Échange de signes et d'informations, mais aussi mise en relation d'un endroit avec un autre. Le terme, qui a d'abord désigné surtout les réseaux de transport, s'applique désormais à toutes les activités liées à l'élaboration et à la transmission d'informations. Au xxe siècle, les innovations technologiques (radio, télévision, réseaux informatiques) et l'accroissement des besoins en matière d'échange d'informations, ont multiplié les modes de communication, donnant naissance à de multiples marchés, qui recouvrent des secteurs aussi divers que la publicité, la presse, les opérateurs de télévision, et bien sûr Internet.
On peut distinguer d'une part le marché des infrastructures et des opérateurs de communication, et d'autre part celui des services et fournisseurs de contenus.
Une infrastructure de communication permet d'assurer la liaison entre deux lieux ou entre deux personnes. Ces infrastructures étaient pour la plupart gérées en France par des monopoles d'État ou des quasi-monopoles : SNCF, pour la communication ferroviaire, Air France pour la communication aérienne, les PTT pour les communications téléphoniques et postales, TDF pour la télévision, etc. Sous l'effet de la mondialisation et des règlements internationaux (communautaires en particulier), ces monopoles ont dû s'ouvrir à la concurrence. De nombreuses nouvelles infrastructures de communication et de nouveaux opérateurs ont donc vu le jour, d'autant que l'innovation technologique permettait de les construire à moindre coût.
Dans le domaine des télécommunications, en particulier, le réseau de téléphonie filaire de France Télécom est désormais en concurrence avec d'autres opérateurs filaires, mais aussi avec les opérateurs de téléphonie mobile, et les opérateurs qui assurent des transmissions téléphoniques via le réseau Internet. Au troisième trimestre 1999, soit un an et demi après la déréglementation du marché des télécommunications en France, 40 opérateurs étaient présents sur le marché français. Cette concurrence a provoqué une baisse généralisée des prix. Un organisme International, l'UIT (Union internationale des télécommunications), a pour mission d'harmoniser, de normaliser les différents équipements produits dans le monde pour qu'ils puissent communiquer entre eux. Cet organisme est une institution spécialisée des Nations unies. Son siège est à Genève.
Un potentiel de développement technique et économique considérable
En 1998, le marché des services de télécommunications a représenté, selon l'Idate (Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe), un chiffre d'affaires de 806,7 milliards d'euros, dont 258,1 en Amérique du Nord et 215,7 en Europe.
Le marché des téléphones mobiles est l'un de ceux qui connaissent le plus fort développement. La France comptait 11,16 millions d'abonnés au téléphone mobile en 1998, soit 93 % de plus qu'en 1997 ! Mais ce sont les pays asiatiques qui ont actuellement les plus forts taux d'équipement. La zone Asie-Pacifique regroupe 33 % du nombre d'abonnés au téléphone cellulaire dans le monde, soit trois points de plus que l'Europe de l'Ouest, qui devance elle-même de six points l'Amérique du Nord (qui a pris du retard faute de s'être dotée d'un standard commun).
Le premier opérateur mondial de téléphonie mobile est le japonais DoCoMo, avec 22,3 millions d'abonnés, et le second China Telecom avec 17 millions d'abonnés. En revanche, deux scandinaves, le suédois Ericsson et le finlandais Nokia, sont en tête du marché des constructeurs d'infrastructures, le canadien Nortel arrivant en troisième position.
Cette technologie devrait continuer de connaître de très fort taux de croissance grâce aux nombreuses applications nouvelles qui ne manqueront pas de se développer dans les années à venir. Outre la transmission de la voix, la téléphonie mobile sera de plus en plus utilisée pour transmettre des données, des messages électroniques, se raccorder à Internet.
La communication désigne également une fonction de l'entreprise, souvent remplie par la direction de la communication. Celle-ci assure généralement à la fois la communication externe et la communication interne. La communication externe a pour objectif d'informer mais aussi de construire l'image de l'entreprise. Elle a donc en charge la publicité et autres formes de promotion, l'élaboration de l'information et sa transmission à la presse, à la communauté financière (s'il s'agit d'une entreprise cotée en Bourse) et aux groupes de pression pouvant avoir une influence sur l'entreprise. La communication interne informe le personnel de l'entreprise de l'évolution de celle-ci
A. K.
➙ Informatique, Internet