Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
A

Adolphe Charles ADAM (1803-1856). (suite)

JCB

Autres compositions. Les Mohicans (1837, A. *Guerra, Op. de Paris) ; l'Écumeur de mer (1840, Ph. *Taglioni, Saint-Pétersbourg) ; les Hamadryades (1840, P. *Taglioni, Berlin) ; The Marble Maiden [la Fille de marbre] (1845, *Albert, Drury Lane, Londres) ; Griseldis (1848, *Mazilier, Op. de Paris) ; la Filleule des fées (1849, *Perrot, Op. de Paris) ; Orfa (1852, Mazilier, Op. de Paris).
Bibliographie. A. Adam, Lettres sur la musique française (1836-1850 ; rééd. Minkoff, Genève, 1996). — A. Pougin, Adam (1877, rééd. Minkoff, Genève, 1973).

Richard ADAMA [ndn.HOLT R.] (né en 1928).

Danseur et chorégraphe américain.

Formé à Los Angeles par B. *Nijinska, et à Paris par N. *Kiss, il entre à l'Original *Ballet Russe du colonel de *Basil (1948) et chez le marquis de *Cuevas (1949-1954). En 1954-1955, il est le partenaire d'Y. *Chauviré, et danse pour M. *Béjart et J. *Charrat. Soliste au Ballet de l'Opéra de *Vienne (1955), il interprète les rôles *nobles du répertoire remonté par G. *Hamilton, et participe à la création d'œuvres d'E. *Hanka. Il est premier danseur et maître de ballet adjoint de N. *Georgi au Ballet de l'Opéra de Hanovre (1961), maître de ballet à l'Opéra de Brême (1965-1968) puis de nouveau à celui de Hanovre (1970-1973). Son œuvre chorégraphique se partage entre des reconstructions inspirées des versions originales de *Giselle, de la *Sylphide, du *Lac des cygnes, et ses propres créations, dont Spiralen, le *Fils prodigue, Concert champêtre.

GP

David ADAMS (né en 1928).

Danseur et chorégraphe canadien.

Il se forme auprès de G. *Lloyd à Winnipeg et au *Sadler's Wells Ballet School à Londres. Il intègre le *Royal Winnipeg Ballet en 1949 où il se spécialise dans les rôles classiques. Premier danseur au Ballet national du *Canada (1951-1961) pour lequel il chorégraphie plusieurs pièces, dont Ballet Behind Us (1952), il se produit également avec le *London Festival Ballet (1961-1969), le *Royal Ballet (1970-76) et le *Metropolitan Ballet. De retour au Canada, à la fin des années 1970, il est maître de ballet et professeur à l'Alberta Ballet (Edmonton). Depuis 1985, il est répétiteur et chorégraphe du Ballet North.

LHB

Diana ADAMS (1926-1993).

Danseuse et pédagogue américaine.

Formée à la danse classique par E. *Caton, A. *De Mille et A. *Tudor, elle débute en 1943 dans la comédie musicale *Oklahoma ! Elle rejoint en 1944 le *Ballet Theatre puis elle est engagée en 1950 au *NYCB, où elle danse jusqu'en 1963. Elle paraît également au cinéma dans les films Knock on Wood (1954) de Danny Kaye et Invitation to the Dance (1956) de G. *Kelly. Elle poursuit sa carrière comme professeur à la *School of American Ballet puis à l'École du Kansas City Ballet.

Altière et brillante, elle crée des rôles dans Facsimile (1946) de J. *Robbins, *Fall River Legend (1948) d'A. De Mille et Picnic at Tintagel (1952) de F. *Ashton. S'inscrivant dans la lignée des grandes interprètes de G. *Balanchine, elle participe à la création de la *Valse (1951), Caracole (1952), Opus 34 (1954), Monumentum pro Gesualdo (1960), Liebeslieder Walzer (1960), Electronics (1961), sans oublier *Agon (1957) où le chorégraphe met en valeur ses qualités de souplesse et de fluidité dans le *pas de deux avec A. *Mitchell.

NL

John ADAMS (né en1947).

Compositeur américain.

Il se rattache à la seconde génération de compositeurs américains qui s'inspirent du minimalisme de S. *Reich et T. *Riley, pour le fondre dans un monde musical basé sur l'électronique et d'autres courants comme le jazz. Il compose Avalaible Light (1983) pour L. *Childs qui chorégraphie également sa Chamber Symphony (1994).

NC

Sur la musique d'Adams. P. M. *Davies (Red Steps, 1987 ; Dancing Ledge, 1990) ; *Van Manen (Shaker Loops, 1987) ; *Martins (The Chairman Dances, 1988 ; Fearful Symmetries, 1990) ; A. *Page (Fearful Symmetries, 1994).

Françoise ADRET (née en 1920).

Danseuse, chorégraphe et directrice de compagnie française.

Formée auprès des maîtres de l'école franco-russe, elle débute comme étoile dans le Pas d'acier de S. *Lifar en 1948 et signe, la même année, sa première chorégraphie, la Conjuration (poème de René Char, déc. Georges Braque). En 1951, elle fonde le Ballet de l'opéra d'Amsterdam qu'elle dirige pendant sept ans, puis rejoint comme maître de ballet R. *Petit qui prépare alors Cyrano de Bergerac (1959) et le film Black Tights (1960). Elle crée et dirige le Ballet de la ville de Nice de 1960 à 1963, puis chorégraphie pour de nombreuses compagnies internationales et fonde le Ballet national de Panama. Maître de ballet au *Ballet Théâtre Contemporain (1968-1978) qu'elle fonde avec Jean-Albert Cartier, inspectrice de la danse au ministère de la Culture (1978-1985), elle dirige ensuite le *Lyon Opéra Ballet (1985-1992) auquel elle donne sa dimension internationale avec la création du *Cendrillon de M. *Marin. De 1994 à 1995, elle redynamise le *Ballet du Nord puis travaille comme maître de ballet à Séoul (1996), Asunción (1997), Saint-Pétersbourg et Marseille (1997-1998, pour R. Petit). Bâtisseur infatigable, elle accompagne depuis près de 50 ans le développement de la danse française avec une ouverture d'esprit jamais démentie, notamment par son action lors de son passage au ministère de la Culture dont elle reste depuis un conseiller très écouté.

GM, PLM

Baruch AGADATI [ndn. CAUSHANSKY B] (1895-1976.

Peintre, danseur, chorégraphe et réalisateur israélien originaire de Bessarabie.

Émigré en Palestine à l'âge de quinze ans pour étudier l'art, il se produit très vite dans ses propres danses (*Méphisto Valse, 1911), devenant le premier danseur et chorégraphe moderne du pays. Désireux de créer des danses authentiquement israéliennes, il étudie les danses hassidiques et yéménites, dont il stylise la gestuelle pour les intégrer à des portrait délicats et détaillés, et complète sa formation par des classes de ballet lors d'un séjour en Russie (1914-1919). Reflétant sa pratique de la peinture, ses œuvres, où couleur et relations spatiales jouent un rôle important, sont souvent statiques et plastiques (Récital, 1920). Se démarquant de la musique et pratiquant un minimalisme de plus en plus audacieux, il abandonne la danse après quelques tournées bien reçues en Europe (1924-1929). Il se tourne alors vers le cinéma et le multimédia, domaine où il se fait bientôt une place à part et reconnue.