Avec presque 10 millions de kilomètres carrés qui en font le deuxième pays du monde en termes de superficie (après la Fédération de Russie), le Canada ne compte qu'à peine plus de 31 millions d'habitants. Encore cette population est-elle pour l'essentiel regroupée le long de la frontière commune avec les États-Unis.
Canada
Population : 31 147 000 hab.
PNB (1998) : 587,93 milliards de $
PNB/hab. : 19 640 $
Structure de la population active : agriculture 3,9 %, mines et industrie 23,2 %, services 73 %
Dette brute : 89,8 % du PIB
Taux de chômage : 8,3 %
Le Canada est un État fédéral, démocratique et parlementaire. Il compte dix provinces et deux territoires ayant chacun une capitale : Alberta, Colombie-Britannique, Île-du-Prince-Édouard, Manitoba, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Ontario, Québec, Saskatchewan, Terre-Neuve, Yukon et Territoires du Nord-Ouest. Ces derniers ont été divisés en deux au cours de l'année 1999 pour donner naissance au Nunavut, territoire des Inuit, qui furent avec les Amérindiens les premiers habitants du Canada.
Les ressources du pays sont extrêmement variées, allant de vastes forêts aux plaines à blé, en passant par les mines de charbon, de cuivre, de fer, de nickel, d'or, d'uranium... Le pétrole et le gaz, ainsi que d'immenses réserves en eau, donnent au pays un niveau de vie élevé par habitant, le sixième du monde.
Cette richesse pressentie explique les longues rivalités qui opposèrent les puissances européennes en Amérique du Nord dès le xvie siècle et qui s'achevèrent en 1759 par la victoire, devant Québec, de l'Angleterre sur la France.
De l'ancien affrontement militaire franco-anglais datent les revendications du Québec, qui continue de se vouloir société francophone de culture distincte, soit en restant au sein de la fédération canadienne majoritairement anglophone, soit en faisant sécession. Aucune des deux solutions opposées (« fédéraliste » ou « souverainiste ») n'a jusqu'à présent pu régler un problème qui, au fil des référendums, empoisonne régulièrement la vie politique. Il est possible que la relative autonomie dont bénéficie le Québec, ses succès économiques, les différentes dispositions qui donnent à la langue française un statut prééminent et officiel (loi 101 de 1977), ainsi que l'incapacité du Parti québécois à convaincre définitivement la population des bienfaits de l'indépendance, finissent par sauvegarder l'unité d'un pays déjà largement engagé dans des accords continentaux, comme celui qui le lie depuis 1988 aux États-Unis, accord de libre-échange étendu en 1993 au Mexique (ALENA)
A. V.
➙ ALENA, États-Unis, G7