Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
H

Erika HANKA (1905-1958). (suite)

GOS

Autres chorégraphies. Joan von Zarissa (1940, mus. W. *Egk, Hambourg) ; Titus Feuerfuchs (1941, mus. J. *Strauss, arrgt. Brückner-Rüggenberg, Hambourg) ; Höllische G'schicht (1949, mus. Strauss, arrgt Kattnigg et Paulik, Vienne) ; Homerische Symphonie (1950, mus. Theodor Berger, Vienne) ; Das Rondo vom goldenen Kalb (1952, mus. G. von *Einem, Vienne) ; Der *Mohr von Venedig (1955, mus. B. *Blacher, Vienne) ; *Medusa (1957, mus. von Einem, Vienne).

Joseph Hansen (1842-1907).

Danseur et chorégraphe belge.

Il donne en 1871 la première version de *Coppélia à Bruxelles, puis travaille de 1879 à 1882 au *Bolchoï de Moscou où il crée un *Lac des cygnes (1880) et la première Coppélia en Russie (1882). Maître de ballet à l'*Alhambra de Londres de 1884 à 1887, il occupe la même fonction à l'Opéra de *Paris de 1887 à 1907, produisant huit ballets, dont la Maladetta (1893), à une période où la direction tend à favoriser l'art lyrique. Quelques croquis aquarellés lui servant à noter ses chorégraphies nous sont parvenus.

NL

Autres chorégraphies. Le Rêve (1890) ; l'Étoile (1897) ; la Ronde des saisons (1905).

Gyulia Harangozó (1908-1974).

Danseur et chorégraphe hongrois.

Enfant, il étudie les danses populaires sans se destiner à une carrière professionnelle. Il intègre toutefois l'École de ballet de l'Opéra de *Budapest, puis, en 1926, la compagnie, où il va se révéler un des plus grands chorégraphes hongrois. Doté d'un fort sens comique, il fait merveille dans les rôles parodiques (le Corregidor de *Tricorne (1928, Albert Gaubier), qui lui valent ses premiers succès. Il brille aussi dans le rôle-titre du *Prince de bois (1935, J. *Cieplinski) et dans celui du Vieux Galant de sa version « orientale » du *Mandarin merveilleux (1945), pièce qu'avaient interdite les autorités en 1941, dont il donnera une seconde version "moderne" en 1956. Dès sa première création (Scène dans le Czarda, 1936, mus. Jenö Hubay), un drame humoristique, il combine technique classique, folklore et *pantomime, donnant ainsi naissance à un style hongrois original. À partir de 1950, il crée partiellement sous l'influence du ballet russe, signant son premier ballet en trois actes (Foulard, 1951, mus. Jenö Kenessey, version développée de Scène dans le Czarda), une *Coppélia (1953) très personnelle, ainsi qu'une version de *Schéhérazade (1959). Il crée la dernière de ses vingt-cinq œuvres en 1960, Mattie, le gardeur d'oies (mus. Ferenc Szabó), sur un conte populaire hongrois.

GD

Autre chorégraphies. *Danses polovtsiennes (1938) ; *Salade (1938) ; *Roméo et Juliette (1939, mus. P. *Tchaïkovski) ; la Giara (1941) ; le *Tricorne (1947) ; Concert sur la place (1948, mus. J. *Strauss) ; les Etudiants rusés (1949, mus. Ferenc Farkas).
Bibliographie. G. Körtélyes, « Remembering Gyulia Harangozó », in Hungarian Dance News, mars-avr. et mai-juin 1983.
Filmographie. Gyulia Harangozó portré (1966, réal. Tamás Banovich).

Vlastimil HARAPES (né en 1946).

Danseur et directeur de compagnie tchèque.

Diplômé du Conservatoire de Prague, il rejoint le Théâtre national de *Prague, dont il devient le danseur vedette des années 1970. Interprète vigoureux et dynamique, il développe néanmoins un style parfaitement classique qu'il a affiné auprès d'A. I. *Pouchkine à Saint-Pétersbourg. Artiste invité de l'Opéra allemand à *Düsseldorf, il travaille aussi comme acteur de cinéma. Depuis 1990, il dirige le Ballet du Théâtre national de Prague, dont il encourage l'ouverture aux courants chorégraphiques de l'Ouest.

HK

Keith HARING (1958-1990).

Peintre et graffiteur américain.

Il fréquente jusqu'en 1979 la School of Visual Arts de New York et reçoit l'enseignement des plasticiens Keith Sonnier et Josef Kosuth. Le métro devient son laboratoire : il y dessine des petites silhouettes aux contours noir sur fond blanc, des formes géométriques courbes. Son expérience de graffitiste le rend maître des grandes surfaces et des supports les plus variés. Il développe par la suite des peintures de couleurs vives au vocabulaire graphique extrêmement simple inspiré de la bande dessinée et des images électroniques.

En 1984, il créé la scénographie de Secret Pastures pour Arnie Zane et Bill T. *Jones. Il occupe l'espace de la scène à l'aide d'une toile de fond rouge et noir taggées de formes humaines stylisées, aux contours épais et blancs. Les danseurs sont vêtus de costumes blancs, en référence au décor. L'impression d'ensemble est saisissante : chorégraphie et décor procurent une formidable énergie. Haring réalise dans la même veine le rideau de scène pour le Mariage du ciel et de l'enfer (1984) de R. *Petit.

PC

Autres collaborations. B. T. Jones (Long Distance, 1982) ; M. *Fenley (Vidéo danse, 1985) ; J. *Muller (Interrupted River, 1987) ; G. *Faison (Body and Soul, 1988).

Benjamin HARKARVY (né en 1930).

Danseur, chorégraphe, pédagogue et directeur de compagnie américain.

Il étudie à la *School of American Ballet et avec E. *Caton, A. *Tudor et M. *Craske, entre autres. Il fait ses débuts à 18 ans au Brooklyn Lyric Opera (1949-1950) où il signe sa première chorégraphie pour l'opéra la Traviata. Il danse et chorégraphie pour divers groupes tout en enseignant à la Fokine School (1951-1955) avant de fonder sa propre école à New York en 1955. Directeur, chorégraphe et professeur du *Royal Winnipeg Ballet (1957-1958), puis maître de ballet du *Nederlandse Ballet (1958), il participe en 1959 à la fondation du *Nederlands Dans Theater, qu'il codirige jusqu'en 1969, invitant notamment A. *Sokolow, G. *Tetley ou J. *Butler à y créer ou reprendre des œuvres. Directeur adjoint du *Harkness Ballet (1969-1970), codirecteur du Ballet national des *Pays-Bas (1970-1971), il dirige ensuite le *Pennsylvania Ballet (1972-1982). Il se consacre alors principalement à l'enseignement, notamment aux *Grands Ballets canadiens (1986-1990) puis à la *Juilliard School, tout en continuant à chorégraphier.

Pédagogue très réputé, respectueux de la personnalité des danseurs, il s'attache à révéler les talents de chacun et à leur transmettre les bases permettant d'aborder les styles les plus divers à partir d'une technique purement classique. Cet équilibre se retrouve dans son travail de création où il aime confronter la technique du ballet à la modernité des thèmes ou des partitions.