Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
C

la Chronique de Grieshuus

Zur Chronik von Grieshuus

Drame d'Arthur von Gerlach, d'après une nouvelle de Thoodor Storm, avec Arthur Kraussneck, Paul Hartmann, Rudolf Forster, Lil Dagover, Rudolf Rittner.

Pays : Allemagne
Date de sortie : 1925
Technique : noir et blanc
Durée : 2 966 m (environ 1 h 50)

Résumé
À la mort de leur père, les deux fils d'un vieux châtelain se disputent l'héritage, au point que l'un tue l'autre en duel. Le criminel s'enfuit et reviendra des années plus tard pour retrouver le fils qu'il a eu avec une servante.

Chronique de l'année prochaine

Wakai'i al'am al moukbil

Drame psychologique de Samir Zikra, avec Najah Safkouni, Naïla Al-Atrache, Hala Al-Faïsal.

Pays : Syrie
Date de sortie : 1986
Technique : couleurs
Durée : 2 h

Résumé
Ayant découvert la richesse de la musique classique, un jeune homme étudie la composition pour mieux transcrire sa propre culture. Il se heurtera à une bureaucratie incapable de le suivre dans sa quête.

Chronique des années de braise

Chronique des années de braise

Drame historique de Mohamed Lakhdar Hamina, avec Jorgo Voyagis (Ahmed), Mohamed Lakhdar Hamina (Miloud), Larbi Zekkal (Smaïl), Cheikh Noureddine (Si Larbi), Hassan Hassani (Si Mohammed).

Scénario : Mohamed Lakhdar Hamina
Photographie : Marcello Gatti
Musique : Philippe Arthuys
Pays : Algérie
Date de sortie : 1975
Technique : couleurs
Durée : 2 h 35
Prix : Palme d'or, Cannes (1975)

Résumé

Ahmed, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, quitte son village pour gagner la grande ville : il y fait la connaissance de Miloud, figure étrange de fou prophétique, et l'expérience de la misère et de l'aliénation. Emporté ensuite dans les tourmentes de la guerre de libération nationale, exacerbées par la brutalité crispée des colons français, Ahmed qui a perdu toute sa famille à l'exception d'un seul fils, Smaïl, finit par mourir dans une embuscade tendue par les soldats. Mais il meurt avec une certitude au cœur : le sol natal sera libéré par Smaïl et ses amis, l'indépendance est au bout du fusil, les aubes prochaines seront radieuses.

Commentaire

Le réalisateur a signé là une grande œuvre lyrique, parfaitement maîtrisée, où l'on retiendra le souffle immense de la générosité plutôt qu'une idéologie qui peut paraître trop confiante, avec le recul de l'histoire récente.

Chronique des événements amoureux

Kronyka wypadkow milosnyth

Comédie dramatique d'Andrzej Wajda, avec Paulina Mlynarska, Piotr Wawrzynczack.

Pays : Pologne
Date de sortie : 1986
Technique : couleurs
Durée : 2 h 05

Résumé
Une petite ville de Pologne, au printemps 1939. L'amour de deux collégiens est contrarié par les réticences de la pieuse et jalouse famille de la jeune fille. Ils décident de s'aimer pour la première fois avant de se donner la mort ensemble.

Chronique des pauvres amants

Cronache di poveri amanti

Chronique de Carlo Lizzani, avec Anna Maria Ferrero (Gesuina), Antonella Lualdi (Milena), Marcello Mastroianni (Ugo), Giuliano Montaldo (Alfredo), Cosetta Greco (Elisa).

Scénario : Sergio Amidei, Giuseppe Dagnino, Carlo Lizzani, Massimo Mida, d'après le roman de Vasco Pratolini
Photographie : Gianni Di Venanzo
Décor : Pek G. Avolio
Musique : Mario Zafred
Montage : Enzo Alfonzi
Pays : Italie
Date de sortie : 1954
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 49
Prix : Prix international, Cannes (1954)

Résumé
Florence, 1925. Dans une ruelle populaire vit un échantillonnage typique de gens ordinaires qui aiment, se disputent, souffrent, et subissent le début de la dictature fasciste, la surveillance assidue des « Chemises noires », les premières délations, les petites lâchetés, l'assassinat.

Commentaire
L'intrigue romanesque, un peu confuse, importe moins ici que la description néoréaliste d'une microsociété touchée par la peste du fascisme. Les rapports humains sont faussés, la suspicion pèse sur l'amitié, l'amour, la jeunesse. Rien ne peut plus se vivre comme avant à l'ombre du Duce.

Chronique d'un amour

Cronaca di un amore

Drame psychologique de Michelangelo Antonioni, avec Lucia Bosè (Paola), Massimo Girotti (Guido), Ferdinando Sarmi (Fontana), Gino Rosi, Marika Rowsky.

Scénario : Michelangelo Antonioni, Daniele D'Anza, Silvio Giovaninetti, Francesco Maselli, Piero Tellini
Photographie : Enzo Serafin
Décor : Piero Filipone
Musique : Giovanni Fusco
Pays : Italie
Date de sortie : 1950
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 37

Résumé
Un riche industriel milanais charge un détective privé d'enquêter sur le passé de sa femme, Paola. Le détective se rend à Ferrare où la jeune femme avait vécu avec un certain Guido. Celui-ci, alerté de ces recherches, part pour Milan prévenir Paola.

Commentaire
Dans ce premier film, fondé sur une intrigue banale et conventionnelle, Antonioni met déjà en place tous les thèmes fondamentaux de son œuvre. Comme dans l'Avventura, le couple est victime de l'incommunicabilité et ne sait démêler le vrai du faux. Le film joue aussi sur le passage du présent au passé, sur le souvenir. Héritier du néoréalisme par le thème choisi : une étude de mœurs, un mélodrame réaliste, un portrait social et psychologique d'une femme, Antonioni crée un style personnel fait de rigueur et de dépouillement. Le « cinéaste de la femme » est aussi un cinéaste de la ville et de l'espace, et son Milan n'a rien à voir avec celui de Luchino Visconti dans Rocco et ses frères.

Chronique d'une mort annoncée

Cronaca di una morte annunciata

Drame de Francesco Rosi, d'après le roman de Gabriel García Marquez, avec Rupert Everett, Ornella Muti, Anthony Delon.

Pays : Italie et France
Date de sortie : 1986
Technique : couleurs
Durée : 1 h 48

Résumé
Le meurtre de Santiago par les frères de la belle Angela. Vendetta et complicité muette du village : la description d'une société matriarcale et conservatrice, et un jeu subtil entre présent et passé.

Chronique d'un été

Documentaire de Jean Rouch et Edgar Morin.

Photographie : Michel Brault, Raoul Coutard
Son : Guy Rophe
Pays : France
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 30

Résumé
En été de l'année 1960, Jean Rouch et Edgar Morin parcourent les rues de Paris en posant une seule question : « Êtes-vous heureux ? » Marceline, une ancienne déportée, Mary Lou, dactylo, Landry, étudiant noir, Angelo, ouvrier chez Renault, Jean-Pierre, étudiant en philo, etc., acceptent de répondre.

Commentaire
Née d'une idée d'Edgar Morin, sociologue, Chronique d'un été a fait couler beaucoup d'encre. En effet, Jean Rouch applique alors sa méthode du « cinéma vérité » non seulement en Afrique (Moi, un Noir), mais à Paris même. Cette fois sans faire intervenir le psychodrame, chaque intervenant parlant de ses propres problèmes. Plus de vingt heures de film, caméra 16 mm ultralégère, son direct adapté à la marche des personnages et un petit budget. Jean Rouch fut l'un des plus fervents défenseurs du cinéma « dans la rue », accessible à tous, un cinéma qui cherche la vérité « objective » et « subjective », qui va au cœur des problèmes de chaque société. Chronique d'un été, première expérience du genre en France, en est un bel exemple.