Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
N

Nettoyage à sec

Comédie dramatique d'Anne Fontaine, avec Miou-Miou, Charles Berling, Stanislas Merhar.

Pays : France
Date de sortie : 1997
Technique : couleurs
Durée : 1 h 37
Prix : Médaille d'or du meilleur scénario original, Venise (1993)

Résumé
Les affres d'un couple petit bourgeois saisi par la débauche : un danseur de boîte séduit tour à tour l'épouse et le mari. Une démonstration un peu lourde, sauvée par une interprétation juste et fine.

le Nettoyeur

Destry

Western de George Marshall, avec Audie Murphy, Mari Blanchard, Lyle Bettger, Lori Nelson.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1954
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Un jeune homme, en apparence inoffensif, débarrasse une petite ville du Far West de ses bandits. Remake presque scène pour scène de Femme ou démon.

Network (main basse sur la T.V.)

Network

Drame de Sidney Lumet, avec Faye Dunaway (Diana Christenson), William Holden (Max Schumacher), Peter Finch (Howard Beale), Robert Duvall (Frank Hackett), Wesley Addy (Nelson Chaney), Ned Beatty (Arthur Jensen).

Scénario : Paddy Chayefsky
Photographie : Owen Roizman
Décor : Phil Rosenberg
Musique : Elliot Lawrence
Montage : Alan Heim
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1976
Technique : couleurs
Durée : 2 h 02

Résumé
Le présentateur-vedette d'U.B.S.-TV, Howard Beale, licencié pour impopularité, dénonce ses employeurs dans une harangue enflammée et déclare son intention de se suicider devant les caméras. Sa cote remonte en flèche, et la responsable des feuilletons, Diana Christenson, après avoir évincé le directeur de l'information, Max Schumacher, confie à Beale l'animation d'une émission défouloir, exploitant les rancœurs et les frustrations des téléspectateurs. Le « prophète fou » devient bientôt la figure la plus populaire du petit écran.

Commentaire
Comme Max Schumacher et Howard Beale, Sidney Lumet et Paddy Chayefsky ont vécu l'« âge d'or » du direct, et assisté à la mercantilisation de la télévision américaine, à l'emprise croissante des conglomérats sur le petit écran, au développement de l'information-spectacle. Network est leur réponse à ces phénomènes : un film aux outrances calculées, mêlant brillamment polémique et nostalgie, réalisme et envolées lyriques, politique-fiction et faits divers.

Neuf Jours d'une année

Devjat' dnej odnogo goda

Drame de Mikhaïl Romm, avec Alekseï Batalov (Mitia Goussev), Innokenti Smoktounovski (Ilya Koulikov), Tatiana Lavrova (Liolia), Nikolai Plotnikov (Sintsov).

Scénario : Daniil Khrabrovitski, Mikhaïl Romm
Photographie : Guerman Lavrov
Décor : Gueorgui Kolganov
Musique : Djon Ter-Tatevosian
Pays : U.R.S.S. (Russie)
Date de sortie : 1962
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 51
Prix : Grand Prix, Karlovy-Vary (1962)

Résumé
Parce qu'il a été irradié au cours d'une expérience de laboratoire, Goussev, physicien atomiste, hésite à épouser sa fiancée Liolia, courtisée par son collègue Koulikov. Après leur mariage, la jeune femme réalise que la vie conjugale est difficile avec un homme tout entier voué à son travail. Irradié à nouveau, Goussev semble perdu : une audacieuse opération le sauvera-t-elle ?

Commentaire
La fin du film laisse l'interrogation en suspens, ce qui traduit l'inquiétude que Romm entend exprimer en traitant ce thème d'actualité, mais relativement tabou, qui lui permet d'aborder les problèmes éthiques posés aux chercheurs scientifiques par rapport au progrès de l'humanité. Esthétiquement, le film est d'une grande et belle rigueur plastique soulignée par le noir et blanc d'images très travaillées.

Neuf Mois

Kilenc honap

Drame psychologique de Márta Mészáros, avec Lili Monori, Jan Nowicki, Djoko Rosić.

Pays : Hongrie
Date de sortie : 1976
Technique : couleurs
Durée : 1 h 33

Résumé
Une ouvrière a une liaison avec son contremaître. Jaloux des bons rapports qu'elle continue d'entretenir avec son ancien mari, il la renvoie et la rejette lorsqu'elle lui apprend qu'elle est enceinte.

Neuf Semaines et demie

Nine and a Half Weeks

Comédie dramatique d'Adrian Lyne, avec Mickey Rourke, Kim Basinger, Margaret Whitton.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1985
Technique : couleurs
Durée : 1 h 55

Résumé
Séparée de son mari, l'employée d'une galerie de peinture de New York découvre le plaisir dans les bras d'un pervers. Cela n'aura qu'un temps.

Né un 4 juillet

Born on the Fourth of July

Drame d'Oliver Stone, d'après l'autobiographie de Ron Kovic, avec Tom Cruise, Raymond J. Barry, Caroline Kava, Willem Dafoe.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1989
Technique : couleurs
Durée : 2 h 25

Résumé
Le héros de ce film n'est pas vraiment un héros de guerre. Il s'est engagé dans les Marines la fleur au fusil, a connu l'enfer du Viêt Nam, a même tué involontairement un soldat américain, est revenu handicapé, aigri, désespéré, a retrouvé goût à la vie en militant dans le pacifisme. Excellente réalisation sanctionnée par un Oscar (que méritait également Tom Cruise, étonnant).

le Neuvième Cercle

Deveti krug

Drame de France Štiglić, avec Dušica Žegarac (Ruth), Boris Dvornik (Ivo), Desanka Lončar, Dragan Milivojević, Ervina Dragman, Branko Tatić.

Scénario : Zora Dirnbach
Photographie : Ivan Marinček
Décor : Želimir Zagotta
Musique : Branimir Sakač
Montage : Liva Braniš
Pays : Yougoslavie
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 48
Film non distribué en France

Résumé
Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que les vagues de déportations de juifs s'intensifient, le vieux Vojnović décide, pour la protéger, de marier à son fils Ivo une jeune fille juive, Ruth, réfugiée chez lui et dont les parents ont été arrêtés. Bien que cette union ne soit qu'un mariage blanc, l'amour naît peu à peu entre les deux jeunes gens. Ruth apprend par hasard la mort de son père et est arrêtée peu après par des Oustachis, collaborateurs des nazis. Ivo décide alors de la retrouver, même s'il lui faut aller jusqu'au « neuvième cercle » de l'enfer, le camp de concentration où il réussit à retrouver celle qu'il aime. Tous deux tentent de s'enfuir, mais ils mourront, enlacés, sur la clôture électrifiée.

Commentaire
Profondément marquée par les persécutions nazies, la Yougoslavie donne là une des œuvres importantes de son nouveau cinéma, belle et aux intentions des plus nobles. Il s'agit essentiellement, après la description précise d'une famille bourgeoise et aryenne, du portrait d'un garçon qui prend peu à peu conscience de sa dignité d'homme, au moment même où il découvre la vie et l'amour. Un film profondément humain et pacifiste, nommé pour l'Oscar du meilleur film étranger 1960.