis les origines de l'agriculture, les ennemis des cultures (ravageurs animaux, maladies, mauvaises herbes) infligent des pertes sévères aux productions. Au XIXe siècle, la littérature agricole et scientifique met en relief les ravages considérables exercés par certains insectes, tels que les vers blancs sur les cultures céréalières, sarclées et maraîchères. De même, l'introduction en Europe de divers nuisibles provenant d'Amérique du Nord entraînent de véritables désastres économiques et sociaux : destruction du vignoble européen par la phylloxéra, disette en Europe et famine dramatique en Irlande causées par la destruction des champs de pommes de terre par le mildiou, très graves pertes en viticulture dues au mildiou et à l'oïdium de la vigne, etc.

Situation actuelle.

La lutte contre les ennemis des cultures a véritablement pris son essor dans les pays industrialisés à partir des années 1950. Elle est actuellement bien conduite et efficace. Mais elle est encore très loin d'être généralisée à toutes les agricultures du globe qui, de ce fait, paient un lourd tribut aux organismes déprédateurs. Si, dans les pays industrialisés, les pertes moyennes toutes cultures confondues avoisinent 10 % des récoltes, elles dépassent souvent 50 % dans les pays en développement.

Techniques employées et protection de l'environnement.

La protection des cultures a longtemps été empirique et, faute de connaissances et de moyens, peu efficace. Depuis le début du XX e siècle, elle se fonde au contraire sur la connaissance de la biologie des ennemis des cultures et sur le développement de leurs populations. Des stratégies et des méthodes de lutte de plus en plus affinées ont vu le jour de façon à aboutir à une protection raisonnée des cultures.

La prophylaxie, l'utilisation de variétés résistantes ou tolérantes, l'emploi à bon escient de produits phytosanitaires, le recours à des méthodes alternatives telles que l'emploi d'antagonistes, permettent de réduire les pertes. La gestion de l'ensemble de ces méthodes, sans privilégier l'une par rapport aux autres, conduit à une protection intégrée des cultures, vers laquelle devraient tendre les pratiques agricoles.