Larousse agricole 2002Éd. 2002
G

groseillier

Arbrisseau indigène de l'Europe septentrionale, cultivé pour ses fruits, les groseilles (genre Ribes, famille des saxifragacées).

Les groseilliers sont des arbrisseaux ne dépassant pas 1,50 m de haut, souvent à épines, à feuilles caduques, rarement persistantes, à fleurs en grappes et portant des baies. Ce sont des plantes rustiques, qui peuvent pousser jusqu'à 1 300 m d'altitude. Le groseillier à grappes, ou groseillier rouge (Ribes rubrum), est issu de plusieurs espèces sauvages des montagnes de l'Europe. Il produit des baies de couleur rouge, blanche ou rose. Seules les baies rouges présentent une valeur pour l'industrie. Les variétés les plus intéressantes sont `Jonkheer Van Tets', `Jurifer', `Erde', `Rolas', `Rovada', `Rondom' et `Groseille Raisin'. Le groseillier épineux, ou groseillier à maquereau (Ribes grossularia), a pour origine des espèces européennes et américaines. Il est cultivé sur des surfaces importantes aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, mais, en France, ne figure guère que dans les jardins familiaux. La groseille à maquereau est une grosse baie solitaire lisse et brillante, ou terne et velue. À côté des espèces fruitières de groseilliers, il existe quelques espèces ornementales, dont les plus connues sont le groseillier sanguin (R. sanguineum), en particulier sa variété atrosanguineum, plus colorée, le groseillier doré (R. aureum) et l'espèce R. odoratum.

Culture.

Les groseilliers à grappes ont une aire de culture étendue, mais donnent de meilleurs résultats dans le nord que dans le midi de la France. En effet, ils ont des besoins marqués en froid. Ils redoutent les gelées printanières et sont sensibles aux excès de chaleur et aux expositions ventées. Ils peuvent s'accommoder de l'ombre. Peu exigeants sur la nature du sol, ils craignent cependant plus le calcaire que les cassissiers. Un sol légèrement acide leur convient bien.

La multiplication des groseilliers à grappes se fait le plus souvent par marcottage ou bouturage de rameaux ligneux. Avec certaines variétés, on a recours au greffage. Les densités de plantation pour les groseilliers conduits en buisson sont de 2 600 à 4 000 pieds par hectare. L'association de plusieurs variétés n'est pas nécessaire, car les variétés sont suffisamment autofertiles pour assurer une fructification normale. En Hollande et en Belgique, certaines plantations sont palissées en haies verticales, alors qu'en Suisse, en Allemagne et en Alsace on préfère la haie double en V.

La fumure d'entretien est de l'ordre de 50 unités d'azote, de 80 unités d'acide phosphorique (P2O5) et de 100 unités de potasse (K2O) à l'hectare. La taille de fructification s'apparente à une taille par éclaircie. On préserve huit ou neuf rameaux âgés de 3 à 6 ans, qui assurent une production maximale. Les rameaux plus âgés sont rabattus complètement. On sélectionne pour le remplacement les jeunes pousses qui sortent du sol.

Récolte.

La récolte débute la 3e année et atteint son optimum à partir de la 5e. Elle s'échelonne de la mi-juin à la mi-août, en fonction des variétés. Bien entretenue, une plantation peut durer plus de vingt ans. Les frais de cueillette sont élevés, car la récolte est surtout manuelle (de 10 à 15 kg par heure). Les rendements sont évalués, en moyenne, à 10 t/ha. Les variétés les plus productives fournissent jusqu'à 30 t/ha.

Maladies et ravageurs.

Les principaux parasites sont le phytopte, les pucerons, la tenthrède et la sésie. Parmi les maladies, on peut citer l'oïdium, l'anthracnose et les viroses. La coulure cause aussi d'importants dégâts.

Production.

La production française de groseilles, de l'ordre de 8 400 t, est insuffisante pour couvrir les besoins nationaux. La culture du groseillier est répartie dans 2 bassins de production : dans le Nord et dans le Centre, les départements de l'Oise, l'Eure, l'Eure-et-Loir et le Cher ; en Rhône-Alpes, principalement les départements du Rhône et de l'Ardèche. Le débouché principal est de loin la gelée de groseille. La production mondiale tourne autour de 650 000 t, avec la fédération de Russie et la Pologne comme principales productrices.

Mauget

grossissement

En aquaculture, phase d'élevage aquacole durant laquelle on fait passer l'animal du stade juvénile à la taille commerciale.

Mariojouls

groupe électrogène

Ensemble formé par un moteur thermique et un générateur, et qui transforme en énergie électrique l'énergie mécanique fournie par le moteur.

Un groupe électrogène peut être fixe, déplaçable ou associé à un tracteur agricole. Les puissances utilisées en agriculture varient de 2,5 kW à 500 kW et plus. Le courant fourni est continu (dynamo) ou alternatif (alternateur). À la ferme, le groupe électrogène supplée à l'absence ou à la défaillance du réseau électrique de distribution. Il est indispensable dans certains élevages pourvus d'une installation de chauffage (élevages avicoles) et très utile en cas de pannes prolongées en élevage laitier, pour la traite mécanique et la réfrigération du lait. On s'efforce de réduire les nuisances dues au bruit par une insonorisation limitant le niveau sonore à 65 décibels.

Aubineau

groupeur de balles

Matériel en forme de traîneau ou de chariot tiré derrière une ramasseuse-presse, servant à regrouper les balles de fourrage et les bottes de paille.

Le traîneau-groupeur, glissant sur patins, est déchargé de proche en proche par un travailleur auxiliaire. Le chariot-groupeur, monté sur roues, est constitué d'une longue trémie dont la porte de déchargement peut être déverrouillée manuellement par le conducteur du tracteur ou automatiquement. Les grosses balles parallélépipédiques ou cylindriques peuvent aussi être regroupées par 3 ou 4 par des chariots semblables aux précédents, mais elles sont le plus souvent chargées une à une à la fourche hydraulique.

Aubineau

grume

Tronc d'arbre abattu, ébranché, encore couvert de son écorce.

Une grume se découpe en deux tronçons ou billes : la bille de pied qui va de la base au premier nœud, branche ou couronne, et qui fournit du bois d'œuvre sans nœud ; la surbille, située au-dessus de la bille de pied, et qui fournit des bois de sciage comportant des nœuds.

Mazoyer