Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
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Tintin et le lac aux requins

Dessin animé de Raymond Leblanc, d'après les personnages créés par Hergé.

Pays : Belgique et France
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Les mésaventures de Tintin et du capitaine Haddock pour défendre le professeur Tournesol, inventeur d'une merveilleuse machine convoitée par l'affreux Rastapopoulos.

Tintin et le mystère de la Toison d'or

Film d'aventures de Jean-Jacques Vierne, d'après les personnages créés par Hergé, avec Jean-Pierre Talbot, Georges Wilson, Charles Vanel.

Pays : France
Date de sortie : 1961
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
La Toison d'or n'est qu'un misérable rafiot légué au capitaine Haddock, alors pourquoi lui en propose-t-on une fortune ? Une plate mise en images avec des acteurs « ressemblants ».

Tintin et les oranges bleues

Film d'aventures de Philippe Condroyer, d'après les personnages créés par Hergé, avec Jean-Pierre Talbot, Jean Bouise, Georges Wilson.

Pays : France
Date de sortie : 1964
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Tournesol, Tintin et Haddock partent en Espagne à la recherche d'un savant qui a mis au point une nouvelle variété de fruit permettant de lutter contre la faim dans le monde avant d'être enlevé. Second et dernier « Tintin » tourné avec des acteurs.

Tintin et le temple du Soleil

Dessin animé de Raymond Leblanc, d'après la bande dessinée d'Hergé.

Pays : Belgique et France
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Pour délivrer le professeur Tournesol et sauver des savants envoûtés, Tintin et ses amis vont remonter jusqu'au temple sacré des Incas et vivre de périlleuses aventures.

Tiré à part

Policier de Bernard Rapp, d'après le livre de Jean-Jacques Fiechter, avec Terence Stamp, Daniel Mesguich, Maria de Medeiros, Jean-Claude Dreyfus.

Pays : France
Date de sortie : 1996
Technique : couleurs
Durée : 1 h 30

Résumé
Distingué éditeur anglais, sir Edward se voit un jour remettre un manuscrit par un écrivain français qu'il connaît bien mais apprécie peu. Surprise : le roman est excellent et d'une authenticité inhabituelle chez cet écrivain de gare qu'est Nicolas Fabri. Mais un soupçon naît en même temps dans l'esprit de sir Edward, car le roman évoque curieusement une femme qu'il a jadis aimée en Tunisie et qui est morte dans des circonstances mystérieuses. Un rapide voyage en Tunisie confirme rapidement son pressentiment : Fabri a, comme il le raconte dans son roman, bel et bien violé, et ainsi voué au suicide, l'unique amour de sir Edward. Dès lors celui-ci va méticuleusement préparer et mettre au point sa vengeance. Elle sera originale, imparable… et propre, car l'arme du crime sera un livre !

Tire-au-flanc

Comédie dramatique de Jean Renoir, d'après la pièce d'André Sylvane et André Mouezy-Eon, avec Georges Pomiès, Michel Simon, Fridette Fatton, Jeanne Helbling.

Pays : France
Date de sortie : 1928
Technique : noir et blanc
Durée : 2 200 m (environ 1 h 21)

Résumé
Un riche jeune homme part effrayé au régiment, accompagné de son valet, et connaît toutes sortes de brimades et punitions. Mais une de ses cousines est amoureuse de lui ; il prend de l'assurance, devient un vrai soldat et épouse celle qui l'aime.

Autres versions réalisées par :

 
Henry Wulschleger, avec Pierre Feuillère, Fernand René, Sim Viva, Monique Bert.
Pays : France
Date de sortie : 1933
Durée : 1 h 43

 
Fernand Rivers, avec Francis Blanche, Maurice Baquet, Paulette Dubost, Jany Vallières.
Pays : France
Date de sortie : 1949
Durée : 1 h 27

 
Claude de Givray et François Truffaut, intitulé Tire-au-flanc 62, avec Christian de Tilière, Ricet Barrier, Jacques Balutin, Bernadette Lafont.
Pays : France
Date de sortie : 1961
Durée : 1 h 27

Tirez sur le pianiste

Film policier parodique de François Truffaut, avec Charles Aznavour, Nicole Berger, Michèle Mercier, Marie Dubois, Albert Rémy, Claude Mansart.

Pays : France
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 20

Résumé
Un timide pianiste de jazz se souvient de la tragédie qui a provoqué la mort de sa femme alors qu'il était un brillant artiste de concert. Poursuivi par des tueurs, il doit encore se défendre, tandis qu'une jeune femme tente de l'arracher à son passé.

Tir groupé

Film policier de Jean-Claude Missiaen, avec Gérard Lanvin, Véronique Jannot, Michel Constantin.

Pays : France
Date de sortie : 1982
Technique : couleurs
Durée : 1 h 28

Résumé
Après un dîner avec son ami Antoine, une jeune fille est agressée et tuée par trois voyous. Antoine et la police mènent des enquêtes parallèles. Atmosphère violente et tendue.

les Tisserands

Die Weber

Drame de Friedrich Zelnik et Alfred Kern, d'après la pièce de Gerhart Hauptmann, avec Paul Wegener, Theodor Loos, William Dieterle, Hermann Picha.

Pays : Allemagne
Date de sortie : 1927
Technique : noir et blanc
Durée : 2 660 m (environ 1 h 38)

Résumé
Une évocation de la révolte des tisserands silésiens en 1840.

Titanic

Titanic

Drame de Jean Negulesco, avec Barbara Stanwyck, Clifton Webb, Robert Wagner, Richard Basehart.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1953
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 38

Résumé
Reconstitution du naufrage du transatlantique au cours de son voyage inaugural en 1912. Un des premiers « films-catastrophe ».

Autres évocations réalisées notamment par :

 
Ewald Andreas Dupont et Jean Kemm, intitulée Atlantis, d'après la nouvelle d'Ernest Raymond The Berg, avec Maxime Desjardins, Constant Remy, Alice Field.
Pays : France
Date de sortie : 1930
Durée : environ 1 h 30

 
Werner Klinger et Herbert Selpin, avec Sybille Schmitz, Hans Nielsen, Kirsten Heiberg.
Pays : Allemagne
Date de sortie : 1943
Durée : 1 h 31

 
Richard Wallace, intitulée Une nuit inoubliable (A Night to Remember), avec Loretta Young, Brian Aherne, Jeff Donnell.
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1943
Durée : 1 h 31

Voir aussi Atlantide latitude 41° et la Guerre des abîmes.

Titanic

Titanic

Film à grand spectacle de James Cameron, avec Leonardo DiCaprio (Jack Dawson), Kate Winslet (Rose DeWitt Bukater), Billy Zane (Cal Hockley).

Scénario : J. Cameron
Photographie : Russell Carpenter
Décor : Peter Lamont
Costumes : Deborah L. Scott
Musique : James Horner
Montage : Conrad Buff, James Cameron et Richard A. Harris
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1997
Durée : 3 h 20
Prix : Oscars du meilleur film, du meilleur metteur en scène, de la meilleure direction artistique, de la meilleure prise de vues, de la meilleure musique, de la meilleure chanson originale, du meilleur montage, du meilleur son, des meilleurs effets spéciaux, des meilleurs effets spéciaux sonores, des meilleurs costumes

Résumé
L'histoire du Titanic est bien connue : dans la nuit du 15 avril le paquebot britannique heurtait, lors de sa croisière inaugurale, un iceberg au large de Terre-Neuve et coulait, entraînant la mort de 1 500 passagers. C'était alors le plus grand transatlantique du monde et son naufrage marqua un peu la fin d'une époque où l'Europe dominait la planète et où ses navires sillonnaient orgueilleusement toutes les mers. En 1986 l'épave fut localisée, par 4 000 mètres de fond et des expéditions sous-marines ultérieures permirent de retrouver d'innombrables objets et de reconstituer plus précisément les circonstances du drame. Le film respecte scrupuleusement la trame historique mais Cameron y a ajouté une histoire d'amour parfaitement imaginaire. Celle de Jack, artiste fauché, et de Rose, jeune fille bien née mais pauvre, condamnée par sa famille à se marier avec un riche industriel parfaitement antipathique.

Commentaire

Du convenu et de l'inattendu
Tout au long de ses trois heures vingt Titanic évite habilement plusieurs écueils. Film le plus cher jamais réalisé, il aurait pu sombrer dans la débauche technologique et l'overdose d'effets spéciaux. Il n'en est rien car si l'argent se voit à l'écran il est au service du réalisme et sert à reconstituer dans leurs moindres détails les décors du bateau disparu, des soutes aux salons d'apparat. Alors que les effets spéciaux servent souvent, ailleurs, à s'affranchir des lois ordinaires de la physique, ils sont ici utilisés exclusivement de façon à montrer avec une minutieuse exactitude comment le bois se fend, comment le métal éclate. Et puis il y a le talent du metteur en scène qui, loin de se laisser griser par la technologie, « habite » constamment son film, caressant les bielles, frémissant avec les poutrelles tordues, donnant comme une ultime apparence de vie à l'immense carcasse métallique qui se cabre avant de se briser et d'être engloutie par les flots.

   Titanic aurait pu aussi souffrir de conter une histoire dont la fin est connue et peiner à créer un suspense crédible. En ajoutant un subplot sentimental et en inscrivant habilement une série de destins individuels dans la tragédie collective du navire en perdition, le metteur en scène nous fait espérer que les personnages que nous avons pris en sympathie figureront parmi les rescapés. Jusqu'à la fin on espère en effet qu'un îlot de « happy end » finira par émerger au milieu des cadavres anonymes flottant dans les eaux glacées de l'Atlantique-nord. Ce n'est pas tout à fait ce qui arrive mais le spectateur y trouve son compte car les fins les plus attendues et les plus souhaitées sont rarement les plus satisfaisantes.

   Maître dans l'art de nous faire pressentir un développement pour mieux déjouer notre attente, James Cameron ne cesse de nous proposer des grilles convenues pour mieux nous faire voir quelque chose d'inattendu. Ainsi du manichéisme qui, au début, semble être la marque du film : les passagers pauvres sont aussi chaleureux, gais, généreux que les riches sont égoïstes, cyniques et méprisants. C'est sommaire et classique mais efficace : au moins on n'a pas de problèmes de repérage et on sait où sont les bons et où sont les mauvais. Puis au fur et à mesure que l'on avance le tableau se nuance et, au seuil de la mort, les êtres se révèlent dans la nudité de leur âme : la morgue aristocratique peut devenir dignité stoïque, la discipline sacrifice… et la lâcheté rester la lâcheté.