Dictionnaire de l'économie 2000Éd. 2000
D

Dumping commercial (suite)

Le dumping est une pratique fréquente dans le commerce international, permettant à des entreprises exportatrices de s'implanter sur un marché nouveau, où les habitudes des consommateurs ne leur permettraient pas de vendre leurs produits s'ils étaient proposés au même prix que ceux de leurs concurrents locaux. Cela peut conduire à des ventes à un prix inférieur au prix de revient. Le dumping est interdit par l'OMC (Organisation mondiale du commerce), car il est considéré comme une concurrence déloyale

P. B.

➙ OMC

Dumping social

Avantage concurrentiel dont bénéficient les pays aux coûts de travail faibles en raison des bas salaires qui y sont pratiqués et de l'absence de protection sociale.

Le « dumping social » provient d'un écart de développement et d'institutions sociales différentes selon les pays. Cette différence qui se répercute sur les coûts de production peut être entretenue ou aggravée par les autorités économiques des pays pauvres, qui refusent d'accorder à leurs salariés des rémunérations plus élevées ou des avantages sociaux qui réduiraient l'écart de leur coût salarial avec celui des pays riches et handicaperaient leurs exportations. Cela constitue une certaine forme de « concurrence déloyale », contraire aux directives du Bureau international du travail, voire à la Déclaration universelle des droits de l'homme : on estimait en 1998 à 250 millions le nombre d'enfants de moins de quatorze ans travaillant dans le monde, dans des conditions parfois proches de l'esclavage

P. B.

Duopole

Situation d'un marché où deux firmes se partagent la production.

On peut considérer que Coca-Cola et Pepsi-Cola forment un duopole, comme les couples Windows et Mac OS, ou Boeing et Airbus. Les deux entreprises peuvent s'entendre, même implicitement, pour se partager le marché et aboutir à un équilibre. Mais l'une ou l'autre peut avoir la tentation d'éliminer le concurrent pour régner seule sur le marché. Le prix est l'un des moyens pour y parvenir ; l'entreprise qui possède les moyens financiers de tenir le plus longtemps décide de « casser les prix » en comptant que l'autre n'y résistera pas. Les autres moyens dépendent des produits en cause, de leurs qualités, de leurs caractéristiques. Imposer ses normes techniques, comme le tente Microsoft auprès des utilisateurs d'Internet, peut ainsi dissuader d'acheter d'autres systèmes d'exploitation

F. E.

➙ Concurrence, équilibre, marché, oligopole, prix

Dupont de Nemours (Pierre Samuel)

Économiste français (1739-1817), adepte de la physiocratie et acteur de la révolution de 1789.

Disciple de Quesnay, il forgea le terme de physiocratie que l'on retrouve dans le titre de son premier ouvrage : Physiocratie, ou Constitution naturelle du gouvernement le plus avantageux du genre humain (1767). Il fit l'apologie de l'agriculture et de la liberté du commerce.

Proche de Turgot et de Calonne, député du tiers état dans le bailliage de Nemours, il contribua à l'élaboration des lois de 1791 pour organiser en France le libéralisme économique et fut emprisonné en 1792 pour ses idées royalistes. Après le coup d'État républicain de septembre 1797, il se rendit une première fois aux États-Unis, où il collabora avec le président Jefferson, et y retourna définitivement durant les Cent-Jours.

L'un de ses fils fonda aux États-Unis la grande entreprise qui porte leur nom

P. B.

Dynamique

Approche économique introduisant le temps dans l'analyse.

L'analyse dynamique s'oppose traditionnellement à l'analyse statique : cette dernière étudie un ensemble d'ajustements dits « instantanés » débouchant sur un équilibre « atemporel ». L'analyse dynamique envisage au contraire les effets des délais d'ajustement ou les effets cumulatifs consécutifs à une modification de la situation de départ : par exemple, les conséquences d'un investissement nouveau créant des vagues successives de dépenses et de revenus, et transformant les conditions ultérieures de production

P. B.