Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
L

Letter to Jane

Essai de Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Gorin.

Pays : France
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h

Résumé
Dans une longue lettre à Jane Fonda, l'une des interprètes de leur film précédent (Tout va bien), les auteurs expliquent les raisons du choix d'une photo accompagnant la brochure publicitaire. De fait, l'image de la comédienne, montrée en train d'interroger les habitants de Hanoi sur les bombardements américains, n'a – a priori – aucun lien avec le film.

la Lettre

The Letter

Drame de William Wyler, d'après la nouvelle de Somerset Maugham, avec Bette Davis, Herbert Marshall, James Stephenson, Frieda Inescort, Gale Sondergaard.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1940
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 37

Résumé
Pendant l'absence de son mari, une femme tue son amant à qui elle avait demandé de venir dans une lettre. Son avocat rachète celle-ci à l'épouse du défunt, parvient à faire acquitter la coupable, mais n'empêchera pas la veuve de se venger.

Autres versions réalisées par :

 
Jean de Limur et Monta Bell, avec Jeanne Eagels, O.P. Heggie, Reginald Owen, Herbert Marshall, Irene Browne.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1929
Durée : 1 650 m (environ 1 h)

 
Louis Mercanton, avec Marcelle Romée, Gabriel Gabrio, Paul Capellani, Hoang Thi The.
Pays : France
Date de sortie : 1930
Durée : environ 1 h 30

 
Dimitri Buchowetzki, intitulée Welb im Schungel, avec Charlotte Ander, Ernst Stahl-Nachbauer, Erich Ponto, Robert Thoeren.
Pays : Allemagne
Date de sortie : 1930
Durée : environ 1 h 30

 
Adelqui Millar, intitulée la Carta, avec Carmen Larrabeiti, Fernando Diaz de Mendoza, Luis Pena, Cecilio Rodriguez de la Vega.
Pays : Espagne
Date de sortie : 1930
Durée : environ 1 h 30

la Lettre

A Carta

Drame sentimental de Manoel de Oliveira, d'après la Princesse de Clèves, de Mme de Lafayette, avec Chiara Mastroianni, Pedro Abrunhosa, Antoine Chappey, Françoise Fabian, Leonor Silveira.

Pays : PortugalFranceEspagne
Date de sortie : 1999
Technique : couleurs
Durée : 1 h 47
Prix : Prix du jury, Cannes (1999)

Résumé
Après un chagrin d'amour, mademoiselle de Chartres a accepté d'épouser Jacques de Clèves bien qu'elle n'éprouve aucune passion pour lui. Mais l'amour va de nouveau faire irruption dans sa vie sous la forme du chanteur Pedro Abrunhosa, dont elle va tomber amoureuse. Une adaptation modernisée de la Princesse de Clèves.

Lettre de Sibérie

Documentaire de Chris Marker.

Pays : France
Date de sortie : 1958
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 02

Résumé
Alternance de vues fixes et de dessins animés sur la Sibérie. Aucun scénario ne sert de fil conducteur aux images.

la Lettre du Kremlin

The Kremlin Letter

Film d'espionnage de John Huston, avec Richard Boone (Ward), Bibi Andersson (Erika Boeck), Max von Sydow (Koslov), Patrick O'Neal (Rone), Orson Welles (Bresnavitch), George Sanders (la Sorcière), Ronald Radd (Potkin), Nigel Green (Janis la Pute), Barbara Parkins (la Vierge).

Scénario : John Huston, Gladys Hill, d'après le roman de Noel Behn
Photographie : Ted Scaife
Musique : Robert Drasnin
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 2 h 02

Résumé
Les services d'espionnage soviétiques et américains veulent s'approprier une lettre contenant des renseignements sur la force nucléaire chinoise. Un chef de service américain et son collaborateur s'introduisent à Moscou pour mener l'enquête. Il s'avère que la lettre est en possession des services secrets chinois. Les espions russes et américains règlent des comptes personnels et échangent leurs postes. Le tout finit atrocement.

Commentaire
Le film de Huston est un compte rendu impitoyable des méthodes des services secrets internationaux. Les espions y sont tous des crapules sanguinaires par fonction ou par goût, qui changent de camp selon les aléas de leur métier et qui n'ont de véritable patrie que celle de l'argent et de la puissance. Mais ces ordures ont un cœur et leur entraînement d'espion consiste essentiellement à ne s'attacher à personne. La violence du film tient autant à des scènes physiques qu'à des évocations parlées où les mots sont chargés par de remarquables acteurs d'un poids d'horreur presque insoutenable. L'implacable et sèche rigueur formelle que Huston impose à son film est peut-être à l'origine du semi-échec public et critique que le film rencontra à sa sortie, alors que cette œuvre froide et ironique est une des plus ambitieuses du cinéaste.

Lettre d'une inconnue

Letter From an Unknown Woman

Drame de Max Ophuls, avec Joan Fontaine (Liza Berndle), Louis Jourdan (Stefan Brand), Mady Christians (Mme Berndle), Marcel Journet (Johann Stauffer), John Good (le lieutenant Leopold von Kaltnegger), Carol Yorke (Marie), Art Smith (John, le domestique).

Scénario : Howard Koch, Max Ophuls, d'après la nouvelle de Stefan Zweig
Photographie : Frank [Franz] Planer
Décor : Russell A. Gausman, Ruby R. Levitt, Charles Baker
Musique :  Daniele Amfitheatrof
Montage : Ted J. Kent
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1948
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30

Résumé

Vienne, au début du XXe siècle. Stefan Brand reçoit la dernière lettre d'une femme qui l'a aimé et qui a construit, sans qu'il le sache, toute sa vie autour de cet amour : une brève idylle, lorsqu'il était pianiste à succès, d'où est né un enfant qu'il n'a jamais vu ; une seconde rencontre, une nuit, pour laquelle elle sacrifia son avenir et toutes ses chances de bonheur. Il ne l'a même pas reconnue. Et c'est sur son lit de mort qu'elle lui écrit cette lettre…

Commentaire

Fraîchement accueilli à sa sortie, Lettre d'une inconnue a été depuis reconnu comme un des plus beaux films (sinon le plus beau…) de Max Ophuls. Fidèle à l'esprit de la célèbre nouvelle de Zweig dont il s'inspire, le chef-d'œuvre d'Ophuls porte à son apogée les thèmes de prédilection du cinéaste : la fuite du temps, le déchirement des cœurs derrière l'apparence de la frivolité, l'illusion du bonheur face à la prescience de la mort. Les dialogues du film sont admirables, mais comme toujours, Ophuls en exprime plus encore avec ses mouvements de caméra : lentement, il vient cadrer, dans l'escalier, l'entrée de Liza chez Stefan, de la même façon qu'il avait montré celle d'une courtisane, au cours d'une précédente séquence, et tout est dit sur le « sentiment » du protagoniste vis-à-vis de l'héroïne. Le film avait été produit par John Houseman (Citizen Kane, Jules César) pour la maison de production de William Dozier, alors marié à Joan Fontaine (Rampart Prod.). Ni elle ni Louis Jourdan ne retrouveront par la suite de rôles aussi parfaits.