Dictionnaire mondial des Films 2005Éd. 2005
L

Lac aux dames

Comédie dramatique de Marc Allégret, avec Jean-Pierre Aumont (Eric Heller), Rosine Deréan (Dany Lyssenhop), Simone Simon (Puck), Michel Simon (Oscar Lyssenhop), Illa Meery (Anika), Odette Joyeux (Carla Lyssenhop), Vladimir Sokoloff.

Scénario : Jean-Georges Auriol, d'après le roman de Vicki Baum sur des dialogues de Colette
Photographie : Jules Kruger
Décor : Lazare Meerson
Musique : Georges Auric
Montage : Denise Batcheff, Yvonne Martin
Pays : France
Date de sortie : 1934
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 46

Résumé
Sur les bords d'un lac tyrolien, Eric Heller, jeune ingénieur sans engagement, essaie de gagner sa vie comme maître-nageur. Beau et plein de charme, il devient la coqueluche de toutes les belles oisives de l'endroit. Amoureux de Dany, la fille d'un industriel, il succombe au charme de Puck, une adolescente fantasque.

Commentaire
Tourné sur les lieux mêmes de l'action, le film de Marc Allégret, grand découvreur de talents, lança Jean-Pierre Aumont et Simone Simon. Le jeune couple évolue dans une atmosphère poétique et sensuelle qui imposa immédiatement le film.

Lâchez les monstres

Scream and Scream Again

Film fantastique de Gordon Hessler, d'après le roman de Peter Saxon The Disorientated Man, avec Vincent Price, Christopher Lee, Peter Cushing, Alfred Marks.

Pays : États-Unis
Date de sortie : 1969
Technique : couleurs
Durée : 1 h 35

Résumé
La maison du docteur Browning suscite bien des curiosités, mais il est dangereux de s'intéresser de trop près à ses « greffes ». Toutes les stars de l'épouvante sont là.

La Chine est proche

La Cina è vicina

Pamphlet de Marco Bellocchio, avec Claudo Mauri, Elda Tattoli, Paolo Graziosi, Daniela Surina, Pierluigi Apra.

Pays : Italie
Date de sortie : 1967
Durée : 1 h 47

Résumé
La campagne électorale d'un aristocrate qui se veut socialiste, dans une ville archétype de la province italienne. Dans son deuxième film, Bellocchio poursuit sa dénonciation tous azimuts. Et le film est fort.

La Ciociara

La Ciociara

Drame de Vittorio De Sica, d'après le roman d'Alberto Moravia, avec Sophia Loren (Cesira), Raf Vallone (Giovanni), Jean-Paul Belmondo (Michele), Renato Salvatori (Florindo), Eleonora Brown (Rosetta).

Scénario : Cesare Zavattini, Vittorio De Sica
Photographie : Gabor Pogany
Musique : Armando Trovajoli
Montage : Adriana Novelli
Pays : Italie
Date de sortie : 1960
Technique : noir et blanc
Durée : 1 h 41

Résumé
La Ciociara, c'est le village natal de Cesira qui, en cet été 1943, fuit Rome et les bombardements, avec sa fille de 13 ans. Après un voyage mouvementé, elle se réinstalle dans le cadre de son enfance. La guerre se prolongeant, elle a recours à toutes sortes d'expédients pour vivre. À l'approche des Américains, Césira et sa fille repartent pour Rome. En chemin, elles sont violées par des soldats marocains et apprennent la mort de l'homme qu'elles aimaient toutes deux. Il ne leur reste que leurs larmes…

Commentaire
La Ciociara est parfaitement dans la continuité des films précédents du tandem De Sica-Zavattini : il s'agit d'abord de raconter la vie difficile, souvent douloureuse, du petit peuple italien. Mais c'est un film à grand spectacle avec des comédiens vedettes. Certains le reprochèrent à De Sica, dont on retrouve pourtant la même tendresse sans complaisance pour ses personnages. Sophia Loren obtint à Cannes en 1961 un Prix d'interprétation et un Oscar à Hollywood qui la consacrèrent définitivement comme star.

La classe ouvrière va au paradis

La classe operaia va in paradiso

Drame social d'Elio Petri, avec Gian Maria Volonté (Lulù Massa), Mariangela Melato (Lidia), Salvo Randone (Militina).

Scénario : Elio Petri, Ugo Pirro
Photographie : Luigi Kuveiller
Décor : Dante Ferretti
Musique : Ennio Morricone
Montage : Ruggero Mastroianni
Pays : Italie
Date de sortie : 1972
Technique : couleurs
Durée : 2 h 05
Prix : Palme d'or, Cannes (1972)

Résumé
À la suite d'un accident qui lui a coûté une phalange, Lulù Massa, ouvrier acharné au travail en dépit de l'hostilité qu'on lui témoigne, devient un syndicaliste extrémiste. Il est renvoyé, sa femme le quitte, la folie le guette. Mais la solidarité syndicale joue. Un jour ou l'autre, chaque ouvrier peut trouver « son paradis ».

Commentaire
Voilà une franche dénonciation de la vie en usine et de la condition ouvrière. Les employés de l'usine ne sont que des machines à produire, dans des cadences et des bruits infernaux. La démonstration n'est pas toujours subtile, mais elle est efficace. Gian Maria Volonté est remarquable.

La Colline 24 ne répond plus

Hill 24 Doesn't Answer
ou Giváh 24 Eiyna onad

Film de guerre de Thorold Dickinson, avec Michael Wager, Edward Mulhare, Haya Harareet.

Pays : Israël
Date de sortie : 1955
Durée : 1 h 35

Résumé
À la veille d'une trêve imposée par les Nations unies, trois hommes et une femme prennent possession de la Colline 24 que revendiquent Israël et les Pays arabes. Tous mourront après avoir conté l'histoire de leur engagement.

Lacombe Lucien

Drame de Louis Malle, avec Pierre Blaise (Lucien Lacombe), Aurore Clément (France Horn), Holger Lowenadler (Albert Horn), Thérèse Giehse (la grand-mère), Stéphane Bouy (Jean Bernard), Loumi Iacobesco (Betty Beaulieu), René Bouloc (Faure).

Scénario : Louis Malle, Patrick Modiano
Photographie : Tonino Delli Colli
Décor : Ghislain Uhry
Musique : Django Reinhardt, André Claveau, Irène de Trébert
Montage : Suzanne Baron
Pays : France, Italie et R.F.A.
Date de sortie : 1974
Technique : couleurs
Durée : 2 h 20

Résumé

Juin 1944, les Alliés ont débarqué. Dans le Sud-Ouest, un jeune paysan, Lucien Lacombe, tente en vain d'entrer dans la Résistance puis, à la suite d'un concours de circonstances, échoue dans un groupe de Français qui collaborent avec la Gestapo. Ayant accepté de « travailler » avec eux, il fait la connaissance d'un tailleur juif, Albert Horn, et de sa fille, France, dont il tombe amoureux. Quand les choses se gâtent, il tente de fuir avec elle.

Commentaire

Il s'agit du premier travail au cinéma de Patrick Modiano, illustrant une idée déjà développée dans ses écrits : la suprématie, dans des circonstances historiques troublées, du hasard sur l'idéologie.