Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
R

la Rançon de la peur

The Plunderers

Western de Joseph Pevney, avec Jeff Chandler, Dolores Hart, Marsha Hunt.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 34

Résumé
Enhardis par la veulerie des habitants et la faiblesse du shérif, quatre voyous mettent en coupe réglée une petite ville du Texas, avant d'être éliminés par un ancien officier manchot mais fin tireur qui épargnera le plus jeune.

la Rançon du bonheur

Intermezzo

Mélodrame de Gregory Ratoff, avec Leslie Howard, Ingrid Bergman, John Halliday, Edna Best, Cecil Kellaway.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1939
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 09

Résumé
Un violoniste abandonne sa femme pour la jeune professeur de piano de sa fillette. Le souvenir de celle-ci le ramènera à son foyer.

la Rancune

Der Besuch

Drame de Bernhard Wicki, d'après la pièce de Friedrich Dürrenmatt la Visite de la vieille dame, avec Ingrid Bergman, Anthony Quinn, Irina Demick, Paolo Stoppa, Valentina Cortese.

Pays : R.F.A., France et Italie
Date de sortie : 1964
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 40

Résumé
De retour dans son village natal, une vieille femme devenue milliardaire réclame la tête de son ami d'enfance, qui l'a jadis déshonorée. Alléchés par l'argent, les villageois sont prêts à exécuter son souhait, mais elle se vengera de façon pire encore.

Randonnée pour un tueur

Shoot to Kill'
ou Deadly Pursuit

Film policier de Roger Spottiswoode, avec Sidney Poitier, Tom Berenger, Kirstie Alley, Clancy Brown.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1988
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Un gangster psychopathe s'étant enfui dans les montagnes, un agent du F.B.I. se lance à sa poursuite en compagnie d'un guide dont la fiancée a été prise en otage.

les Randonneurs

Comédie de Philippe Harel, avec Benoît Poelvoorde, Karin Viard, Géraldine Pailhas, Vincent Elbaz, Philippe Harel.

Pays : France
Date de sortie : 1997
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
Un scénario sans aspérités, des dialogues sans éclat, des personnages ordinaires, des situations banales… et au bout du compte, grâce au talent du metteur en scène et des acteurs, un joli petit film où l'on se divertit agréablement avec ces trois garçons et ces deux filles en randonnée en Corse.

Rangoon

Beyond Rangoon

Drame de John Boorman, avec Patricia Arquette, Frances McDormand, Spalding Gray, U Aung Ko.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1995
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
Prostrée après l'assassinat de son mari et de son fils, Laura Bowman redécouvre peu à peu qu'elle est encore capable d'apporter son aide aux autres. La double histoire entrelacée d'un pays opprimé (la Birmanie d'aujourd'hui) et d'une femme retrouvée.

le Rapace

Film d'aventures de José Giovanni, d'après le roman de John Carrick, avec Lino Ventura, Rosa Furman, Aurora Clavel.

Pays : France
Date de sortie : 1968
Technique : couleurs
Durée : 1 h 55

Résumé
Le « Rital » est engagé pour assassiner le Président. On est à Vera Cruz en 1938. Action et réflexion sur la valeur de l'amitié.

les Rapaces

Greed

Drame naturaliste d'Erich von Stroheim, avec Gibson Gowland (Mc Teague), ZaSu Pitts (Trina), Jean Hersholt (Marcus Schooler), Chester Conklin (Mr Sieppe), Sylvia Ashton (Mrs. Sieppe).

Scénario : Erich von Stroheim, d'après le roman de Frank Norris Mc Teague
Photographie : Ben Reynolds, William Daniels, E.B. Shoedsack
Décor : Richard Day, E. von Stroheim, Cedric Gibbons
Montage : June Mathis (3e version), E. von Stroheim (2e version), J.W. Farnham (version complète)
Production : Irving Thalberg (M.G.M.)
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1925 (1923)
Durée : 14 300 m (environ 8 h 50 [1re version]), puis 3 100 m (environ 2 h [version actuelle])

Résumé

Mc Teague, jeune colosse blond et sentimental, travaille dans une mine d'or et vit misérablement avec sa mère. L'ambition le pousse à suivre un dentiste ambulant avec qui il apprend les rudiments du métier. Il s'installe un an plus tard à San Francisco et s'éprend d'une patiente, Trina, fille d'émigrés juifs allemands et cousine de Marcus Schooler, voisin de palier de Mc Teague, qui s'est lié d'amitié avec lui. Marcus courtise sa cousine, mais, par fanfaronnade, s'efface devant Mc Teague qui épouse Trina. Celle-ci gagne 5 000 dollars à la loterie, et Marcus en éprouve un vif ressentiment qui va se transformer en jalousie haineuse. Traumatisée par une nuit de noces aussi brutale que maladroite, Trina transfère ses désirs en passion maladive pour l'or qu'elle a gagné. Les années passent. Mc Teague, qui n'a pas de diplôme, est dénoncé par Marcus. Réduit au chômage, il devient alcoolique tandis que l'avarice de Trina s'exacerbe. Un soir de Noël, Mc Teague la tue et s'enfuit avec son magot. Marcus se lance à sa poursuite. Ils se retrouvent dans la vallée de la Mort et s'affrontent sous un soleil de plomb. Ils mourront enchaînés l'un à l'autre par une paire de menottes.

Commentaire

Un cauchemar naturaliste

Chef-d'œuvre incontesté du cinéma muet américain, les Rapaces est un film monstrueux à plusieurs titres. C'est d'abord le premier exemple d'un conflit violent entre le système de production qui se met en place à Hollywood et la volonté d'un créateur génial et mégalomane. Lorsque Stroheim adapte Mc Teague de Frank Norris pour la M.G.M., il entend pousser jusqu'aux limites extrêmes ses conceptions du réalisme cinématographique : il exige de tourner en décor naturel, dans les rues de San Francisco, dans un appartement où s'est déroulé un véritable meurtre, dans le désert inhumain de la vallée de la Mort. Il veut être fidèle au récit de Norris et son premier montage dure plus de huit heures. Louis B. Mayer et Irving Thalberg, devenus les patrons de la M.G.M., lui imposent une version distribuable en salles de 10 bobines sur les 40 initiales.Tel qu'il est aujourd'hui, les Rapaces est un sommet du réalisme cinématographique et un extraordinaire document sur la fascination de l'or et le déterminisme social. L'originalité comme la force du style de Stroheim est de combiner une description réaliste d'un milieu de plus en plus sordide avec une perception hallucinée de cette même réalité. Il n'hésite pas à recourir à des surimpressions symboliques ; des mains décharnées raclant l'or, des bras semblables à des serpents caressant des bijoux fabuleux font rimer le naturalisme des gestes de Trina et sa déchéance physique : sa main gantée qui écrase une éponge, ses larmes qui tombent sur l'ardoise… Ce cauchemar naturaliste trouve son point d'orgue lors du spectaculaire épilogue aux images surexposées, écrasées sous un soleil qui transforme l'or en plomb, scellant à jamais sur le sol craquelé de la vallée de la Mort les destins unis de Mc Teague et Marcus.