Dictionnaire de la danse 1999Éd. 1999
D

Düsseldorf (Ballet de l'opéra de).

Compagnie allemande attachée à l'Opéra de Düsseldorf jusqu'en 1956.

Héritier des fêtes données à la cour dès le XVIe siècle, l'opéra fondé en 1687 connaît une vingtaine d'années florissantes pour le ballet avec l'arrivée, en 1691, de l'épouse du prince électeur Jan Wellem, Anna Maria Lorsia, venue de Florence avec sa suite. Pendant les deux siècles suivants, l'activité chorégraphique se cantonne au divertissement d'opéra et ne connaît un bref essor que sous la direction d'A. von *Milloss (1934-1936). Après la guerre, Y. *Georgi (1951-1954) puis K. *Jooss (1954-1956) relancent la compagnie avant qu'elle ne se transforme, en 1956, en *Ballet de l'Opéra national du Rhin lors de la réunion des opéras de Düsseldorf et de Duisbourg en une seule entité.

CR

Pauline Duvernay (1813-1894).

Danseuse française.

Élève de Barrez à l'École de danse de l'Opéra de *Paris, elle travaille aussi avec Auguste *Vestris, J.-F. *Coulon, et Ph. *Taglioni. Aussitôt engagée à l'Opéra, elle triomphe dans le rôle de la sulfureuse Miranda du *ballet-opéra la Tentation (J. *Coralli, 1831). Sa très grande beauté, sa technique brillante et expressive séduisent les publics de Paris et de Londres. Elle s'illustre par son interprétation de la Cachucha du *Diable boiteux. En 1837, elle se retire alors qu'elle est au sommet de sa gloire.

SJM

Antonin DVOÿRÁK (1841-1904).

Compositeur tchèque.

Né dans une famille pauvre, après une formation discontinue il obtient le diplôme de l'École d'orgue de Prague en 1859. Altiste dans un orchestre de musique de danse puis au Théâtre national de *Prague, il devient organiste de l'église Saint-Adalbert en 1873. Il obtient en 1874 une bourse d'étude qui lui permet de se consacrer à la composition. Ses Danses slaves (1878) lui apportent bientôt une notoriété internationale. Nommé directeur du Conservatoire de New York en 1892, il écrit en 1893 sa célèbre Symphonie du Nouveau monde, où apparaissent des influences de la musique américaine. Rentré à Prague en 1895, il dirige le Conservatoire à partir de 1901. Dans toutes ses œuvres, Dvoÿrák essaye de trouver un équilibre entre les mélodies d'origine populaire et les structures symphoniques de la tradition allemande.

L'utilisation que les chorégraphes ont fait de sa musique relève de cette tension intérieure : d'un côté, ils soulignent l'esprit et les couleurs populaires (Humoresque and Polka, 1922, M. *Fokine ; Slavonica, 1941, I. *Psota ;Village tchèque, 1945, B. *Romanov ; Dumka, 1979, R. *Alston ; Polonaise Defile, 1988, H. *Tomasson) ; de l'autre, le romantisme raffiné des atmosphères sentimentales (Grand Pas de deux, 1958, W. *Gore ; Romantica, 1967, W. * Christensen ; The Leaves Are Fading, 1975, A. *Tudor ; Evenings Songs, 1987, J. *Kylián ; Romance, 1990, J. *Kudelka ; Spring und Fall, 1991, J. *Neumeier). Sa Symphonie « Nouveau Monde » a été chorégraphiée par M. *Ito (1929) et J. *Lefèvre (1971).

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