Marché du travail (suite)
Les marchés ont des structures différentes : un marché sera concurrentiel s'il est constitué par un grand nombre de firmes et de travailleurs sans influence sur le salaire de ce marché (par exemple, le marché des services des gens de maison). On est en situation de monopsone quand une ou plusieurs entreprises sont les seules à acheter un certain type de travail (par exemple, Michelin à Clermont-Ferrand) ; il y a monopole quand un groupement de salariés occupe une position dominante (exemple, le syndicat CGT du livre).
Quand le marché du travail est concurrentiel, il s'analyse par l'interaction entre l'offre et la demande des différentes formes de travail.
• L'offre de travail est le nombre de travailleurs prêts à offrir leurs services pour un salaire donné. En général, la relation est croissante : plus le salaire est élevé, plus le nombre de travailleurs prêts à travailler sur le marché est grand.
• La demande de travail donne le nombre de travailleurs que les firmes d'un marché sont prêtes à employer pour un salaire donné. Elle émane d'entreprises qui agissent au mieux de leurs intérêts : elles emploieront des travailleurs tant que ceux-ci leur rapportent plus qu'ils ne leur coûtent.
L'équilibre du marché du travail se définit comme la combinaison de salaires et du nombre de travailleurs employés qui satisfait simultanément les travailleurs et les firmes. Les lois du marché ou de l'offre et de la demande indiquent comment se modifie l'équilibre quand se déplacent l'offre ou la demande. Par exemple, à l'approche de l'an 2000 et du fameux « bug », la demande d'informaticiens s'est fortement accrue ; l'offre étant fixée à court terme (former des informaticiens prend du temps), leur salaire sur le marché a fortement augmenté.
Le marché du travail est fortement réglementé : des conventions collectives par secteur d'activité établissent des rémunérations minimales selon le niveau de qualification des travailleurs et précisent les conditions de travail. Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) est le niveau de rémunération horaire minimum autorisé en France. Il est depuis le 1er juillet 1999 de 40,72 francs brut par heure, soit 6 881,68 francs pour 169 heures par mois.
M. S.