Russie (suite)

L'instauration durable d'un système « désinstitué »

La transition russe a également pour effets pervers les impayés (arriérés de paiement entre entreprises, arriérés de salaires, arriérés d'impôt), la prolifération du troc, la dollarisation des transactions, l'expansion de l'économie informelle (15 % du produit intérieur brut en 1990, 42 % en 1995), de la corruption, de l'activité économique criminelle et de la mafia ; plus largement, on ne respecte plus ni la discipline des contrats ni les règles édictées par un État affaibli.

Russie

Population : 146 934 000 hab.

PNB (1997): 437,78 milliards de $

PNB/hab. : 2 680 $

La Russie et les pays de la CEI (à la différence des PECO) montrent qu'une économie de marché n'est pas l'issue automatique de la transition. Ce peut être un système économique plus ou moins stable, oligarchique, non concurrentiel, où un État faible est mis au service de groupes d'intérêts privés et où le troc, le non-paiement et le délit économique déjouent les règles du marché. La théorie d'un tel système « désinstitué », en transition durable, reste à faire

W. A.

➙ Économies socialistes, pays de l'Est, système économique