Libre-échange (suite)
L'impératif de la réciprocité
Le libre-échange doit conduire les pays à se spécialiser dans les productions où ils disposent d'un avantage comparatif. Pour le même effort fourni, cette division internationale du travail permet donc, en principe, de produire davantage de valeur et de consommer des produits moins chers, mieux adaptés aux besoins et de meilleure qualité. Le libre-échange doit donc d'abord bénéficier aux consommateurs et aux producteurs qui importent des biens intermédiaires et des biens d'équipement, mais il pénalise les autres producteurs, qui doivent restaurer leur compétitivité ou disparaître.
Si le libre-échange est mutuel, le fait d'accepter les productions étrangères permet aux firmes nationales de vendre davantage sur les marchés étrangers, ce qui stimule la croissance économique et favorise le plein-emploi des ressources. Les exportations induites par la libéralisation des échanges exercent alors un effet multiplicateur. Les négociations commerciales organisées au sein du GATT jusqu'en 1994, et de l'OMC depuis, sont ainsi fondées sur un principe de réciprocité : les pays n'acceptent d'ouvrir davantage leur marché intérieur que dans la mesure où les autres pays accordent des concessions équivalentes et où les entreprises nationales peuvent accéder à de nouveaux marchés à l'exportation
J.-M. S.
➙ Avantages et coûts comparatifs, commerce international, le libre-échange, jusqu'où ?