Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
V

la Virée superbe

Chronique de Gérard Vergez, avec Roger Mirmont, Anne Jousset.

Pays : France
Date de sortie : 1973
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
La dérive de jeunes banlieusards, aux frontières de la marginalité. Le pas est vite franchi vers une délinquance sans espoir. Vision amère d'une certaine jeunesse.

le Virginien

The Virginian

Western de Victor Fleming, d'après le roman d'Owen Wister, avec Gary Cooper, Walter Huston, Richard Arlen, Mary Brian, Chester Conklin, Eugene Palette.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1929
Technique : noir et blanc
Durée : environ 2 500 m (1 h 32)

Résumé
Après avoir assisté, impuissant, au supplice de son ami pendu pour vol de bétail, le contremaître d'un ranch part à la recherche du vrai coupable et l'élimine.

Autre version réalisée par :

 
Stuart Gilmore, avec Joel McCrea, Brian Donlevy, Sonny Tufts, Barbara Britton, William Frawley, Henry O'Neill.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1946
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Virgin Suicides

The Virgin Suicides

Comédie dramatique de Sofia Coppola, d'après le roman de Jeffrey Eugenides, avec James Woods, Kathleen Turner, Kirsten Dunst, Hanna Hall.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 2000
Technique : couleurs
Durée : 1 h 36

Résumé
Dans les années 1970, cinq sœurs se sont suicidées à l'âge des premiers flirts. À partir de là commence un long retour sur la vie quotidienne de ces cinq adolescentes, à travers les témoignages des proches, des voisins et des garçons énamourés de toute cette blondeur. Rien d'extraordinaire n'en ressort : ennui de la vie dans une petite ville du Middle West, difficultés de communication entre parents et enfants, surprise-parties guindées, premiers baisers, déflorations sans amour… bref tout ce que connaissent bien des teen-agers américaines sans se suicider pour autant ! Finalement, aucune cause précise n'est identifiée et se lève alors une interrogation majeure : quelles raisons de vivre les douillettes sociétés d'opulence donnent-elles à leurs jeunes ?

Viridiana

Viridiana

Drame de Luis Buñuel, avec Silvia Pinal (Viridiana), Francisco Rabal (Jorge), Fernando Rey (Don Jaime), Margarita Lozano (Ramona), Victoria Zinny (Lucia), Teresa Rabal (Rita).

Scénario : Luis Buñuel, Julio Alejandro
Photographie : José F. Aguayo
Décor : Francisco Canet
Musique : Haendel (le Messie), Mozart (Requiem)
Montage : Pedro del Rey
Production : Gustavo Alatriste (Unici et Films 59, Madrid)
Pays : Espagne
Date de sortie : 1961
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30
Prix : Palme d'or ex aequo, Cannes (1961)

Résumé

Viridiana est une jeune fille sage et pieuse qui s'apprête à prononcer ses vœux définitifs. Avant de prendre le voile, elle se rend dans la propriété de son oncle, Don Jaime. Il est veuf et reconnaît en Viridiana le portrait exact de sa femme, ce qui le trouble considérablement. Son esprit tortueux imagine des stratagèmes alambiqués pour convaincre la jeune fille d'accepter de l'épouser. Il la drogue, la déshabille, renonce à la violer mais, le lendemain, prétend l'avoir fait. Elle fuit cet homme qui, désespéré, se pend. Elle revient, décide de renoncer à sa vocation religieuse pour se consacrer directement aux pauvres. Elle héberge ainsi quelques mendiants. Cette forme de charité ne convient pas à Jorge, fils naturel de Don Jaime, qui survient, accompagné de sa maîtresse (il est cohéritier du domaine avec Viridiana). Matérialiste, Jorge veut mettre en valeur la propriété et non faire l'aumône aux pauvres. Ces derniers, un soir où ils se trouvent seuls dans la maison qui les a accueillis, s'enivrent et se livrent à une orgie grandiose. Jorge est assommé. Viridiana échappe de justesse au viol. Perturbée et dépitée, elle finit par tomber dans les bras de son cousin qui avait déjà séduit la servante. Ils vivront désormais tous trois ensemble…

Commentaire

Illuminations blasphématoires

Luis Buñuel a tourné ce film en Espagne, après une trentaine d'années d'exil. Ce n'est qu'après avoir été présenté au festival de Cannes et y avoir obtenu une demi-Palme d'or que le scandale a éclaté. La censure espagnole ne l'a pas interdit, elle s'est refusée à le visionner. Ce qui revient au même. Mais plus que la petite histoire, le ton et le contenu du film méritent notre intérêt. Ils sont terriblement « buñueliens ». On y éprouve le goût, le rejet et la terreur des choses sacrées, éléments récurrents de la dialectique chère à Buñuel. On y observe des obsessions relatives au sexe, à l'angélisme, aux frustrations issues du sexe et de l'angélisme. On assiste à des paradoxes moraux qui seraient plaisants s'ils n'étaient tragiques. Ce qui est contesté, c'est l'exercice de la charité : soulager quelques misères est dérisoire en regard de l'énormité des problèmes. Ce qui est à la fois vengeur et atroce, c'est la réponse des mendiants, le déchaînement de leur révolte après des siècles de soumission. Mais Buñuel ne sermonne pas. Il ne défend aucune thèse, il donne à voir. Il crée ainsi un immense malaise. Point de discours, mais des visions de poète, des illuminations que l'on a dit blasphématoires. La couronne d'épines, symbole du sacrifice de Jésus-Christ, est jetée au feu. Les clochards, dans leur soûlographie, parodient le tableau de Léonard de Vinci, la Cène. La si prude, si pieuse ex-nonnette accepte le principe d'un ménage à trois (qui d'ailleurs est présenté comme le contraire d'un acte libérant et jubilatoire). Les images créées par Buñuel sont embarrassantes, terribles et indélébiles. Ses sarcasmes sont autant de cris. Viridiana n'a pas cessé de nous hanter.

les Virtuoses

Brassed off

Comédie dramatique de Mark Herman, avec Pete Postlethwaite, Tara Fitzgerald, Ewan McGregor.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1997
Technique : couleurs
Durée : 1 h 47

Résumé
Une mine qui va fermer, une fanfare qui se demande si elle va continuer…, rien à priori de palpitant dans cette histoire de mineurs anglais victimes de la crise. Et pourtant, que d'émotion et de vérité dans ces images habitées par une cohorte d'acteurs remarquablement dirigés ! On sourit, on pleure et on vibre tout du long !