Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
L

le Larron

Il ladrone

Comédie de Pasquale Festa Campanile, avec Enrico Montesano, Edwige Fenech, Bernadette Lafont.

Pays : Italie et France
Date de sortie : 1981
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
L'histoire d'un larron, hâbleur et bon vivant, qui écume la Palestine, alors que Jésus vit la fin de son ministère. Ils se retrouveront… pour le dernier acte, chacun sur une croix.

Larry Flynt

The People Vs. Larry Flynt

Comédie dramatique de Miloš Forman, avec Woody Harrelson, Courtney Love, Edward Norton.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1996
Technique : couleurs
Durée : 2 h 10
Prix : Ours d'or, Berlin (1997)

Résumé
Gérant d'un club de strip-tease, Larry Flynt conquit la notoriété, au prix de quelques démêlés avec la justice, en fondant Hustler, revue pornographique qui lui apporta la fortune. Milos Forman se donne beaucoup de mal pour faire de ce personnage assez sordide, mû essentiellement par l'appât du gain, un héraut de la liberté d'expression et la victime d'un système qui, selon lui, préfère l'obscénité de la guerre à l'obscénité tout court.

Larry le dingue et Mary la garce

Dirty Mary, Crazy Larry

Film d'aventures de John Hough, d'après le roman de Richard Unekis The Chase, avec Peter Fonda, Susan George, Adam Roarke.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1974
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Deux garçons commettent un hold-up fructueux et s'enfuient à bord d'une puissante voiture, avec une jeune fille, Mary. Mais en franchissant un passage à niveau non gardé…

La Seconda Volta

La seconda volta

Comédie dramatique de Mimmo Calopresti, avec Nanni Moretti, Valeria Bruni-Tedeschi, Valeria Milillo, Roberto de Francesco.

Pays : Italie
Date de sortie : 1996
Technique : couleurs
Durée : 1 h 20

Résumé
Albert Savejo, professeur d'université, rencontre par hasard Lisa Venturi, jeune terroriste qui a tenté de l'assassiner douze ans plus tôt. Un face-à-face ambigu et vraisemblable.

La Seine a rencontré Paris

Documentaire de Joris Ivens.

Pays : France
Date de sortie : 1957
Technique : noir et blanc
Durée : 32 min

Résumé
Un tableau du Paris de 1957 à travers les couples d'amoureux, les vieillards solitaires, les paresseux et les travailleurs le long des berges de la Seine.

La Signora di tutti

La signora di tutti

Drame de Max Ophuls, avec Isa Miranda.

Pays : Italie
Date de sortie : 1934
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 38

Résumé
Une star de cinéma, qui a tenté de se suicider, revit en pensée son ascension mouvementée marquée de drames et de scandales, tandis que l'on s'efforce de la ranimer.

L'assassin a de l'humour

The Ringer

Film policier de Guy Hamilton, d'après le roman et la pièce d'Edgar Wallace, avec Herbert Lom, Mai Zetterling, sir Donald Wolfit, William Hartnell.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1952
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 18

Résumé
Un dangereux assassin se venge d'un avocat marron responsable de la mort de sa sœur. Un humour typiquement anglais.

L'assassin est-il coupable ?

Warning Shot

Film policier de Buzz Kulik, avec David Janssen, Lillian Gish, Keenan Wynn, Eleanor Parker, George Sanders, Walter Pidgeon, Stefanie Powers, Joan Collins.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1966
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
À la recherche d'un sadique, un policier tire sur un homme qui braquait un pistolet sur lui. Mais l'arme ne peut être retrouvée et le policier est accusé de meurtre. Il mène alors sa propre enquête. Un « polar » bien fait dont la principale caractéristique est de faire apparaître une « vedette invitée » à chaque séquence.

L'assassin habite au 21

Film policier d'Henri-Georges Clouzot, avec Pierre Fresnay (Wens), Suzy Delair (Mila Malou), Pierre Larquey (Colin), Noël Roquevert (Linz), Jean Tissier (Lalah Poor).

Scénario : Henri-Georges Clouzot, Stanislas-André Steeman, d'après son roman
Photographie : Armand Thirard
Musique : Maurice Yvain
Pays : France
Date de sortie : 1942
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 24

Résumé
Déguisé en pasteur, le commissaire Wens, chargé d'enquêter sur une série de meurtres signés par une carte de visite au nom de « Monsieur Durand », s'installe à la Pension des Mimosas, où un indice a été découvert. Sa maîtresse Mila Malou vient également y loger. Bientôt, Wens soupçonne trois hommes : le militaire en retraite Linz, l'artisan fabricant de jouets Colin et le fakir de music-hall Lalah Poor. Il les fait arrêter l'un après l'autre, mais les crimes continuent. Pourtant, la solution est très simple !

Commentaire
C'est le premier film réalisé par Clouzot. On y retrouve le personnage de Wens apparu dans le Dernier des six de Georges Lacombe, dont il avait signé le scénario et les dialogues. Une énigme policière aussi classique qu'astucieuse, une atmosphère feutrée de pension de famille, de savoureux numéros de comédiens – le trio Larquey-Roquevert-Tissier – et l'humour caustique des dialogues (ah, le percutant ping-pong verbal entre Fresnay et Suzy Delair !) en font un des chefs-d'œuvre du cinéma français de l'Occupation.

Lassie perd et gagne

The Sun Comes Up

Film d'aventures de Richard Thorpe, d'après le roman de Marjorie Kinnan Rawlings, avec Jeanette MacDonald, Lloyd Nolan, Claude Jarman Jr., Lewis Stone.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1948
Technique : couleurs
Durée : 1 h 33

Résumé
Une jeune veuve en mal d'affection s'attache à un jeune garçon et à son chien.

Voir aussi le Courage de Lassie, la Fidèle Lassie, le Fils de Lassie, le Maître de Lassie.

La Storia

La storia

Drame de Luigi Comencini, d'après le roman d'Elsa Morante, avec Claudia Cardinale, Lambert Wilson.

Pays : Italie et France
Date de sortie : 1987
Technique : couleurs
Durée : 2 h 35

Résumé
L'institutrice Ida a été violée pendant la guerre par un soldat allemand venu occuper Rome. Son fils Nino est un militant enthousiaste des jeunesses fascistes. Excellente description d'une ville éprouvée à la fois par le fascisme et la guerre.

La Strada

La Strada

Drame de Federico Fellini, avec Giulietta Masina (Gelsomina), Anthony Quinn (Zampano), Richard Basehart (le fou), Aldo Silvani (Giraffa),Marcella Rovere (la veuve).

Scénario : Federico Fellini, Ennio Flaiano, Tullio Pinelli
Photographie : Otello Martelli
Décor : Mario Ravasco
Musique : Nino Rota
Montage : Leo Cattozzo
Production : Dino De Laurentiis, Carlo Ponti
Pays : Italie
Date de sortie : 1954
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 47
Prix : Oscar du meilleur film étranger (1956)

Résumé

Zampano est un colosse de foire qui gagne sa vie en sillonnant l'Italie avec deux numéros assez minables : une démonstration de force physique (briseur de chaînes) et un numéro comique bas de gamme. Il a besoin d'une assistante. Il achète Gelsomina, une créature bizarre, pauvre en esprit, mais complaisante et généreuse. Lumineuse. Un autre forain vient perturber le couple. Il est surnommé le « fou » et fait, sans se prendre au sérieux, de grands discours philosophiques d'inspiration chrétienne en même temps que des farces de galopin. C'est un marginal, un artiste, un poète. Il nargue Zampano, se gausse de sa lourdeur. Il entreprend Gelsomina, lui parle des cailloux et des étoiles, lui donne des conseils de bon sens. Elle les suit. Elle suit aussi son rustaud de compagnon qui ne la ménage pas. Un jour, sur la route, Zampano agresse le « fou » qui meurt. Gelsomina est inconsolable et sa raison fragile chavire. Zampano l'abandonne. Des années plus tard, il apprend qu'elle est morte. Il pleure.

Commentaire

Des phantasmes délibérément baroques

La Strada est l'un des films les plus insolites de l'histoire du cinéma. Il est arrivé à point nommé sur les écrans pour donner un nouvel élan à l'expression poétique. C'était au moment où le cinéma italien, grâce à des hommes comme Roberto Rossellini, Vittorio De Sica et le scénariste Cesare Zavattini, avait étonné le monde entier avec des œuvres dites « néoréalistes » qui se distinguaient par leur absence de sophistication formelle, par les sujets volontiers sociaux et moraux qu'elles abordaient, par une dramaturgie fondée sur la représentation de l'instant (la vie en train de se faire, le récit de la vie de gens à qui il n'arrive rien, etc.). Ce parti pris de sobriété était une réaction contre le caractère artificiel du cinéma traditionnel, en gros du cinéma hollywoodien. Fellini, comme pratiquement tous ses collègues scénaristes et metteurs en scène, était étiqueté « néoréaliste ». Or, La Strada et ses deux films précédents – et tous ses films suivants – sont tout sauf sobres et ne se prétendent nullement documentaires. Ils expriment une individualité forte, un monde intérieur exubérant, des phantasmes qui prennent des formes délibérément baroques. La Strada a étonné et séduit le monde entier à cause de son originalité d'une part (on n'avait rien vu de comparable auparavant), de sa beauté plastique, mais aussi de ses thèmes fortement inspirés du christianisme. Ces différents éléments, assortis d'autres richesses et de l'apport capital de l'actrice Giulietta Masina, femme et muse du cinéaste, ont fait crier au chef-d'œuvre. Les intellectuels, interloqués, ont applaudi, le public populaire, fasciné, a pleuré. Le succès s'est révélé international. Il est au départ de la gloire de Fellini. Aujourd'hui, il se trouve des voix pour prétendre que La Strada est une œuvre surestimée, racoleuse, « facile ». Ces voix s'époumonent en vain contre l'évidence de sa beauté.