Budget des ménages (suite)
Dans les pays développés, la structure du budget des ménages s'est profondément transformée avec le temps. L'enrichissement inégal de la population, son vieillissement et les produits nouveaux proposés à la consommation, moins chers et de meilleure qualité, ont fortement affecté le poids relatif de chacun des postes. Partout, l'alimentation, l'habillement et l'équipement du logement ont vu leur importance diminuer. Ces postes représentaient respectivement 26 %, 9,6 % et 10,2 % de la consommation des ménages en France en 1970 ; ils ne pèsent plus que 18,4 % (alcools et tabac inclus), 5,3 % et 6,5 % en 1998.
Priorité au logement et à la santé
Les dépenses consacrées au logement, à la santé, aux transports, à la communication, à la culture et aux loisirs ont connu en revanche une progression spectaculaire. Les sommes utilisées par les ménages pour leurs dépenses de « logement, chauffage et éclairage » constituaient 15,3 % de leur budget en 1970 ; elles sont passées à 24,5 % en 1998. Celles orientées vers les transports et les communications sont passées, pendant la même période, de 13,4 % à 16,6 %.
Même si, en Europe, la structure du budget des ménages a tendance à converger vers un modèle identique, des particularités subsistent : en Irlande et au Portugal, la part consacrée à l'alimentation reste élevée (respectivement 31 % et 28 %) ; dans les pays nordiques, le poids des dépenses destinées au « logement, chauffage et éclairage » est important (33 % en Suède et 27 % au Danemark). Les systèmes de santé étant différents selon les pays, le poids des dépenses de santé dans le budget des ménages varie de 2 % à 16 %
É. I.
➙ Consommation