Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
E

English National Ballet (ENB). (suite)

Parmi les principal dancers figurent L. *Aldous, P. *Bart, I. *Borowska, O. *Brianski, E. *Evdokimova, F. *Flindt, M. *Gielgud, T. *Lander, A. *Prokovski, P. *Ruanne, G. *Samsova, P. Schaufuss, E. *Terabust ainsi que Sonia Arova, Alain Dubreuil, Thomas Edur, Andrea Hall, Greg Horsman, Margot Miklosy, Karl Musil, Agnes Oakes, Lisa Pavane, Nicolas Polajenko, Lucia Truglia et Belinda Wright. Sont notamment invités : Y. *Chauviré, A. *Danilova, M. *Haydée, N. *Makarova, T. *Toumanova, V. *Verdy, ainsi que M. *Miskovitch, R. *Cragun et R. *Noureev.

Le répertoire est constitué d'œuvres classiques populaires, provenant souvent du répertoire des *Ballets Russes. Outre *Casse-Noisette , invariablement programmé le jour de Noël, comptent parmi les succès : *Études (1954), The Witch Boy (1957, J. *Carter), Variations for Four (1957, Dolin), la *Belle au bois dormant (1975, Noureev), *Roméo et Juliette (Noureev), The Sanguine Fan (1976, R. *Hynd), la *Sylphide (1979, P. Schaufuss ), *Cendrillon (1996, Michael Corder) et les productions de Deane pour la scène circulaire du Royal Albert Hall. Au nombre des chorégraphes invités figurent notamment M. *Béjart, N. *Beriozoff, V. *Bourmeister, C. *Bruce, L. Massine, V. *Orlikovsko, R. *Petit et Ben Stevenson.

CH

Bibliographie. Braunsweg, J. Braunsweg's Ballet Scandals, éd., lieu, 1973).

Martine Époque (née en 1942).

Chorégraphe, directrice artistique et pédagogue canadienne.

Française d'origine, elle émigre au Canada en 1967 avec un diplôme de l'École nationale supérieure d'éducation physique et un certificat de l'Institut *Jaques-Dalcroze. À Montréal, elle fonde avec Rose-Marie Lèbe le groupe Nouvelle Aire (1968-1982). Elle devient vite la figure principale de ce collectif composé de professeurs et étudiants en éducation physique de l'université de Montréal qui cherchent à promouvoir la création québécoise. Directrice administratrive du département de danse de l'université du Québec à Montréal à trois reprises de 1985 à 1998, elle est l'une des instigatrices du projet de l'Agora de la danse, édifice entièrement dédié à l'art chorégraphique. Elle préside aussi le Regroupement québécois de la danse en 1997.

Ayant peu pratiqué les techniques contemporaines, Époque crée sa propre méthode, basée sur la coordination, la dissociation et la complexité rythmique. Des œuvres comme De profundis (1970) et la Cellule humaine (1970) témoignent de ce style, tandis que Pour conjurer la montagne (1980) propose une gestuelle enrichie, plus fluide, qui reflète sa découverte du style J. *Limón lors d'une année passée aux États-Unis. Au cours des années 1970, le groupe Nouvelle Aire connaît une importante évolution et révèle de nouveaux chorégraphes, tels P.-A. *Fortier, E. *Lock, G. *Laurin et D. *Léveillé, qui réintroduisent la théâtralité, l'émotion et le souffle dans les œuvres. À partir de 1979, plusieurs danseurs quittent le groupe pour fonder leurs propres compagnies. La redondance créée alors par la prolifération de troupes indépendantes et le fait que M. Époque accepte un poste à l'université du Québec à Montréal conduit, en 1982, à la dissolution de ce groupe qui aura été pendant une dizaine d'années la pépinière de la *nouvelle danse québécoise.

IVT

Jean ERDMAN (née en 1917).

Danseuse, chorégraphe et pédagogue américaine.

Née à Honolulu (Hawaii), elle s'initie à la danse avec son professeur de gymnastique adepte d'I. *Duncan, avant de faire le tour du monde et de découvrir les danses balinaises et japonaises. Elle fait ses premières expériences de scène chez M. *Graham (1938-1943), puis fonde sa propre compagnie en 1944, participant parallèlement aux activités du *New Dance Group. Elle mène d'importantes recherches sur les danses ethniques de Polynésie et d'Extrême-Orient, et présente son travail en Orient, notamment ses nombreux solos (Changing Woman, 1951 ; Four Portraits from Duke Ellington's Shakespeare Album, 1958). Directrice du programme danse et théâtre de l'université de New York jusqu'en 1972, elle ouvre ensuite, à New York, The Open Eye qui lui sert de base pour ses productions telles The Shining House (1980).

Son travail s'apparente à une sorte de théâtre total où elle tente une synthèse des différents arts de la scène en affirmant que « le style appartient à la danse plutôt qu'au danseur ». Elle collabore ainsi avec des compositeurs contemporains tels J. *Cage et L. *Harrison avec qui elle crée des pièces dans les années 1940, ou L. *Berio (Voracious, 1969) et explore l'univers du poète William B. Yeats. Pédagogue reconnue, elle transmet ses conceptions de la danse occidentale et orientale dans sa propre école ainsi que dans les universités.

GV

Alexeï Ermolaïev (1910-1975).

Danseur, chorégraphe et pédagogue russe.

Elève de V. *Ponomariov à l'École de danse de *Leningrad, il rejoint le *GATOB (1926-1930) puis le *Bolchoï (1930-1958). Technicien virtuose, au style viril et énergique souvent dit « héroïque », il multiplie les prouesses techniques dans les ballets du répertoire (*Don Quichotte, notamment), inventant des mouvements nouveaux auxquels il donne cependant du sens grâce à ses talents d'acteur et à sa présence scénique. Interprète brillant de *Clair ruisseau et *Flammes de Paris, il participe à la création d'I. *Moïsseïev, les Trois Gros (1935). À partir des années 1940, suite à une grave fracture de la jambe, il se tourne peu à peu vers un registre plus théâtral : Tybalt dans le *Roméo et Juliette de L. *Lavrovski (rôle qu'il tient aussi dans le film de *Lavrovski et Arstam), Abderâme dans *Raymonda, Guireï dans la *Fontaine de Bakhtchissaraï, Evguéni dans le Cavalier de Bronze (1949, R. *Zakharov) ou encore Sévériane, rôle qu'il crée dans la Fleur de pierre (1954, L. *Lavrovski). Il monte deux ballets en Biélorussie (le Rossignol, 1939, mus. Mikhaïl Krochner; les Coeurs enflammés, 1953, mus. Vassili Zolotarev) et présente au Bolchoï un spectacle remarquable (La paix vaincra la guerre, 1952) où il chorégraphie et danse seul tous les numéros. À partir de 1958, il est profeseur et répétiteur au Bolchoï. Son enseignement marque profondément le style de la danse masculine dans ce théâtre où il compte notamment pour élèves V. *Vassiliev, M. *Lavrovski et Youri Vladimirov.

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