Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

tordeuse (suite)

Tordeuses des bourgeons et tordeuse des buissons.

La tordeuse verte des bourgeons (Hedya nubiferana), la tordeuse rouge des bourgeons (Spilonota ocellana) et la tordeuse des buissons (Archips rosanas) sont bien connues des arboriculteurs. Les chenilles, réunies entre elles par des fils soyeux, rongent les feuilles et les fleurs du pommier.

Tordeuse de la pelure.

Encore appelée capua, Adoxophyes orana ronge par plaques, à l'état larvaire, l'épiderme des pommes.

Tordeuse du pois.

Les larves de Cydia nigricana pénètrent à l'intérieur des gousses et rongent les grains frais.

Tordeuse de l'œillet.

Cette espèce est commune en zones atlantique et méditerranéenne. Les larves rongent les feuilles après les avoir réunies par des fils soyeux, puis pénètre dans le bouton de la fleur.

Tordeuse du peuplier.

Gypsonoma aceriana détruit les bourgeons du peuplier, surtout dans les jeunes plantations.

Tordeuse de la pousse terminale du pin.

Cette espèce,Evetria liana, attaque surtout les jeunes pins sylvestres et les jeunes pins noirs en terrain sec. Les pousses de l'année sont recourbées et déformées, et les chenilles s'introduisent dans les bourgeons dès le mois d'août. La bonne conformation des pins risque d'être très sérieusement affectée par cette espèce.

Tordeuse verte du chêne.

Cette espèce, Totrix viridana, détruit les bourgeons floraux et les jeunes pousses du chêne. L'attaque est d'autant plus grave qu'elle se produit sur de jeunes semis. Si le débourrement est tardif, les chenilles meurent, faute de nourriture. Il faut surveiller leur apparition avant de traiter les arbres.

Tordeuse grise du mélèze.

Zeiraphera diniana ravage les mélèzes et certains pins d'altitude. Les chenilles dévorent les aiguilles, déforment les arbres et les affaiblissent. Leurs pullulations sont cycliques.

Lutte.

La lutte contre les tordeuses passe par l'utilisation d'insecticides homologués, en suivant les avis des stations d'avertissements agricoles. En forêt, on peut employer des préparations à base de la bactérie Bacillus thuringiensis.

Strebler/Raynal

tord-nez

Boucle enserrant la lèvre supérieure du cheval et servant, lorsqu'on la serre, à contenir l'animal.

Bougler/Gallouin

tord-oreille

Instrument de contention se présentant comme un tord-nez, mais que l'on passe à l'oreille du cheval.

Bougler/Gallouin

toupillon

Extrémité, garnie de longs poils, de la queue des bovins.

Bougler/Gallouin

tour à foin

Bâtiment de grande hauteur, de section circulaire ou rectangulaire, destiné au stockage du foin en vrac.

La tour est emplie de fourrage préfané (30-35 % d'humidité) que l'on ventile par un courant d'air (éventuellement réchauffé) pour le transformer en foin sec (15-16 % d'humidité).

Aubineau

tour d'eau

En irrigation, méthode de distribution de l'eau entre parcelles d'un même agriculteur ou de plusieurs agriculteurs.

Dans la plupart des anciens systèmes d'irrigation, les débits d'apport étaient insuffisants pour alimenter tous les systèmes de distribution vers les parcelles des irrigants ; une répartition des débits et du temps disponible relatif à ces débits était alors affectée à chaque agriculteur ou groupe de parcelles selon les lieux, afin de distribuer au mieux la disponibilité d'eau : c'était le tour d'eau, d'autant plus indispensable lorsque la demande en eau d'irrigation dépassait de beaucoup la disponibilité totale des apports d'eau collectés pour le périmètre irrigué. Les intervalles entre deux apports et les quantités d'eau apportées étaient souvent fixés au début de la campagne d'irrigation.

Cette pratique de distribution de l'eau est peu rationnelle vis-à-vis de l'alimentation des cultures, dans la mesure où l'apport d'eau ne tient pas compte des variations de la demande climatique ou des exigences de la culture, mais elle reste indispensable lorsque plusieurs agriculteurs se partagent une ressource en eau limitée.

Roger-Estrade/Perrier

tourbe

En pédolodie, histosol désignant un sol de tourbière.

La tourbe, en tant que matériau, peut servir pour améliorer les qualités physiques de certaines terres en augmentant leur réserve en eau. Elle entre aussi dans la composition de certains amendements. Elle est encore utilisée comme combustible, de qualité médiocre.

MCGirard

tournesol

Plante annuelle de grande taille, à grosse inflorescence jaune qui se tourne vers le soleil, cultivée pour ses graines qui fournissent une huile alimentaire et un tourteau utilisé dans l'alimentation du bétail (espèce Helianthus annuus,famille des composées).
SYN. : soleil.

Originaire d'Amérique du Nord, le tournesol a été introduit en Europe au XVIe siècle par les navigateurs espagnols. Le tournesol cultivé dans les régions tempérées est une plante de grande taille, pouvant atteindre 2 m de haut. Le système racinaire est de type pivotant, à faible pouvoir pénétrant, mais pourvu d'un abondant chevelu. La tige est cylindrique, d'un diamètre de 2 à 7 cm ; s'y insèrent des feuilles pétiolées. Les cinq premières sont opposées et les suivantes sont alternes. Les hybrides actuellement cultivés portent de 20 à 30 feuilles. L'inflorescence est un capitule d'un diamètre compris entre 15 et 30 cm, sur lequel s'insèrent des fleurs jaunes, tubulées au centre et ligulées à la périphérie. Le bord du capitule est composé de bractées (feuilles modifiées) se chevauchant en cercles concentriques. Les fleurs tubulées (ou fleurons) forment l'essentiel du capitule et comportent un seul ovaire et cinq étamines. Bien que la plante soit capable d'autopollinisation, il y a toujours une part de fécondation croisée. Les abeilles et les bourdons sont les principaux agents pollinisateurs, les abeilles butineuses de nectar étant plus efficaces que les récolteuses de pollen. Le fruit est un akène de forme allongée et légèrement aplatie comportant deux cotylédons blancs. Il est enveloppé par un péricarpe (appelé coque) strié, de couleur brun foncé. Il est riche en lipides (50 à 54 %) et sa teneur en matières azotées varie de 15 à 21 %. Le poids de 1 000 grains est compris entre 30 et 70 g.

Exigences culturales.

Le zéro de végétation est de 6 °C ; la température optimale pour la levée est voisine de 8 °C. La durée entre le semis et la levée est généralement comprise entre 10 et 20 jours. La floraison débute entre 60 et 70 jours après la levée, et dure une vingtaine de jours. Elle est suivie par la phase de maturité physiologique. Au total, la durée du cycle complet du tournesol s'étale sur 130 à 150 jours. Sur la base du zéro de végétation, les exigences en somme de température pour le développement de la plante varient de 1 500 degrés jours pour les variétés précoces à 1 700 degrés jours pour les tardives.