Dictionnaire de l'économie 2000Éd. 2000
P

Plus-value

Augmentation de la valeur d'un titre financier ou d'un bien immobilier.Pour les marxistes, surcroît de valeur produit par l'utilisation de la forcede travail des ouvriers.

(sens courant)

On parle de plus-value boursière ou de plus-value immobilière quand la valeur d'une action ou d'une obligation, ou celle d'un terrain ou d'un immeuble, s'élève entre la date d'acquisition et celle de la vente, en raison de l'augmentation de la demande de ces titres ou de ces biens.

Sur le plan fiscal, ces plus-values sont imposables, mais, dans le cas d'une plus-value immobilière, les dépenses éventuelles effectuées par le vendeur, et qui expliqueraient tout ou partie de cette hausse du prix, sont déductibles.

(théorie marxiste)

Selon Marx, les capitalistes (propriétaires des usines et des machines) « exploitent » les salariés en les faisant travailler durant un temps supérieur à celui qui serait nécessaire pour qu'ils produisent l'équivalent de leur salaire. Par exemple, si les salariés travaillent 8 heures par jour et qu'ils produisent en 6 heures l'équivalent de leur salaire quotidien, ils effectuent 2 heures de travail gratuit, durant lesquelles ils produisent un surcroît de valeur, ou plus-value, appropriée par leur employeur. Cette plus-value sera transformée en profit monétaire après la vente des marchandises

P. B.

➙ Marxisme, profit

PME

L'acronyme PME désigne les petites et les moyennes entreprises, c'est-à-dire les entreprises juridiquement indépendantes et dont les effectifs sont inférieurs à 500 salariés.

La définition de la PME se fonde généralement sur le niveau des effectifs, qui ne doit pas excéder 500 salariés. La France compte plus de 2 millions d'entreprises de ce type. On distingue la moyenne entreprise (de 500 à 50 salariés), la petite entreprise (de 50 à 10 salariés) et la très petite entreprise (de 10 à 0 salariés). Dans cette dernière catégorie, qui regroupe à elle seule près de 1,9 million d'entreprises, il est difficile de distinguer les entreprises artisanales, les sociétés unipersonnelles et les vraies PME.

Jusqu'au xviiie siècle, la petite entreprise était le mode de production quasi exclusif. La généralisation de la machine a imposé une concentration des moyens de production et rendu les PME moins performantes que les grandes « fabriques », car moins capables de réduire leurs coûts et d'innover. Pourtant, la PME demeure un acteur essentiel des économies modernes.

En France, elle emploie environ 63 % des effectifs salariés, contre 26 % pour les très petites entreprises et 11 % pour les grandes entreprises (plus de 500 salariés). On estime que les PME stricto sensu réalisent 45 % du chiffre d'affaires des entreprises de l'industrie, du commerce et des services, et la moitié de leur valeur ajoutée. Ces pourcentages sont comparables à ceux des autres pays industrialisés. Considérée jusqu'à la décennie 1970 comme mal adaptée aux économies modernes, la PME connaît une nouvelle jeunesse. Le monde des services a connu un développement spectaculaire et les petites structures s'y révèlent plus opérationnelles que les grandes. La fin de la croissance rapide qui privilégiait les organisations tayloriennes a rendu indispensable une grande souplesse des structures pour laquelle les PME sont mieux outillées que les mastodontes. Enfin, la réduction des effectifs des grands groupes a conduit beaucoup de leurs anciens salariés à créer leur propre petite entreprise.

De la boutique à la start-up

Les PME sont défendues en France par des organisations patronales comme la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), l'UPA (Union professionnelle artisanale) et les chambres de commerce et d'industrie qui font valoir leur grande fragilité. En effet, leur petite taille, la modicité de leurs fonds propres et souvent le manque de formation de leurs dirigeants font qu'une PME sur deux disparaît dans les cinq ans suivant sa création. L'esprit « poujadiste » est assez répandu chez les petits entrepreneurs, notamment commerçants, qui sont tentés de se réfugier dans une attitude passéiste face aux évolutions économiques et techniques. Le grand nombre des PME fait que les gouvernements de droite comme de gauche sont sensibles à leurs revendications, même s'il n'y a pas de commune mesure économique, sociale ni même psychologique entre une PME start-up spécialisée dans la fabrication de logiciels et une vénérable PME du bâtiment

A. F.

➙ Artisanat, patronat

PNB (produit national brut)

Valeur de la production de biens et de services effectuée par les agents économiques nationaux.

Le produit national brut (PNB) s'obtient en ajoutant au produit intérieur brut (PIB) la valeur de la production des agents nationaux effectuée à l'extérieur du territoire national, et en retranchant celle des agents étrangers effectuée à l'intérieur de ce même territoire.

Cet agrégat est aujourd'hui peu utilisé parce qu'il est difficile de connaître exactement ces deux valeurs en raison de l'interpénétration des économies

P. B.

➙ PIB

PNUD (Programme des Nations unies pour le développement ;en anglais UNDP)

Programme de l'ONU, chargé depuis 1965 de stimuler le développement des pays,de réduire la pauvreté et d'améliorer l'environnement.

Le siège du PNUD est à New York, mais ses bureaux locaux sont nombreux et diversifiés. Le PNUD travaille avec la population de la Palestine depuis 1949. Il participe depuis 1998 à un programme de lutte contre la malaria en Afrique. Il intervient également dans les secours d'urgence, qu'il s'agisse de catastrophes naturelles ou de conflits armés.

L'ONU estime que les pays du tiers-monde consacrent en moyenne chaque année moins de 1 dollar par habitant à la lutte contre la pauvreté, mais 135 dollars pour les dépenses militaires. Comme le reste des Nations unies, le PNUD est touché par les problèmes budgétaires de l'organisation

F. L.

➙ Développement, population

Poincaré (Raymond)

Homme politique français (1860-1934), qui stabilisa le franc en 1926-1928.

Président de la République de 1913 à 1920 et président du Conseil de 1922 à 1924, il fut rappelé aux affaires en 1926 pour rassurer les milieux financiers et pour lutter contre l'effondrement du franc. Il opta en 1928 pour une dévaluation officielle du franc, défini par un poids d'or (égal à 65,5 mg) cinq fois inférieur à celui d'avant la guerre, mais qui correspondait à la nouvelle valeur du franc sur le marché des changes. On parle donc de « dévaluation-stabilisation »

P. B.