Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

chapon (suite)

Le chapon fermier sous label est une production festive. Les poussins naissent en juin-juillet pour un abattage à Noël. Avec une production atteignant 1,5 million en 1998 et une forte croissance depuis les années 1990, le chapon prend régulièrement des parts de marché à la dinde de Noël.

Sourdioux

chaptalisation

Ajout de sucre à la vendange ou au moût en cours de fermentation, afin d'augmenter la teneur du vin en alcool.

C'est en 1801 que Jean Chaptal (1756-1832) préconise cette méthode pour une meilleure conservation du vin. Il faut 17 g de sucre par litre de moût pour augmenter de 1o la teneur en alcool. Le sucre (de betterave ou de canne à sucre) est dissous dans le moût en fermentation et donne par hydrolyse du glucose et du fructose. Ces sucres simples sont transformés par les levures de la fermentation alcoolique en éthanol, en glycérol et en acide succinique. Ces divers produits secondaires participent à la saveur du vin. La chaptalisation, bien conduite, fait ressortir les arômes du vin.

Réglementations.

La chaptalisation est aujourd'hui réglementée par des textes communautaires. L'Europe est pour cela divisée en 3 régions : A (Royaume-Uni, Allemagne, Benelux, une partie du vignoble de Moselle en France), B (moitié septentrionale de la France, en particulier les grands vignobles de Champagne et du Val de Loire) et C, subdivisée en C1 (C1a : Aquitaine, Pyrénées, Centre, Bourgogne, Alpes ; C1b : nord de l'Italie), C2 (la plupart des départements français du pourtour méditerranéen, partie centrale de la péninsule italienne) et C3 (C3a : Grèce ; C3b : Corse, Sardaigne, Sicile et sud de l'Italie). Dans chaque zone, un degré de sucre minimal à la récolte est exigé, permettant l'apport de sucre et l'augmentation du degré d'alcool jusqu'à un seuil maximal. La chaptalisation est exceptionnelle dans la zone C, mais couramment pratiquée dans les zones A et B.

De Fournas

charançon

Insecte coléoptère à tête prolongée par un long rostre et aux antennes coudées, dont beaucoup d'espèces sont nuisibles aux cultures (nombreux genres, dont Ceuthorrhynchus et Sitophilus, famille des curculionidés).

Les charançons peuvent mesurer de 1,5 à 10 mm ; leur tête est prolongée par un rostre muni à son extrémité de minuscules pièces buccales broyeuses. Les larves, blanchâtres ou grisâtres, sont de forme ramassée et souvent incurvée.

Le charançon de la tige du chou.

Cette espèce (Ceuthorrhynchus quadridens), de couleur gris-cendré, mesure de 2 à 3,5 mm ; sa larve blanche atteint 3 à 5 mm. Les femelles pondent leurs œufs de fin mars à début avril sur les jeunes tiges de colza, de chou, de navet, de radis, de moutarde... Les larves pénètrent dans les tiges et provoquent des dégâts. On lutte contre les adultes, à la sortie de l'hiver, par des traitements insecticides adaptés.

Le charançon du bourgeon terminal.

Ceuthorrhynchus picitarsis est noir brillant à reflets bronze ; il mesure de 2,5 à 3,7 mm. Les femelles pondent en automne sur le colza ; les larves rongent les bourgeons terminaux au cours de l'hiver. Il est possible de lutter contre ce charançon par un traitement avant la ponte, en octobre-novembre.

Le charançon de la tige du colza.

Encore appelé gros charançon du colza (Ceuthorrhynchus napi), il est de couleur gris cendré et mesure de 3,2 à 3,8 mm de long. Sa larve, jaune, atteint de 6 à 8 mm. Elle se développe dans la tige du colza. L'intervention doit avoir lieu avant que les femelles aient pondu. Des informations sur cette période sont fournies par les stations d'avertissement agricoles.

Le charançon des siliques de crucifères.

Noir et brillant, Ceuthorrhynchus assimilis mesure de 2,5 à 3 mm. Il apparaît en avril ou au début du mois de mai, lorsque la température dépasse 15 oC. L'invasion débute par la lisière des champs, où les adultes dévorent les boutons floraux. Chaque femelle introduit un œuf dans une silique, mais il arrive aussi que plusieurs femelles pondent dans la même silique. Les trous de ponte permettent également au cécidomyies de commettre des dégâts. La lutte contre ce charançon commence par le traitement des bordures dès l'apparition des premiers adultes. Par la suite, il peut être nécessaire d'intervenir sur l'ensemble de la parcelle.

Le charançon du blé.

Encore appelé calandre du blé (Sitophilus granarius), il est brun foncé brillant et mesure de 3,5 à 5 mm de long. Il est très répandu dans toute la France et peut être la cause de pertes importantes dans les stocks de céréales. On peut cependant lutter contre les invasions de cet insecte, à l'aide d'insecticides spécialement autorisés pour cet usage.

Le charançon du riz.

Plus petit que le précédent, Sitophilus orizæ est brun-roux, avec deux taches jaunâtres sur les élytres. Il ne se rencontre que dans les régions méditerranéennes ou dans les grains importés des pays chauds. Ses larves, issues des œufs pondus au printemps, se développent dans les grains de toutes les céréales, sauf dans ceux de l'avoine. D'autres denrées, comme le poisson, les châtaignes et même les pâtes alimentaires sont attractives pour les femelles des charançons du riz. Ces insectes ont un taux de multiplication important ; ils se renouvellent à raison de plusieurs générations par an selon les conditions climatiques.

Le charançon gallicole du chou.

Ravageur des crucifères cultivées tels le chou, le navet, le colza, etc., Ceuthorrhynchus pleurostigma, de couleur sombre, mesure environ 3 mm de long. Sa larve, blanchâtre, atteint 6 mm en fin de développement. Les cultures automnales du chou-fleur et du navet sont particulièrement sensibles à ce charançon. La larve, installée dans la racine principale, provoque des excroissances, ou galles, à cavité centrale. Pour éviter les attaques de ce charançon, il faut ne repiquer que des plants sains, issus de semences préalablement traitées. Un traitement du sol, soit avant le semis, soit au moment du repiquage, peut constituer une solution de protection.

STREBLER/RAYNAL

charbon

1. Phytopathologie. Maladie cryptogamique des végétaux due à des champignons microscopiques appartenant principalement au genre Ustilago.