Branche de l'école néoclassique qui s'intéresse aux conditions conduisant une économie de marché au maximum de bien-être pour la collectivité.
Elle cherche à montrer la supériorité du libéralisme tout en légitimant certaines interventions de l'État. En effet, l'efficience de l'organisation marchande de la société, assurant qu'un équilibre de marchés corresponde effectivement à une satisfaction maximale de tous les agents, n'est obtenue, selon les tenants de l'économie du bien-être, que si certaines conditions sont remplies.
Par contre, le marché est défaillant lorsque existent des biens collectifs ou certaines situations de monopole, ou encore des effets externes (quand l'activité d'un agent nuit à autrui, comme avec la pollution). Le marché n'est alors plus efficace, ce qui rend nécessaire l'intervention de l'État pour pallier ces défaillances.
Par ailleurs, la prise en compte des problèmes d'inégalités et de justice sociale nécessite que l'État remplisse une fonction de redistribution sans que celle-ci perturbe le libre jeu du marché.
Si les partisans de cette approche admettent que les choix collectifs faits par l'État peuvent poser, du fait de leur ampleur, des problèmes politiques quant à leur légitimité démocratique, ils estiment néanmoins que l'État est un utile complément du marché, ce qui leur attire la critique des libéraux contemporains. Une autre approche insiste sur la recherche des meilleurs moyens de parvenir à la satisfaction maximale des citoyens d'un pays. Il s'agit alors de réduire les inégalités, en partant de la supposition que la hausse de satisfaction des plus pauvres est plus forte que la baisse de satisfaction des plus riches
P. L.
➙ Chicago, économie mixte, environnement, nationalisation, non marchand, (A. C.) Pigou, protection sociale, transferts sociaux