Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
V

Vera Romeyke n'est pas dans les normes

Vera Romeyke ist nicht Tragbar

Comédie dramatique de Max Willutzki, avec Rita Engelmann, Dieter Eppler, Angelika Milster.

Pays : R.F.A.
Date de sortie : 1976
Technique : couleurs
Durée : 1 h 42

Résumé
Une jeune institutrice applique des méthodes destinées à donner des chances égales à tous les enfants. Mais ses efforts ne sont pas du goût de tout le monde.

Verdict

Drame d'André Cayatte, avec Sophia Loren, Jean Gabin, Julien Bertheau.

Pays : France et Italie
Date de sortie : 1974
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Pour sauver son fils, qu'elle croit accusé à tort de viol et de meurtre, la veuve d'un malfaiteur fait chanter le juge. Puis elle apprend que son fils est vraiment coupable…

le Verdict

Term of trial

Drame de Peter Glenville, avec Laurence Olivier, Simone Signoret, Sarah Miles, Terence Stamp.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1962
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 10

Résumé
Un professeur, qui mène une vie sans histoire, est accusé de viol par une de ses élèves. Il sort du procès innocenté, mais brisé.

la Vérification

Proverka na dorogakh

Film de guerre d'Alekseï Guerman, avec Rolan Bykov, Anatoli Solonitsyne, Vladimir Zamanski.

Pays : U.R.S.S. (Russie)
Date de sortie : 1972
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 35

Résumé
En 1942, un ancien sergent de l'Armée rouge retrouve les siens après être passé à l'ennemi pour avoir la vie sauve. Pour le mettre à l'épreuve, ses supérieurs lui confient une mission.

la Véritable Histoire d'A-Q

A-Q zhengzhuan

Comédie dramatique de Cen Fan, d'après une nouvelle de Lu Xun, avec Li Dingbao, Yan Shunkai, Yang Baohe, Shi Lin, Li Wei, Bao Fuming.

Pays : Chine
Date de sortie : 1981
Technique : couleurs
Durée : 2 h 07

Résumé
Un idiot de village, humilié et rejeté par ses concitoyens, s'arrange pour transformer ses échecs en victoires spirituelles. Plein d'espoir dans la révolution de 1911, il est vite déçu et sera exécuté pour s'être révolté.

la Vérité

Drame d'Henri-Georges Clouzot, avec Brigitte Bardot (Dominique Marceau), Sami Frey (Gilbert Tellier), Marie-José Nat (Annie Marceau), Paul Meurisse (l'avocat général), Charles Vanel (l'avocat de Dominique), Louis Seigner (le président du tribunal), Fernand Ledoux (le médecin légiste).

Scénario : Henri-Georges Clouzot
Photographie : Armand Thirard
Décor : Jacques André
Montage : Albert Jurgenson
Pays : France
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 2 h 07
Prix : Oscar du meilleur film étranger (1960)

Résumé

Pendant le procès en Cour d'assises de Dominique Marceau, accusée du meurtre de son amant Gilbert Tellier, divers témoignages éclairent son histoire. C'est Dominique, fille volage, qui a séduit Gilbert, le fiancé de sa sœur Annie. Déçu par la frivolité de Dominique, Gilbert est revenu vers Annie, provoquant la colère de Dominique. L'avocat de la défense et l'avocat général s'affrontent en traçant deux portraits de Dominique aux antipodes l'un de l'autre. Sans attendre le verdict, la jeune fille se suicide.

Commentaire

La rencontre du « terrible » Clouzot et de la « vamp » B.B., qu'on attendait au tournant de la tragédie, fut à l'époque la grande attraction de la Vérité, qui marqua aussi le début de la carrière de Sami Frey. Mais c'est surtout un tableau acerbe de la justice, sans concessions et sans illusions, que brosse le cinéaste en dirigeant le duel théâtral entre Charles Vanel et Paul Meurisse.

la Vérité presque nue

The Naked Truth

Comédie de Mario Zampi, avec Dennis Price, Peter Sellers, Terry-Thomas.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1957
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 32

Résumé
Les frayeurs par lesquelles un maître chanteur fait passer ses victimes manquent de le perdre, mais la Providence veille constamment sur lui. De nombreuses trouvailles comiques.

Vérités et Mensonges

F for Fake

Essai d'Orson Welles, avec Orson Welles, Oja Kadar, Elmyr de Hory, Joseph Cotten, François Reichenbach, Richard Wilson, Paul Stewart.

Scénario : Orson Welles
Photographie : Christian Odasso, Gary Graver
Musique : Michel Legrand
Montage : Marie-Sophie Dubois, Dominique Engerer
Pays : France, Iran et R.F.A.
Date de sortie : 1971
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Méditation de Welles sur l'art de l'illusion et l'illusion de l'art, le film est nourri d'évocations de différents doubles qu'il s'est choisis : un faussaire en tableaux (professionnel), le journaliste qui a enquêté sur ledit faussaire, le milliardaire insaisissable Howard Hughes (et le journaliste qui a voulu écrire sa vie), enfin le peintre Picasso en personne.

Commentaire
Que Welles déguste un homard, parle de l'écroulement des civilisations devant la cathédrale de Chartres ou se divertisse à fasciner un enfant par ses tours de prestidigitation, il est égal à lui-même, c'est-à-dire génial. L'évocation de sa propre imposture radiophonique (« la Guerre des Mondes ») est une pudeur de plus : il ne cesse ici de dresser son testament, avec orgueil, humour, bonhomie et un secret désespoir. À la fin, il propose un pari au spectateur hypnotisé… et le gagne, témoignant une suprême fois de sa totale maîtrise des moyens du cinéma, qu'il n'a pas tenu à lui de porter plus souvent jusqu'à la création.

la Vérité si je mens !

Comédie de Thomas Gilou, avec Richard Anconina (Eddie), Amira Casar (Sandra Benzakem), Vincent Elbaz (Dov), Richard Bohringer (Victor Benzakem), José Garcia (Serge), Gilbert Melki (Patrick).

Scénario : Michel Munz, Gérard Bitton
Photographie : Jean-Jacques Bouhon
Musique : Gérard Presgurvic
Montage : Nathalie Hubert
Pays : France
Date de sortie : 1997
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
Un « pathos » au chômage est pris pour un coreligionnaire par les commerçants juifs du Sentier, qui lui trouvent aussitôt un petit travail. De malentendus en quiproquos, il ne parvient pas à faire savoir qu'il n'est pas juif et finit par se résigner à vivre dans l'imposture car les choses vont bien pour lui : il réussit dans le commerce et bénéficie de la confiance totale de son patron. Seulement voilà : il tombe amoureux de la fille de ce dernier. Les ennuis vont commencer.

Commentaire
Après Black Mic-Mac et Raï, Thomas Gilou poursuit sa description ethno-cinématographique des minorités françaises. S'attaquer au sujet des juifs séfarades du Sentier était une entreprise difficile, mais il s'en est bien sorti puisque la communauté juive a constitué les premiers bataillons enthousiastes des foules qui sont allées voir ce film. Son atout principal : il fait rire. Il y parvient en forçant le trait : il reprend tous les stéréotypes qui s'attachent aux juifs pieds-noirs (d'ailleurs abondamment repris dans les histoires juives) et les amplifie. Et comme malgré cela ses personnages ne cessent pas d'être drôles, chaleureux et sympathiques, les stéréotypes se trouvent dédramatisés, désacralisés et deviennent de simples ressorts comiques. Rouerie supplémentaire destinée à décourager un peu plus toute interprétation raciste : les acteurs les plus outrancièrement « juifs pieds-noirs » sont d'origine arabe alors que le rôle du « pathos » est tenu par Richard Anconina qui, lui, est bel et bien juif d'origine tunisienne !