Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Rosebud

Rosebud

Film d'aventures d'Otto Preminger, d'après le roman de Paul Bonnecarrère et Joan Hemingway, avec Peter O'Toole, Richard Attenborough, Cliff Gorman, Claude Dauphin.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1974
Technique : couleurs
Durée : 2 h 05

Résumé
Cinq filles de milliardaires sont prises en otage par un commando palestinien. Deux seront relâchées et les trois autres libérées par une expédition de la C.I.A.

Rose de Broadway

Rose of Washington Square

Comédie dramatique de Gregory Ratoff, avec Alice Faye, Tyrone Power, Al Jolson, Hobart Cavanaugh, William Frawley, Joyce Compton.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1939
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 26

Résumé
Les tribulations d'une chanteuse de Broadway amoureuse de son bon à rien de mari.

la Rose du crime

Moss Rose

Film d'épouvante de Gregory Ratoff, d'après le roman de Joseph Shearing, avec Peggy Cummins, Victor Mature, Ethel Barrymore, Vincent Price.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1947
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 22

Résumé
Grâce à plusieurs crimes, une petite girl de music-hall parvient à devenir châtelaine.

la Rose et la Flèche

Robin and Marian

Film d'aventures de Richard Lester, avec Sean Connery (Robin), Audrey Hepburn (Marian), Robert Shaw (le shérif).

Scénario : Jack Goldman
Photographie : David Watkin
Décor : Gil Parrondo, Michael Stringer
Musique : Michel Legrand
Montage : John Victor Smith
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1976
Technique : couleurs
Durée : 1 h 52

Résumé
Robin des Bois est de retour. La guerre et les aventures à la suite du roi Richard l'ont laissé sans illusions et plein de rhumatismes. Lady Marian a renoncé au monde. Seul leur vieil ennemi, le shérif de Nottingham, n'a pas désarmé…

Commentaire
Nouvelle version – décapante – du mythe, loin de l'héroïsme flamboyant du film de Curtiz. Le Robin qu'interprète magnifiquement Sean Connery n'a plus rien à voir avec le fringant redresseur de torts qu'incarnait Errol Flynn. C'est qu'en près de 40 ans le monde a changé, les illusions ont disparu et les héros sont fatigués : ils ne peuvent même plus coucher à la belle étoile. Belle réflexion – inattendue de la part d'un réalisateur qu'on a connu plus à l'aise dans la satire et la fantaisie – sur l'amour et la mort, sur la mort de l'amour et sur la fuite du temps.

Voir aussi Robin des Bois.

Roseland

Comédie dramatique de James Ivory, avec Geraldine Chaplin, Teresa Wright, Lou Jacobi, Don De Natale, Louise Kirkland.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1977
Technique : couleurs
Durée : 1 h 43
Film non distribué en France

Résumé
Génération après génération, la vie d'une salle de bal new-yorkaise, les solitudes et les amours qu'elle a abritées.

Roselyne et les lions

Film d'aventures de Jean-Jacques Beineix, avec Isabelle Pasco, Gérard Sandoz, Philippe Clévenot.

Pays : France
Date de sortie : 1989
Technique : couleurs
Durée : 2 h 09

Résumé
Deux jeunes gens abandonnent études et famille pour se consacrer au dressage des fauves. Après bien des difficultés, ils parviennent à monter un numéro révolutionnaire.

Rosemary's Baby

Rosemary's Baby

Drame fantastique de Roman Polanski, avec Mia Farrow (Rosemary Woodhouse), John Cassavetes (Guy Woodhouse), Ruth Gordon (Minnie Castevet), Sidney Blackmer (Roman Castevet), Maurice Evans (Hutch), Ralph Bellamy (docteur Saperstein), Angela Dorian (Terry), Charles Grodin (docteur Hill).

Scénario : Roman Polanski, d'après le roman d'Ira Levin
Photographie : William Fraker
Décor : Richard Sylbert
Musique : Krysztof Komeda
Montage : Sam O'Steen, Bob Wyman
Production : William Castle (Paramount)
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1968
Technique : couleurs
Durée : 2 h 17
Prix : Oscar (1968) de la meilleure actrice de second rôle (Ruth Gordon)

Résumé
Un jeune couple heureux : on se croirait à l'épilogue d'une comédie américaine. Mais le paysage ne tarde pas à s'assombrir. Rosemary et Guy s'installent dans une impressionnante maison du quartier new-yorkais de Manhattan. Vastes pièces nues, brique sombre, couloirs et réduits bizarres… L'angoisse commence à habiter la jeune mariée, Rosemary. Son mari, Guy, est un comédien sans travail. Des voisins charmants, le couple Castevet, viennent faire une visite de politesse. Leur sollicitude a quelque chose d'encombrant, voire d'étrange. Rosemary est perturbée. Elle a fait un cauchemar abominable. Elle est enceinte. Les voisins lui conseillent de consulter un médecin de leurs amis, Saperstein. L'univers mental de la jeune femme est atteint et bascule dans l'irrationnel. Elle croit percevoir des signes diaboliques dans ce qui lui arrive. Un ami, Hutch, l'avait prévenue : la maison où elle a emménagé est habitée par des esprits délétères. Hutch meurt. C'est curieux. La grossesse de Rosemary devient une longue souffrance. Elle se croit de plus en plus l'objet, voire l'enjeu, de forces occultes. Pourtant, son mari a enfin trouvé du travail, et l'avenir devrait s'annoncer sous de bons auspices. Quand Rosemary accouche, on lui dit que son bébé est mort-né. Elle s'aventure un soir dans l'appartement de ses voisins et y découvre, autour du berceau de son enfant, un groupe d'adorateurs de Satan au sein duquel elle reconnaît les Castevet et son mari. Elle s'approche du bébé et… l'accepte.

Commentaire

Le triomphe de la suggestion
C'est une perle du cinéma fantastique et l'un des meilleurs films de Roman Polanski. L'angoisse y est distillée très progressivement et d'une façon… diabolique. Au début, on s'étonne des craintes diffuses qu'éprouve la jeune femme. Elle entend des bruits, ouvre un placard : rien. Ce placard sans mystère va pourtant s'imposer à notre imagination comme un lieu étrange, menaçant. Les faits ordinaires s'accumulent, certains moins ordinaires que d'autres, mais tous vraisemblables. Il n'y a pas lieu de les interpréter. Nous pensons que Rosemary perd un peu son sang-froid (et la raison) à cause de son « état ». Et puis, nous doutons. La fin est une vraie surprise. Pour installer ce climat de tension et de peur, Polanski n'a recours à aucun « effet spécial ». C'est le triomphe de la suggestion. Un éclairage, un craquement de meuble imperceptible, un regard ambigu, un sourire suffisent à nous troubler. Le suspense va crescendo, en un spectaculaire tour de force.

   Il faut ajouter que cette histoire de diable n'est pas innocente. Bien qu'agnostique, Polanski aime jouer avec le surnaturel. Il l'utilise comme symbole de la malédiction des « damnés de la terre ». Ce film est une stupéfiante allégorie sur le Mal.