Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Will Penny le solitaire

Will Penny

Western de Tom Gries, avec Charlton Heston, Joan Hackett, Donald Pleasence.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1967
Technique : couleurs
Durée : 1 h 50

Résumé
Will Penny est un cow-boy vraiment solitaire qui ne s'arrête que pour éliminer les rôdeurs des régions où il passe. Dans son premier film, Gries a mis l'accent sur le réalisme de la vie quotidienne au rythme des saisons.

Winchester 73

Winchester 73

Western d'Anthony Mann, avec James Stewart (Lin McAdam), Shelley Winters (Lola Manners), Dan Duryea (Waco), Jacques Marin (Dutch Henry), Millard Mitchell, Charles Drake, John McIntire, Rock Hudson.

Scénario : Borden Chase, Robert L. Richard, d'après le récit de Stuart N. Lake Big Gun
Photographie : William Daniels
Décor : Nathan Juran, Bernard Herzbrun
Musique : Joseph Gershenson
Montage : Edward Curtiss
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1950
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 32

Résumé
Arrivant à Dodge City, Lin McAdam retrouve son frère Dutch Henry recherché pour le meurtre de leur père adoptif. Lors d'un concours de tir, Lin gagne une superbe Winchester que Dutch s'empresse de lui voler avant de s'enfuir. Lin se lance à sa poursuite et suit la trace de l'arme à travers ses propriétaires successifs. Il retrouve finalement Dutch et l'affronte dans un combat singulier…

Commentaire
Initialement prévu pour Fritz Lang, ce film marque la rencontre de Mann avec son acteur fétiche, James Stewart. Sa parfaite construction dramatique autour de la Winchester 73, une violence exacerbée et une remarquable utilisation du paysage naturel (en particulier les roches du duel final) en font la première réussite du cinéaste dans le genre dont il sera l'un des maîtres.

Winslow contre le roi

The Winslow Boy

Comédie dramatique d'Anthony Asquith, avec Robert Donat, Margaret Leighton, Cedric Hardwicke.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1948
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 57

Résumé
Son fils ayant été renvoyé du Royal Naval College, un employé de banque en retraite intente un procès au roi d'Angleterre ! Un sujet typiquement britannique.

Winstanley

Winstanley

Film historique de Kevin Brownlow et Andrew Mollo, avec Miles Halliwell (Winstanley), Jerome Willis (lord general Fairfax), David Bramley (pasteur Platt), Terry Higgins (Tom Haydon), Phil Oliver (Will Everard), Alison Halliwell (Mrs. Platt).

Scénario : K. Brownlow, A. Mollo, d'après le roman de David Caute Comrade Jacob
Photographie : Ernest Vincze
Décor : A. Mollo
Musique : Prokofiev
Montage : Sarah Ellis
Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1975
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 35

Résumé
Après la révolution et la victoire de Cromwell se développe en Angleterre un désir d'égalité sociale. Winstanley – ancien marchand devenu vacher – lance « l'Opération Bêche », c'est-à-dire l'occupation des terrains communaux. Avec des paysans pauvres, il fonde, le 1er avril 1649, à Saint George's Hill, dans le Surrey, la première communauté de Diggers (hommes à la bêche) et y prêche une sorte de socialisme chrétien. Le pasteur Platt – presbytérien et propriétaire – interdit à ses ouailles d'en faire partie sous peine de péché mortel. Les paysans pauvres et les soldats démobilisés affluent à Saint George's Hill. Au nom de la Bible, avec la complicité des villageois et le concours de l'armée de Cromwell, le pasteur Platt détruit les cultures et les installations des Diggers.

Commentaire
Volontairement tourné en noir et blanc, ce film est un modèle de reconstitution historique. Tout y sonne juste : les décors, les costumes, jusqu'aux différents accents anglais. Sa force visuelle rappelle la beauté plastique du cinéma muet de Dreyer et de Stiller dont Kevin Brownlow et Andrew Mollo se disent imprégnés. Une mise en scène rigoureuse restitue la complexité de la guerre civile et le sens politique de l'écrasement des pionniers de Saint George's Hill.

Winterset

Winterset

Mélodrame d'Alfred Santell, d'après la pièce de Maxwell Anderson, avec Burgess Meredith, Eduardo Ciannelli, Margo, Paul Guilfoyle, John Carradine, Edward Ellis, Micha Auer.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1936
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 18

Résumé
Dans les bas-fonds de New York, un vagabond n'a de cesse que de venger la mort de son père. Un drame plein de poésie.

Withnail et moi

Withnail and I

Comédie dramatique de Bruce Robinson, avec Richard E. Grant, Paul McGann.

Pays : Grande-Bretagne
Date de sortie : 1988
Technique : couleurs
Durée : 1 h 40

Résumé
À la fin des années 1960, deux amis comédiens au chômage se réfugient dans un cottage. Ils vivent ainsi un temps dans un monde artificiel et doux-amer. Cette étude de mœurs percutante est la première réalisation du scénariste de la Déchirure.

Witness (Témoin sous surveillance)

Witness

Film policier de Peter Weir, avec Harrison Ford (John Book), Kelly McGillis (Rachel Lapp), Josef Sommer (Paul Schaeffer), Lukas Haas (le jeune garçon), Jane Rubes, Alexander Godunov.

Scénario : Earl W. Wallace, William Kelley, Pamela Wallace
Photographie : John Seale
Décor : Stan Jolley
Musique : Maurice Jarre
Montage : Thom Noble
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1984
Technique : couleurs
Durée : 1 h 57

Résumé
Témoin d'un règlement de comptes, un jeune garçon doit être placé sous la protection d'un policier et caché avec lui loin de la ville, en attendant que les tueurs lancés à sa recherche soient éliminés. Ceux-ci retrouveront sa trace dans la communauté anabaptiste des Amish où ils ont trouvé refuge et où le policier, qui partage les travaux et les jours de ces hôtes d'un autre âge et d'une autre moralité, nouera une idylle sans lendemain avec une jeune veuve.

Commentaire
Witness est un thriller original et traditionnel tout à la fois. Traditionnel dans la mesure où d'autres films noirs ont mis en scène des personnages de policiers ou de truands trouvant momentanément un havre de paix à la campagne, dans un mode de vie régénérateur, avant d'être rejoints par leur passé et repris par la violence et la corruption de la ville ; original par la description de cette communauté anabaptiste rurale et agraire, qui a refusé le progrès technique et l'évolution des mœurs qui en a découlé. C'est ce cadre qui confère au film une plastique et un tempo particulièrement attachants et une ironie surprenante, au fur et à mesure que la « pureté » des Amish se dégrade, comme toutes les utopies, en hypocrisie et duplicité au contact de la réalité et de l'urgence.