FMI (fonds monétaire international) (suite)
Rapidement diffusées d'un pays à l'autre, ces crises mettent en péril les autres pays émergents et même le monde industriel. Les capitaux internationaux peuvent se déplacer instantanément. Lorsque les gestion-naires de la Caisse de retraite de Californie ou d'autres fonds de pension constatent des difficultés au Brésil, ils ont tendance à se retirer de toute l'Amérique latine, voire du monde émergent tout entier.
Ces crises demandent un jugement politique aussi bien qu'une expertise économique et monétaire. Lorsque l'Indonésie (gros emprunteur) demande des fonds, le FMI, qu'il le veuille ou non, est forcé par ses actionnaires de porter un jugement sur l'action de Djakarta au Timor-Oriental. On a souvent reproché au Fonds de financer les dictateurs ou d'aider davantage les amis des États-Unis (1er actionnaire). Au comité intérimaire, instance politique du FMI, les pays industriels sont presque les seuls à être représentés (les autres membres leur sont associés, car ils leur donnent leurs droits de vote).
Afin qu'on cesse de lui reprocher d'être un agent des pays riches, exerçant un pouvoir totalitaire sur le monde en développement, le FMI participe au G20. Cette nouvelle instance associe des représentants des pays industriels (G7), de l'Union européenne, des porte-parole des géants du monde en développement (Chine, Russie, Inde, Brésil), du FMI et de la Banque mondiale.
Les principaux experts critiquent la taille grandissante des crédits (le « paquet » brésilien de 1998 se montait à 40 milliards de dollars), ainsi que l'élargissement de l'ajustement structurel, loin de la macroéconomie, débordant sur les sphères politique et sociale
F. L.
➙ Ajustement structurel, SMI