Contrainte extérieure (suite)
La mondialisation rend la production du monde accessible alors même que les ressources de chaque pays sont limitées par sa production ou ses rentes (revenus pétroliers, revenus des placements, etc.). Certes, une nation peut financer un déficit extérieur par un prélèvement sur ses réserves en devises, mais celles-ci peuvent s'épuiser. Elle peut également recourir à l'endettement extérieur, mais, comme pour les particuliers, son montant est limité par des contraintes de solvabilité. La politique économique doit donc s'ajuster à la contrainte extérieure. Une politique budgétaire trop expansionniste stimule la demande, et donc les importations, au détriment des exportations. Une politique monétaire trop laxiste favorise l'inflation, et donc la dépréciation du taux de change.
L'intensité de la contrainte extérieure est d'abord liée au degré d'ouverture de l'économie (rapport du commerce extérieur au PNB). Si le taux de change est flexible, sa dépréciation permet de corriger les effets d'une politique expansionniste. La libre circulation des capitaux rend plus facile le financement des déséquilibres temporaires. Les États-Unis, qui émettent la monnaie internationale, peuvent ainsi s'affranchir de cette contrainte
J.-M. S.
➙ Balance commerciale, balance des paiements